François Hollande (gauche) et Michel Djotodia (droite) à Bangui. Crédit photo : Sources
« En Centrafrique, on ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, voir même a laissé faire » ; La déclaration est à François Hollande le Président français, le 7 décembre 2013, à l'occasion du sommet sur la Centrafrique. Même si l'ambassadeur français à Bangui s'est empressé pour rassurer le président centrafricain Michel Djotodia, le comportement des soldats français sur le terrain atteste que les carottes sont cuites pour le Président centrafricain et il lui appartient de le comprendre avant qu'il ne soit trop tard.
Les soldats français ne sont pas passés par trente-six chemins pour procéder d'abord aux désarmement des éléments de la Séléka et les laisser aux milices chrétiennes Anti-Balaka pour les lyncher devant la foule qui applaudit.
Le deuxième acte consiste à démoraliser les forces tchadiennes stationnées à Bangui, sous mandat de la CEMAC et de l'ONU. Elles sont accusées de brutalité contre les chrétiens et d'être proches de la Séléka. L'objectif de cette campagne de dénigrement est de les noyauter puis perturber leur retrait organisé avec armes et bagages.
Cette stratégie trouve son origine dans l'interview de Hollande : " Les responsables de la situation centrafricaine, il y en a beaucoup". Le président tchadien en fait partie ? Hollande mijote sans doute quelque chose dans sa tête que nous allons le savoir dans les toutes prochaines heures, en raison de l'évolution précipitamment de la situation en Centrafrique.
Même si Hollande pour l'instant se montre discret sur ses gibiers, il est certain que dans les prochaines soixante douze heures, le compte du Président de transition sera scellé. Les Anti-Balaka et les Faca de Bozizé qui viennent de recevoir des armes et des munitions, occupent déjà certains quartiers, harcèlent les forces tchadiennes lesquelles n'ont pas droit de riposter, et avancent en direction de la présidence, encore tenue par quelques dizaines des éléments de la garde présidentielle interdits de mettre pieds en dehors du muraille de la présidence.
Le deuxième acte de la France consiste à démoraliser les forces tchadiennes stationnées à Bangui
Les soldats français ne sont pas passés par trente-six chemins pour procéder d'abord aux désarmement des éléments de la Séléka et les laisser aux milices chrétiennes Anti-Balaka pour les lyncher devant la foule qui applaudit.
Le deuxième acte consiste à démoraliser les forces tchadiennes stationnées à Bangui, sous mandat de la CEMAC et de l'ONU. Elles sont accusées de brutalité contre les chrétiens et d'être proches de la Séléka. L'objectif de cette campagne de dénigrement est de les noyauter puis perturber leur retrait organisé avec armes et bagages.
Hollande : " Les responsables de la situation centrafricaine, il y en a beaucoup".
Le président tchadien en fait partie ?
Le président tchadien en fait partie ?
Cette stratégie trouve son origine dans l'interview de Hollande : " Les responsables de la situation centrafricaine, il y en a beaucoup". Le président tchadien en fait partie ? Hollande mijote sans doute quelque chose dans sa tête que nous allons le savoir dans les toutes prochaines heures, en raison de l'évolution précipitamment de la situation en Centrafrique.
Dans les prochaines soixante douze heures, le compte du Président de transition sera scellé
Même si Hollande pour l'instant se montre discret sur ses gibiers, il est certain que dans les prochaines soixante douze heures, le compte du Président de transition sera scellé. Les Anti-Balaka et les Faca de Bozizé qui viennent de recevoir des armes et des munitions, occupent déjà certains quartiers, harcèlent les forces tchadiennes lesquelles n'ont pas droit de riposter, et avancent en direction de la présidence, encore tenue par quelques dizaines des éléments de la garde présidentielle interdits de mettre pieds en dehors du muraille de la présidence.
Le président français François Hollande était en Centrafrique le 10 décembre 2013. REUTERS/Fred Dufour/Pool
Imaginons que les Anti-Balaka prennent le pouvoir !!!!
Les musulmans massacrés, les commerçants tchadiens pillés rentrent bredouilles chez eux et les éléments de la Séléka défaits... Voilà les Anti Balaka arrivent à prendre le pouvoir avec la complicité de la France, la Centrafrique va t-elle jouir de la paix et de la stabilité? La réponse est certes nonnnnnnnnnn.
Malheureusement, l'opération française sera un échec dans l'histoire des interventions à l'étranger. D'abord, les éléments de la Séléka vont eux aussi exploiter la religion à l'instar de Bozizé pour attirer dans leur lutte un important nombre de Djihadistes, contre un ennemi commun: La France et les Anti Balaka.
Dans ce cas, la France est obligée de rester un siècle et pas seulement quelques mois pour soutenir les Anti-Balaka et combattre ensemble la coalition de Séléka qu'elle a défait. Sachant que la Centrafrique n'est pas le Mali, les islamistes se saisiraient de ce destin historique pour se venger de Abou Zaid et Bel Mokhtar.
Pour éviter toute cette aventure, il serait mieux pour la France de revoir sa stratégie politico-militaire et d'aider le peuple centrafricain au processus suivant:
1/ écourter la transition à six mois
2/ Maintenir Michel à assurer la transition, et lui retirer toutes les prérogatives en renforçant le rôle du premier ministre
3/ Désarmer toutes les milices sans distinction
4/ Renforcer la présence militaire sous mandat de l'ONU
5/ Retirer les forces tchadiennes accusées de soutenir Michel
6/ Assurer des élections libres et transparentes
7/ Aider les centrafricains à instaurer une constitution parlementaire (un président symbolique et un premier ministre ayant les pouvoirs exécutifs)
8/ Aider financièrement le pays à se développer
Pour éviter toute cette aventure, il serait mieux pour la France de revoir sa stratégie politico-militaire et d'aider le peuple centrafricain au processus suivant:
1/ écourter la transition à six mois
2/ Maintenir Michel à assurer la transition, et lui retirer toutes les prérogatives en renforçant le rôle du premier ministre
3/ Désarmer toutes les milices sans distinction
4/ Renforcer la présence militaire sous mandat de l'ONU
5/ Retirer les forces tchadiennes accusées de soutenir Michel
6/ Assurer des élections libres et transparentes
7/ Aider les centrafricains à instaurer une constitution parlementaire (un président symbolique et un premier ministre ayant les pouvoirs exécutifs)
8/ Aider financièrement le pays à se développer
Malheureusement, la France en a décidé autrement. Il s'agit de démettre Michel dans les 72 heures. Alors, Michel n'a aucun choix en dehors de démissionner immédiatement et sortir la tête haute, ou réarmer ses milices de Séléka et leur permettre de le protéger.
Abou-Adil
Abou-Adil