Il est admis par tous les Tchadiens qu'Idriss Déby Itno ne partira jamais démocratiquement du pouvoir. Notre président mal-aimé, a de tout temps caressé le rêve d'une présidence à vie, dopé dans ce doux rêve par le soutien sans faille de la soit-disant "communauté internationale" dont le chef de file dans cette plaisanterie de mauvais goût se trouve être l'ancienne puissance coloniale, la France.
Dès lors, beaucoup de Tchadiens pensent, non sans raison, que la seule alternative pour faire partir Déby et sa clique du pouvoir est la guerre. Cette stratégie rappelle les changements de pouvoir dans le passé, toujours dans la douleur, toujours dans la violence meurtrière, toujours dans la haine inter-ethnique. De Tombalbaye à Déby, le changement de pouvoir s'est toujours soldé par de nombreuses victimes humaines. Le renversement du dictateur sans précédent, Hissein Habré, a suscité de l'espoir au Tchad. Les Tchadiens, dans leur quasi unanimité se sont dit : plus jamais ça. Plus jamais de Habré au Tchad. Mais... c'est sans tenir compte de l'ambition du meilleur élève de Habré: Idriss Déby. Tout bon élève doit avoir l'ambition de dépasser son maître. Idriss Déby Itno a donc littéralement dépassé son maître Hissein Habré dans tous les domaines : barbarie, cruauté, pillage de l'état, activation de la haine inter-ethnique, favoritisme ou simplement népotisme, privation des libertés fondamentales, clientélisme... Ainsi donc, étant donné que l'élève a dépassé son maître, quelle est la stratégie idoine pour le faire partir du pouvoir ?
Il faut appeler un chat, un chat : il ne faut plus compter sur l'opposition démocratique pour faire partir Idriss Déby Itno. La rébellion armée reste donc une solution de pis-aller. Les rebelles n'offrent aucune garantie en métière de démocratie. Il peuvent être aussi médiocre que Déby. Mais tant pis. Déby est prêt à tuer tous les Tchadiens s'il le faut pour préserver son pouvoir. Il serait donc logique de s'engager dans la même voie que lui : tout détruire au Tchad s'il le faut pour renverser Déby. Le pire est à venir pour les poplulations tchadienns.
Il faut reconnaître que les rebelles qui ont récemment failli renversé Déby ont simplement eu le malheur d'avoir comme parrain présumé, le Soudan. Dès lors, les choses présentées comme telles, il s'engage une véritable bataille entre la France et le Soudan. Vu sous cet angle, les choses ne peuvent tourner qu'en faveur du tenant du pouvoir Idriss Déby. Car, les Forces françaises sont au Tchad, ils s'arrogent le droit de participer au combat s'il le faut pour éviter que le pouvoir ne bascule dans un camp ennemi, le Soudan, l'Islam. Idriss Déby, en tant que musulman, n'hésite pas un seul instant à dénoncer un Tchad menacé par l'islam. Preuve : les prisonniers des derniers combats ont été présentés comme étant des recrutés d'Al Qaidah. Où sont les dignitaires musulmans au Tchad ? Pourquoi ne dénoncent-ils pas ces dérives dangereuses, ces manipulations de la religion musulmane ? Ici aussi, l'élève dépasse son maître : Hissein Habré, en 1978, a brandi l'islam, religion du Nord opprimé, contre le christianisme, religion du Sud responsable de tous les malheurs des nordistes. Cette manipulation de la religion a marché puisque Habré avait à cette époque, la majorité des nordistes avec lui. L'élève Déby a trouvé que le condiment marche dans cette sauce. En face de la menace islamiste, les droits de l'homme peuvent être bafoués sans susciter de réaction en Occident. L'arrestation des opposants démocratiques au Tchad n'a pas suscité d'inquiétude. Le président sortant des USA vient de féliciter la France pour sa prise de position au Tchad.
Les rebelles, s'ils veulent vraiment renverser Déby, doivent changer de parrain, de stratégies. De parrain, parce que tant que le Soudan restera le parrain présumé de cette rébellion, la France interviendra de toutes ses forces, sous le couvert des Nations Unies s'il le faut, pour maintenir Déby au pouvoir. C'est clair. Changement de stratégies obligé : les rebelles doivent désormais occuper le maximum de localité au Tchad. Il faut occuper toutes les villes du Tchad et condamner Déby à ne gouverner que N'Djaména, ce qui, tôt ou tard, l'obligera à négocier. Cette stratégie permettra également de prendre le temps qu'il faut pour convaincre les parrains de Déby, que les opposants ne sont pas à la solde du Soudan, et qu'il est temps de lâcher le malhonnête Déby. Les rebelles doivent également pousser les populations de chaque zone occupée, à manifester contre le pouvoir de Déby. Les Tchadiens doivent démontrer à la face du monde qu'ils sont contre Déby. A part cette stratégie, je ne vois pas comment la rébellion va renverser militairement Déby.
BELEMGOTO Macaoura
[email protected]
Dès lors, beaucoup de Tchadiens pensent, non sans raison, que la seule alternative pour faire partir Déby et sa clique du pouvoir est la guerre. Cette stratégie rappelle les changements de pouvoir dans le passé, toujours dans la douleur, toujours dans la violence meurtrière, toujours dans la haine inter-ethnique. De Tombalbaye à Déby, le changement de pouvoir s'est toujours soldé par de nombreuses victimes humaines. Le renversement du dictateur sans précédent, Hissein Habré, a suscité de l'espoir au Tchad. Les Tchadiens, dans leur quasi unanimité se sont dit : plus jamais ça. Plus jamais de Habré au Tchad. Mais... c'est sans tenir compte de l'ambition du meilleur élève de Habré: Idriss Déby. Tout bon élève doit avoir l'ambition de dépasser son maître. Idriss Déby Itno a donc littéralement dépassé son maître Hissein Habré dans tous les domaines : barbarie, cruauté, pillage de l'état, activation de la haine inter-ethnique, favoritisme ou simplement népotisme, privation des libertés fondamentales, clientélisme... Ainsi donc, étant donné que l'élève a dépassé son maître, quelle est la stratégie idoine pour le faire partir du pouvoir ?
Il faut appeler un chat, un chat : il ne faut plus compter sur l'opposition démocratique pour faire partir Idriss Déby Itno. La rébellion armée reste donc une solution de pis-aller. Les rebelles n'offrent aucune garantie en métière de démocratie. Il peuvent être aussi médiocre que Déby. Mais tant pis. Déby est prêt à tuer tous les Tchadiens s'il le faut pour préserver son pouvoir. Il serait donc logique de s'engager dans la même voie que lui : tout détruire au Tchad s'il le faut pour renverser Déby. Le pire est à venir pour les poplulations tchadienns.
Il faut reconnaître que les rebelles qui ont récemment failli renversé Déby ont simplement eu le malheur d'avoir comme parrain présumé, le Soudan. Dès lors, les choses présentées comme telles, il s'engage une véritable bataille entre la France et le Soudan. Vu sous cet angle, les choses ne peuvent tourner qu'en faveur du tenant du pouvoir Idriss Déby. Car, les Forces françaises sont au Tchad, ils s'arrogent le droit de participer au combat s'il le faut pour éviter que le pouvoir ne bascule dans un camp ennemi, le Soudan, l'Islam. Idriss Déby, en tant que musulman, n'hésite pas un seul instant à dénoncer un Tchad menacé par l'islam. Preuve : les prisonniers des derniers combats ont été présentés comme étant des recrutés d'Al Qaidah. Où sont les dignitaires musulmans au Tchad ? Pourquoi ne dénoncent-ils pas ces dérives dangereuses, ces manipulations de la religion musulmane ? Ici aussi, l'élève dépasse son maître : Hissein Habré, en 1978, a brandi l'islam, religion du Nord opprimé, contre le christianisme, religion du Sud responsable de tous les malheurs des nordistes. Cette manipulation de la religion a marché puisque Habré avait à cette époque, la majorité des nordistes avec lui. L'élève Déby a trouvé que le condiment marche dans cette sauce. En face de la menace islamiste, les droits de l'homme peuvent être bafoués sans susciter de réaction en Occident. L'arrestation des opposants démocratiques au Tchad n'a pas suscité d'inquiétude. Le président sortant des USA vient de féliciter la France pour sa prise de position au Tchad.
Les rebelles, s'ils veulent vraiment renverser Déby, doivent changer de parrain, de stratégies. De parrain, parce que tant que le Soudan restera le parrain présumé de cette rébellion, la France interviendra de toutes ses forces, sous le couvert des Nations Unies s'il le faut, pour maintenir Déby au pouvoir. C'est clair. Changement de stratégies obligé : les rebelles doivent désormais occuper le maximum de localité au Tchad. Il faut occuper toutes les villes du Tchad et condamner Déby à ne gouverner que N'Djaména, ce qui, tôt ou tard, l'obligera à négocier. Cette stratégie permettra également de prendre le temps qu'il faut pour convaincre les parrains de Déby, que les opposants ne sont pas à la solde du Soudan, et qu'il est temps de lâcher le malhonnête Déby. Les rebelles doivent également pousser les populations de chaque zone occupée, à manifester contre le pouvoir de Déby. Les Tchadiens doivent démontrer à la face du monde qu'ils sont contre Déby. A part cette stratégie, je ne vois pas comment la rébellion va renverser militairement Déby.
BELEMGOTO Macaoura
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