Le Festival de Cinéma africain de Tarifa- Tanger (FCAT) fête cette semaine ses 15 ans de sous-titrage vers l’espagnol et de diffusion des productions les plus remarquables du continent voisin. Pour célébrer cet anniversaire, 10 critiques de plusieurs pays ont voté pour les meilleurs films de l’histoire de l’Afrique. Il s’agit du premier classement réalisé à l’aide de l’opinion d’experts dans une cinématographie qui réussit depuis quelques années à se faire une place en Espagne.
Presque tous les participants sont tombés d’accord pour attribuer au film Touki Bouki (1973) du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, le titre du meilleur film africain de l’histoire. Selon le critique français Olivier Barlet, le film de Mambéty montre « la rupture d’une société dans laquelle tous ses membres sont partagés entre leur pays et l’au-delà ». Un ouvrage qui a marqué un tournant dans le cinéma africain avec « une esthétique d’avant-garde ». Touki- Bouki a représenté une source d’inspiration inépuisable pour les cinéastes des années 70 et continue d’être une référence pour les nouvelles générations.
D’autre part, les critiques ont situé le film Yeelen (La luz) du réalisateur malien Souleymane Cissé dans la deuxième position. Leonardo de Franceschi, critique italien et professeur de l’Université de Rome 3, indique que le film « décrit le voyage initiatique d’un jeune dont le destin lui a réservé un affrontement avec son père pour briguer le pouvoir ». Ayant reçu le Prix de la Critique du Festival de Cannes en 1987, Cissé « construit un récit crypté, visuellement fulgurant qui octroie une forme plastique à la mort du divin et à l’avènement d’une nouvelle Afrique, fille du mélange ».
Le troisième ouvrage le plus célébré par les critiques est La noire de… du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène considéré comme le père du Cinéma en Afrique subsaharienne. L’expert sénégalais Aboubacar Demba Cissokho souligne que cette oeuvre c’est « le premier long-métrage réalisé par un cinéaste de l’Afrique noire qui aborde, entre autres, la question du racisme ». De son côté, De Franceschi précise que le film « continue d’être un acte de dénonciation très actuel contre le néocolonialisme européen, les logiques de l’exploitation qui perdurent dans les relations Nord-Sud et l’aliénation qui transforme les relations interpersonnelles dans un désert ».
En quatrième position arrive le film éthiopien Teza de Haile Gerima et à partir de la cinquième position tous les titres ont eu le même nombre de votes. L'organisation du FCAT a décidé, en conséquence, de les classer par ordre alphabétique mais il est important de signaler qu’ils seraient tous dans la même position.
Presque tous les participants sont tombés d’accord pour attribuer au film Touki Bouki (1973) du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, le titre du meilleur film africain de l’histoire. Selon le critique français Olivier Barlet, le film de Mambéty montre « la rupture d’une société dans laquelle tous ses membres sont partagés entre leur pays et l’au-delà ». Un ouvrage qui a marqué un tournant dans le cinéma africain avec « une esthétique d’avant-garde ». Touki- Bouki a représenté une source d’inspiration inépuisable pour les cinéastes des années 70 et continue d’être une référence pour les nouvelles générations.
D’autre part, les critiques ont situé le film Yeelen (La luz) du réalisateur malien Souleymane Cissé dans la deuxième position. Leonardo de Franceschi, critique italien et professeur de l’Université de Rome 3, indique que le film « décrit le voyage initiatique d’un jeune dont le destin lui a réservé un affrontement avec son père pour briguer le pouvoir ». Ayant reçu le Prix de la Critique du Festival de Cannes en 1987, Cissé « construit un récit crypté, visuellement fulgurant qui octroie une forme plastique à la mort du divin et à l’avènement d’une nouvelle Afrique, fille du mélange ».
Le troisième ouvrage le plus célébré par les critiques est La noire de… du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène considéré comme le père du Cinéma en Afrique subsaharienne. L’expert sénégalais Aboubacar Demba Cissokho souligne que cette oeuvre c’est « le premier long-métrage réalisé par un cinéaste de l’Afrique noire qui aborde, entre autres, la question du racisme ». De son côté, De Franceschi précise que le film « continue d’être un acte de dénonciation très actuel contre le néocolonialisme européen, les logiques de l’exploitation qui perdurent dans les relations Nord-Sud et l’aliénation qui transforme les relations interpersonnelles dans un désert ».
En quatrième position arrive le film éthiopien Teza de Haile Gerima et à partir de la cinquième position tous les titres ont eu le même nombre de votes. L'organisation du FCAT a décidé, en conséquence, de les classer par ordre alphabétique mais il est important de signaler qu’ils seraient tous dans la même position.
TOP 10
1. Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty (Sénégal, 1973)
2. Yeelen de Souleymane Cissé (Mali, 1987)
3. La noire de… d'Ousmane Sembène (Sénégal, 1966)
4. Teza de Haile Gerima (Éthiopie, 2008)
5. Daratt [Dry Season] de Mahamat Saleh Haroun (Tchad, 2006)
6. Hyènes de Djibril Diop Mambéty (Sénégal, 1992)
7. La Vie sur terre d'Abderrahmane Sissako (Mauritanie, 1998)
8. Sarraounia de Med Hondo (Mauritanie, 1986)
9. Soleil Ô de Med Hondo (Mauritanie, 1967)
10. Xala d'Ousmane Sembène (Sénégal, 1975)