Image d'illustration © DR
A un mois de l’élection pour la désignation du directeur général de l’Asecna, la bataille pour la succession du Nigérien Mohamed Moussa fait déjà rage entre les Etats membres. Officiellement prévue le 14 septembre à Niamey (Niger), l’élection est finalement délocalisée à Dakar où se trouve le siège de l’Asecna. « Le Témoin » vous révèle que les pays des challengers candidats (Centrafrique, Mauritanie, Cameroun et Tchad) se sont ligués pour récuser Niamey. Ce au prétexte que le Niger ne pourrait pas être juge et partie c’est-à-dire organiser l’élection et avoir un candidat en même temps. Finalement le Conseil d'Administration de l'Asecna leur a donné gain de cause. Surtout qu’avec l’attaque terroriste du weekend dernier dans laquelle huit personnes (six Français et deux Nigériens) avaient été tués, le pays, notamment sa capitale Niamey, n’est plus très sûr et vient d’être classé zone rouge par le Quai d’Orsay…
En tout cas, c’est le branle bas de combat politique et diplomatique dans tous les Etats-membres pour remporter le juteux fauteuil de directeur général de l’Asecna. Cinq postulants sont en lice dont le Dg sortant, le Nigérien Mohamed Moussa, candidat à sa propre succession. Pour espérer le déboulonner, il y a le Tchadien Mahamat Awaré Neissa, le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi. Mais le candidat Mohamed Moussa, qui entend vendre chèrement sa peau, ne manque de parrains au sein de la sous-région. En sa qualité de Dg sortant très influent, le Nigérien aurait réussi à embarquer dans son cockpit de campagne certains chefs d’Etats et ministres des Transports aériens. Le reste est un secret de bord !
Malgré ces soutiens de poids du Dg sortant, le Centrafricain Théodore Jousso serait en pôle position. Au siège à Dakar comme dans les autres représentations de l’Asecna, plusieurs spécialistes de l’aviation civile soutiennent que le candidat centrafricain Théodore Jousso a le meilleur profil pour éjecter Mohamed Moussa de l’aéronef panafricain. Ingénieur des bases aériennes ayant obtenu son diplôme en France, cet ancien ministre centrafricain de l’Aviation civile et des Infrastructures est « un homme trop technique » persistent nos consultants ! D’ailleurs ajoutent-ils, ses qualités techniques et ses capacités professionnelles lui ont valu d’être plusieurs fois ministre et conseiller à la Présidence centrafricaine. Selon un ancien cadre sénégalais de l’Asecna, Théodore Jousso présente des atouts qu’on ne retrouve chez aucun autre candidat. « Car il est rompu aux techniques de l’aviation civile. Malheureusement, dans ce genre d’élections, c’est l’influence politique et la diplomatie des Etats membres qui font souvent la différence » se désole notre interlocuteur. Attention ! Certains hauts cadres de l’Asecna prennent très au sérieux la candidature du Tchadien Mahamat Awaré Neissa qui peut créer la surprise. Parrainé et coaché par le très influent président tchadien Idriss Déby, l'ingénieur aéronautique Mahamat Awaré Neïssa est un fin stratège de l’aviation. Fort d’un très brillant parcours professionnel et d’une excellente capacité de navigation, Mahamat Awaré Neissa peut à tout moment « détourner » l’avion communautaire pour prendre ses commandes au soir du 14 septembre prochain à Dakar. Mais Mohamed Moussa, qui bénéficie notamment du soutien du président Macky Sall, n’a pas dit son dernier mot !
Pape Ndiaye
« Le Témoin » quotidien sénégalais/14 Aout 2020
En tout cas, c’est le branle bas de combat politique et diplomatique dans tous les Etats-membres pour remporter le juteux fauteuil de directeur général de l’Asecna. Cinq postulants sont en lice dont le Dg sortant, le Nigérien Mohamed Moussa, candidat à sa propre succession. Pour espérer le déboulonner, il y a le Tchadien Mahamat Awaré Neissa, le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi. Mais le candidat Mohamed Moussa, qui entend vendre chèrement sa peau, ne manque de parrains au sein de la sous-région. En sa qualité de Dg sortant très influent, le Nigérien aurait réussi à embarquer dans son cockpit de campagne certains chefs d’Etats et ministres des Transports aériens. Le reste est un secret de bord !
Malgré ces soutiens de poids du Dg sortant, le Centrafricain Théodore Jousso serait en pôle position. Au siège à Dakar comme dans les autres représentations de l’Asecna, plusieurs spécialistes de l’aviation civile soutiennent que le candidat centrafricain Théodore Jousso a le meilleur profil pour éjecter Mohamed Moussa de l’aéronef panafricain. Ingénieur des bases aériennes ayant obtenu son diplôme en France, cet ancien ministre centrafricain de l’Aviation civile et des Infrastructures est « un homme trop technique » persistent nos consultants ! D’ailleurs ajoutent-ils, ses qualités techniques et ses capacités professionnelles lui ont valu d’être plusieurs fois ministre et conseiller à la Présidence centrafricaine. Selon un ancien cadre sénégalais de l’Asecna, Théodore Jousso présente des atouts qu’on ne retrouve chez aucun autre candidat. « Car il est rompu aux techniques de l’aviation civile. Malheureusement, dans ce genre d’élections, c’est l’influence politique et la diplomatie des Etats membres qui font souvent la différence » se désole notre interlocuteur. Attention ! Certains hauts cadres de l’Asecna prennent très au sérieux la candidature du Tchadien Mahamat Awaré Neissa qui peut créer la surprise. Parrainé et coaché par le très influent président tchadien Idriss Déby, l'ingénieur aéronautique Mahamat Awaré Neïssa est un fin stratège de l’aviation. Fort d’un très brillant parcours professionnel et d’une excellente capacité de navigation, Mahamat Awaré Neissa peut à tout moment « détourner » l’avion communautaire pour prendre ses commandes au soir du 14 septembre prochain à Dakar. Mais Mohamed Moussa, qui bénéficie notamment du soutien du président Macky Sall, n’a pas dit son dernier mot !
Pape Ndiaye
« Le Témoin » quotidien sénégalais/14 Aout 2020