Ali Abdel-Rhamane Haggar explique que la création d'un tel poste avait déjà été suggéré au chef de l'État dans les années 90 :
L'ex-proche collaborateur du président préconise d'éviter de porter le choix sur un vice-président qui ne remplirait pas certains critères :
Ali Abdel-Rhamane Haggar estime que le président doit s'ouvrir davantage :
Selon lui, les "contributions indélicates" ne parviennent pas au président "du fait du filtre sécuritaire". Ali Abdel-Rhamane Haggar appelle Idriss Deby à protéger le futur vice-président des conseillers de l'ombre :
"En consultant mes archives des années 90, je suis tombé sur un échange entre le Président Idriss Déby Itno et Feu le ministre Lamana Abdoulaye. Lamana suggerait la création d'un poste de vice-président en lieu et place de celui de premier ministre. Le défunt insistait sur les qualités humaines du vice-président. C'était au cours d'un voyage retour de Banjul. J'étais jeune mais j'ai pris des notes pour l'histoire. L'avion le Gruman présidentiel, piloté par Adjam et Dupuch, volait à haute altitude. Le Président était détendu. Il se prononça contre le point de vue du ministre Lamana. 25 ans plus tard, l'idée rebondit et s'impose dans la Constitution."
L'ex-proche collaborateur du président préconise d'éviter de porter le choix sur un vice-président qui ne remplirait pas certains critères :
"En tant que Tchadien, jai des attentes. Mes attentes de citoyen sont simples. Monsieur le Président, choisissez une bonne ou un bon vice-président, c'est-à-dire pas un béni-oui-oui loufoque, un tribaliste notoire ou un diviseur dans le genre « ceux-ci, ceux-là, nous, eux », mais un Tchadien digne et fier d'être Tchadien. Encadrez-le, apprenez-lui le travail, ouvrez-lui les portes de l'histoire, initiez-le à ne pas avoir peur des Tchadiens, à les aimer, à être empathique, à jouer un vrai rôle, à comprendre les rouages de l'état de droit, à saisir les enjeux et surtout à vous aider par la vérité à préparer une alternance civilisée, à éviter la destruction et le recommencement de l'absurde, à réhabiliter la confiance entre les Tchadiens par la justice, surtout la justice. Écoutez votre coeur et votre raison".
Ali Abdel-Rhamane Haggar estime que le président doit s'ouvrir davantage :
"Certains disent que vous êtes le problème. Moi, je continue de croire que vous êtes la solution. La violence rode partout. Certains Tchadiens s'arment d'impatience pour en découdre avec d'autres. D'autres s'équipent de haine pour mieux attiser la violence. Mais il y aussi des Tchadiens qui croient au Tchad. Ils sont là, majorité écrasante. Ils sont à l'intérieur et dans la diaspora. Ces Tchadiens croient aux vertus du dialogue, sans arrogance des biceps.
Les Tchadiens sont tendus et attendent que vous les détendiez par une démarche pleine d'historicité. Ne vous laissez pas enfermer dans la monotonie de la laudation. Ouvrez-vous davantage. Les Tchadiens nés en 1990 ont 30 ans. Ils ont droit à plus de paix et d'assurance. Ils ne comprennent pas pourquoi leur pays est dans le peloton des moins avancés. C'est pour eux et surtout pour eux et les moins jeunes que le vice-président doit être nommé, pour plus d'emploi, de joie, de rêve, d'espoir".
Selon lui, les "contributions indélicates" ne parviennent pas au président "du fait du filtre sécuritaire". Ali Abdel-Rhamane Haggar appelle Idriss Deby à protéger le futur vice-président des conseillers de l'ombre :
"Je vous écris en connaissance de cause. J'ai toujours voté pour vous, consciemment. En votant, je vote la paix. La paix ne doit pas être une trêve entre deux guerres. Celle qui se prépare dans l'esprit de certains a un nom. C'est le carnage de tous contre tous, conduit par des lâches qui attendent ce moment avec délectation. Vous devez démentir ce présage en invitant tout le monde à LA PAIX. En cessant de diaboliser vos adversaires. Écoutez votre coeur et votre esprit, Monsieur le Président. Nommez nous un Bon Vice Président et laissez-le travailler en le protégeant des conseillers de l'ombre. Je vous écris ce post parce que les contributions indélicates ne vous parviennent pas du fait du filtre sécuritaire. Que Dieu veille sur vous, sur toutes les Tchadiennes et tous les Tchadiens et notre pays unique, le Tchad. Amen".