Le Monde
L'armée tchadienne a "vraisemblablement" mené une "action préventive"
Paris, le 16.05.08
L'armée nationale tchadienne a "vraisemblablement" mené une "action préventive" vendredi dans une région de l'est du Tchad où se regroupent habituellement les rebelles tchadiens, a-t-on appris de source militaire française.
"Trois hélicoptères de l'armée tchadienne ont décollé à 05H30 et 05H45 d'Abéché" (est du Tchad), dont un a tiré des roquettes avant de regagner son point de départ, a précisé la source française.
Ces trois hélicoptères de fabrication soviétique -un hélicoptère de transport MI-171 et deux hélicoptères d'attaque MI-35- étaient tous équipés de "paniers lance-roquettes".
Habituellement stationnés à N'Djamena, ils avaient été "prépositionnés" par l'armée tchadienne à Abéché, et seraient intervenus dans la région située entre Adré et Adé, qui borde la frontière avec le Soudan.
Les militaires français ne disposaient pas, quant à eux, "d'informations sur des mouvements de rebelles tchadiens", a-t-on ajouté de même source.
Une source militaire européenne avait indiqué plus tôt vendredi à Bruxelles que l'Eufor, la force européenne au Tchad, suivait de près un regain d'activité de rebelles tchadiens dans l'est du pays.
Le général irlandais Patrick Nash, commandant de l'Eufor, "a évoqué un événement impliquant des rebelles ce matin dans l'est du Tchad, sans préciser s'ils venaient du Soudan", avait indiqué une autre source militaire européenne.
Le Tchad et le Soudan s'accusent régulièrement de soutenir les rébellions en lutte contre leur régime respectif.
Le Soudan a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec le Tchad au lendemain d'une attaque menée samedi près de Khartoum par un groupe rebelle soudanais du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). N'Djamena avait nié "toute implication" dans cette attaque.
Les 2 et 3 février derniers, des rebelles tchadiens partis de leurs bases arrière au Darfour, dans l'ouest du Soudan, avaient mené une offensive jusqu'à N'Djamena et avaient failli renverser le président tchadien Idriss Deby Itno avant d'être repoussés. Le Soudan avait nié toute implication.
Paris, le 16.05.08
L'armée nationale tchadienne a "vraisemblablement" mené une "action préventive" vendredi dans une région de l'est du Tchad où se regroupent habituellement les rebelles tchadiens, a-t-on appris de source militaire française.
"Trois hélicoptères de l'armée tchadienne ont décollé à 05H30 et 05H45 d'Abéché" (est du Tchad), dont un a tiré des roquettes avant de regagner son point de départ, a précisé la source française.
Ces trois hélicoptères de fabrication soviétique -un hélicoptère de transport MI-171 et deux hélicoptères d'attaque MI-35- étaient tous équipés de "paniers lance-roquettes".
Habituellement stationnés à N'Djamena, ils avaient été "prépositionnés" par l'armée tchadienne à Abéché, et seraient intervenus dans la région située entre Adré et Adé, qui borde la frontière avec le Soudan.
Les militaires français ne disposaient pas, quant à eux, "d'informations sur des mouvements de rebelles tchadiens", a-t-on ajouté de même source.
Une source militaire européenne avait indiqué plus tôt vendredi à Bruxelles que l'Eufor, la force européenne au Tchad, suivait de près un regain d'activité de rebelles tchadiens dans l'est du pays.
Le général irlandais Patrick Nash, commandant de l'Eufor, "a évoqué un événement impliquant des rebelles ce matin dans l'est du Tchad, sans préciser s'ils venaient du Soudan", avait indiqué une autre source militaire européenne.
Le Tchad et le Soudan s'accusent régulièrement de soutenir les rébellions en lutte contre leur régime respectif.
Le Soudan a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec le Tchad au lendemain d'une attaque menée samedi près de Khartoum par un groupe rebelle soudanais du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). N'Djamena avait nié "toute implication" dans cette attaque.
Les 2 et 3 février derniers, des rebelles tchadiens partis de leurs bases arrière au Darfour, dans l'ouest du Soudan, avaient mené une offensive jusqu'à N'Djamena et avaient failli renverser le président tchadien Idriss Deby Itno avant d'être repoussés. Le Soudan avait nié toute implication.