Par Abderamane Koulamallah
HOMMAGE A IBN OUMAR SALEH
A l’occasion du 48eme anniversaire de l’indépendance de notre pays, je souhaiterai rendre un hommage à notre camarade Ibn Oumar Mahamat Saleh disparu dans les prisons sécrètes de Deby et victime de la répression sans retenue et aveugle d’un pouvoir décadent et à bout de souffle.
Je voudrai rendre également hommage a ses fils, à sa famille, à ses compagnons, à ses collègues mathématiciens et à l’ensemble des tchadiens pour le combat qu’ils livrent pour la vérité sur le sort de ce digne fils du Tchad.
Opposant honnête et loyal, il n’a pourtant pas été épargné par le despotisme obscur du pouvoir clanique de N’djamena.
Il y a quelques temps sur le net, un tchadien reprochait aux enfants de Ibn de ne pas accepter la mort de leur père. Pour lui Ibn serait mort et il faut que nous l’acceptions.
Pour ma part, je le dis haut et fort que ce n’est pas à nous, moins encore à ses fils d’admettre la mort de notre frère et compagnon mais à ses geôliers, à idriss Deby et à ses complices de nous dire ce qu’il est advenu de Ibn.
Ceux qui l’ont arrêté au mépris de la loi et qui l’ont probablement torturé de s’expliquer devant les tchadiens et de rendre compte de leurs actes.
Comment pouvons-nous accepter qu’un opposant de son envergure disparaisse sans laisser des traces après avoir été arrêtés par la garde présidentielle de Deby ?
Comment pouvons-nous accepter que sous nos yeux en 2008, le célèbre porte parole de la principale opposition légale disparaisse et que nous devons nous contenter seulement de sa mort ?
Je ne peux me résoudre à cela ! je ne peux accepter cela !
Si Ibn est mort alors que son corps soit restitué à sa famille.
En 1963, un autre opposant charismatique Jean Baptiste incarcéré en même temps que ses deux autres compagnons Djibrine kherallah et Ahmed Koulamallah, lors des événements historiques du 16 septembre, disparaissait dans les prisons du dictateur Tombalbaye , l’un des plus despotes de toute l’histoire politique du Tchad .
Son corps comme celui de milliers de tchadiens, n’a jamais été restitué à sa famille.
Kherallah et Koulamallah, libéré plus tard et qui ont gardé des séquelles corporelles importantes des tortures et autres actes de barbarie, finirent leurs jours entourés de leurs enfants et de ceux qu’ils aiment.
Les enfants Baptiste, dont la plupart était trop jeune à l’époque, n’ont jamais véritablement connu leur père et ne savent toujours pas où il est enterré et s’il a bénéficié d’une sépulture digne d’un musulman.
Tombalbaye a eu la chance de voir son corps restitué à sa famille.
45 ans après, un autre dictateur tchadien veut devenir aussi célèbre que Tombalbaye dans l’horreur, le massacre et les disparitions.
Nous avons l’obligation de ne jamais baisser les bras et de ne pas faire notre deuil d’Ibn dans les circonstances actuelles. Et ce ne sont pas les conclusions hâtives et complices de la commission d’enquête qui nous feront oublier celui, qui peu à peu, devient un héros national symbole de ce combat que nous livrons contre l’injustice et le despotisme.
Aux enfants d’ibn je voudrais leur dire que je comprends leur rage et je les soutiens.
J’ai personnellement vu mon père arrêté sans jugement et sans savoir son lieu de détention pendant 11 années.
Et durant toutes ces années, pas un seul jour, ma pensée ne s’est éloignée de ce père que j’aimais tant !
Soyez courageux et continuez le combat pour la vérité !
A l’occasion du 48eme anniversaire de l’indépendance de notre pays, je souhaiterai rendre un hommage à notre camarade Ibn Oumar Mahamat Saleh disparu dans les prisons sécrètes de Deby et victime de la répression sans retenue et aveugle d’un pouvoir décadent et à bout de souffle.
Je voudrai rendre également hommage a ses fils, à sa famille, à ses compagnons, à ses collègues mathématiciens et à l’ensemble des tchadiens pour le combat qu’ils livrent pour la vérité sur le sort de ce digne fils du Tchad.
Opposant honnête et loyal, il n’a pourtant pas été épargné par le despotisme obscur du pouvoir clanique de N’djamena.
Il y a quelques temps sur le net, un tchadien reprochait aux enfants de Ibn de ne pas accepter la mort de leur père. Pour lui Ibn serait mort et il faut que nous l’acceptions.
Pour ma part, je le dis haut et fort que ce n’est pas à nous, moins encore à ses fils d’admettre la mort de notre frère et compagnon mais à ses geôliers, à idriss Deby et à ses complices de nous dire ce qu’il est advenu de Ibn.
Ceux qui l’ont arrêté au mépris de la loi et qui l’ont probablement torturé de s’expliquer devant les tchadiens et de rendre compte de leurs actes.
Comment pouvons-nous accepter qu’un opposant de son envergure disparaisse sans laisser des traces après avoir été arrêtés par la garde présidentielle de Deby ?
Comment pouvons-nous accepter que sous nos yeux en 2008, le célèbre porte parole de la principale opposition légale disparaisse et que nous devons nous contenter seulement de sa mort ?
Je ne peux me résoudre à cela ! je ne peux accepter cela !
Si Ibn est mort alors que son corps soit restitué à sa famille.
En 1963, un autre opposant charismatique Jean Baptiste incarcéré en même temps que ses deux autres compagnons Djibrine kherallah et Ahmed Koulamallah, lors des événements historiques du 16 septembre, disparaissait dans les prisons du dictateur Tombalbaye , l’un des plus despotes de toute l’histoire politique du Tchad .
Son corps comme celui de milliers de tchadiens, n’a jamais été restitué à sa famille.
Kherallah et Koulamallah, libéré plus tard et qui ont gardé des séquelles corporelles importantes des tortures et autres actes de barbarie, finirent leurs jours entourés de leurs enfants et de ceux qu’ils aiment.
Les enfants Baptiste, dont la plupart était trop jeune à l’époque, n’ont jamais véritablement connu leur père et ne savent toujours pas où il est enterré et s’il a bénéficié d’une sépulture digne d’un musulman.
Tombalbaye a eu la chance de voir son corps restitué à sa famille.
45 ans après, un autre dictateur tchadien veut devenir aussi célèbre que Tombalbaye dans l’horreur, le massacre et les disparitions.
Nous avons l’obligation de ne jamais baisser les bras et de ne pas faire notre deuil d’Ibn dans les circonstances actuelles. Et ce ne sont pas les conclusions hâtives et complices de la commission d’enquête qui nous feront oublier celui, qui peu à peu, devient un héros national symbole de ce combat que nous livrons contre l’injustice et le despotisme.
Aux enfants d’ibn je voudrais leur dire que je comprends leur rage et je les soutiens.
J’ai personnellement vu mon père arrêté sans jugement et sans savoir son lieu de détention pendant 11 années.
Et durant toutes ces années, pas un seul jour, ma pensée ne s’est éloignée de ce père que j’aimais tant !
Soyez courageux et continuez le combat pour la vérité !