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COMMUNIQUE

8ème édition de la semaine des martyrs : Hommage aux Camerounais assassinés lors des émeutes de février 2008 et aux héros indépendantistes Camerounais


Alwihda Info | Par Mouvement de Février 2008 au Cameroun - 11 Février 2016


Si la rue camerounaise était restée étonnamment silencieuse depuis l’entrée chaotique du pays dans l’ère de la «démocratisation» au début des années 1990 et la reconduction au forceps de Paul BIYA à la tête de l’État qu’il occupe depuis 1982, les émeutes de février 2008 auront été l’expression du désarroi social face à « la vie chère » et d’un ras-le-bol généralisé à l’égard d’une dictature féroce cachée sous l’hypocrisie d’une pseudo démocratie qu’il convient de nommer "démocrature".


Massacre de février 2008 au Cameroun : 8 ans après, c’est le peuple qui fait l’histoire .

8ème édition de la semaine des martyrs : Hommage aux Camerounais assassinés lors des émeutes de février 2008 et aux héros indépendantistes Camerounais
Les émeutes qui ont secoué le Cameroun en février 2008 sont simultanément la résultante de quinze ans de frustrations cumulées et l’éruption inattendue d’un volcan atone jusque-là. Aucun signe particulier ne permettait de pressentir ces mobilisations collectives qui ont surgi dans les villes camerounaises ce mois-là. Depuis la triennale dite des « années braise » (1990-1993), le pays n’avait pas connu de soulèvements aussi populaires, aussi sanglants.

Le Cameroun offrait l’image d’une certaine apathie collective.

Des dizaines d’exécutions sommaires ont été rapportées. Plus significatifs sont les cas de certains manifestants ou des membres de leurs familles qui ont été délibérément ciblés par les forces de l’ordre et exécutés à bout portant.

C’est le cas, le 27 Février, à Loum, où AYA Patrick Lionel, 11 ans, a été tué par balle devant le domicile familial. Il était le fils de JOE LA CONSCIENCE, un activiste bien connu des Droits de l’Homme. A l’identique, le jeudi 28 Février, Jacques TIWA (ancien leader estudiantin au début des années 90) a été tué par un militaire qui a tiré sur lui a bout portant, sans sommation, alors que la rue était calme ; aucun autre passant n’a été inquiété.

Dans la foulée, il y a eu des arrestations que l’Observatoire national des droits de l’Homme (ONDH) qualifie «d’arbitraires ». Le rapport indique qu’il y a eu environ 3 000 personnes arrêtées au sein de la société civile, dont 2 000 dans la région du Littoral, près de 400 à l’ouest, 213 à Bafoussam, 85 à Bafang , 65 à Dschang, 4 à Bandjoun et 17 à Baham.

Ces différentes arrestations ont débuté timidement dès le 25 février 2008, puis ont pris de l’ampleur les 26, 27, 28 et 29 février. Le rapport de l’ONDH souligne alors que les forces de l’ordre
ont à ce titre, manqué à leur devoir de porter assistance médicale aux victimes, ainsi que d’informer les familles affligées. Au cours des émeutes de février 2008, cette situation avait amené alors les
associations de défense des droits de l’Homme, à monter au créneau pour dénoncer les violations des droits de l’Homme, prenant le contre-pied du gouvernement notamment au niveau du bilan des émeutes.

Si l’État parle de 40 morts, celles-ci avaient estimé le bilan plus lourd, soit à une centaine de personnes tuées.

Trois services de sécurité ont été impliqués dans les événements de Février 2008 et qui sont tous rattachés à la Présidence du Cameroun, la Police Nationale et principalement le GMI, Groupement Mobile d’ Intervention, la Gendarmerie Nationale relevant du Secrétariat d’ Etat à la Sécurité nationale; les unités spéciales de lutte contre le grand banditisme

Certains jeunes se trouvent encore dans les geôles infestes du Cameroun.

DONFACK YANICK ROMAIN,
FOMETE KENFACK WILLIAM STEPHANE,
TSAFACK ERIC,
NOUMBO BERTRAND et
TSAFACK JEAN PIERRE, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt après les émeutes de la faim de Février 2008 au Cameroun ayant provoquée l’incarcération massive des jeunes Camerounais descendues dans la rue pour manifester leurs mécontentements.

Depuis 2008, les susnommés sont toujours détenus à la prison centrale de Bafoussam et depuis avril 2015, transférés à la prison principale de Dschang dans le département de la Menoua pour un "fameux motif" de destruction des biens privés en coaction


Leur famille respectives affirment ne pas avoir de l’argent pour monnayer leur libération alors que le chef de l'Etat camerounais avait accordé une mesure présidentielle à tous les émeutiers de février 2008.

Massacre de février 2008 : 8 ans après, c’est le peuple qui fait l’histoire .

Cette année pour la 8ième édition de la semaine des martyrs, le Mouvement de Février 2008 tentera au cours de la semaine des martyrs, en mémoire aux personnes tuées lors des émeutes de la faim en février 2008 au Cameroun, sans oublier nos leaders indépendantistes à apporter des éléments de réponses aux questions que soulèvent ce triste évènement dans l’histoire du Cameroun.

Objectifs de la semaine des martyrs

- Faire un travail de mémoire pour rappeler le sacrifice des jeunes camerounais victimes de la répression,

- Rappeler à l’opinion publique nationale et internationale le sort des prisonniers qui croupissent dans les prisons camerounaises suite aux émeutes de 2008,

- Interpeller les autorités et les acteurs politiques camerounais pour mettre fin à l’impunité dont jouissent les auteurs de violations graves des Droits de l’Homme,

- Rappeler le sort des parents des victimes et des rescapés des émeutes de 2008 qui attendent toujours d’être dédommagés

- Montrer les répercussions internationales de la répression des émeutes de 2008, notamment sur le flux migratoire des Camerounais vers l’étranger.

Au programme de la 8ième édition de la semaine des martyrs 2016.

Etape de Londres : Royaume Uni

Samedi 12 mars 2016 :

11h : Rassemblement silencieux devant l'ambassade du Cameroun suivi des allocutions et dépôt de gerbe de fleurs
Adresse : 84 Holland Park
London (Londres) W11 3SB
Royaume-Uni

15- 18h : Echanges entre le public et Paul Eric Kingue sur les émeutes de février 2008 au Cameroun.

Etape de Bruxelles

- 26 février 2016 :
10h : Remise à la Commission européenne des Résolutions du Conseil des Droits de l'Homme sur la situation des droits de l'Homme au Cameroun dans laquelle l'ONU demande au gouvernement camerounais d'indemniser les victimes des émeutes

- 28 février 2016 :
09h : Messe de requiem en la mémoire des victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun.

15h : Rassemblement silencieux devant l'ambassade du Cameroun suivi des allocutions et dépôt de gerbe de fleurs
Adresse : Avenue Brugmann 131,
1190 Bruxelles, Belgique

18 : Veillée au Hall des martyrs, Gare de Bruxelles midi avec Jacky Essome maman de Junior Mbeng (Assassiné lors des émeutes au Cameroun)

- Samedi 19 mars 2016 :
09h : Rencontre au Luxembourg avec les membres du Groupe de soutien à PEK

15h –22h Grande conférence internationale

Grande conférence internationale. Thème central : « Massacre de février 2008 : 8 ans après, c’est le peuple qui fait l’histoire »

· Enoh MEYOMESSE: "Février 2008: une occasion manquée de plus dans l'histoire du Cameroun"

· Paul Eric KINGUE: Huit ans après les émeutes de février 2008, où en sommes nous avec l'indemnisation des victimes telles que souhaitées par l'ONU?

· Thierry AMOUGOU : Du fer de lance de nation à "coller la petite" qu'est-ce que le Renouveau a fait de la jeunesse camerounaise?

· Les témoignages

Bon à savoir : La semaine des martyrs a été initiée au niveau de la diaspora camerounaise à la fin des émeutes de févriers 2008 au Cameroun par le mouvement de février 2008.

Chaque année, elle est célébrée sous le signe de l’union pour la construction d’une démocratie véritable et respectueuse des droits de l’Homme au Cameroun.

Pour le "Mouvement de Février 2008", les Camerounais tués en février 2008, ceux qui sont encore en prison à cause des évènements de février 2008, tout comme les héros de l’indépendance du Cameroun tous assassinés, sont les Martyrs du Peuple Camerounais. C’est à eux que cette semaine des martyrs est dédiée.

Contacts du Mouvement de février 2008 au Cameroun:

95, Chaussée d'Alsemberg
1630 Linkebeek, Belgique
Tel: 0032 465 90 64 31
0032 485 39 58 85

Email: [email protected]
Site web: http://fev2008cameroun.canalblog.com/
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)