Spécial 3ème réunion sous-régionale des médiateurs africains
Une salle de classe à N'Djamena. Alwihda Info
Impliquer les établissements scolaires dans la médiation est l’une de grandes thématiques que le continent noir envisage de vulgariser pour répondre aux besoins pressants de dialogue et d’entente au plus bas niveau des couches sociales (les jeunes). La nature de la violence et de l’extrémisme qui infectent en ce moment l’Afrique interpellent et imposent aux médiateurs de différentes républiques du continent de recourir à des idées novatrices sur la question de la médiation. Les dispositifs et les mécanismes traditionnels de la plate forme des règlements des litiges, jusque là, utilisés par nos médiateurs ont besoin d’être enrichis pour les rendre plus efficaces pour relever les défis que les Etats noirs vivent en ce moment. La rencontre des médiateurs d’Afrique centrale, qui se tient du 30 au 31 mars, dans la capitale tchadienne, est venue à point nommé. Elle est l’espoir et l’occasion unique de discuter entre paires, les problèmes de la médiation dans les milieux scolaires, trouver et mettre sur pied des mécanismes appropriés et adaptés pour inculqués aux jeunes élèves, les notions fondamentales des règlements de conflits dans les établissements.
En Afrique, beaucoup de pays ont vécu, à un moment ou à un autre, une période d’instabilité, pendant laquelle, les structures sociales, traditionnellement tolérantes, ont été sérieusement secouées de telle sorte que les cicatrices étaient mêmes visibles dans les milieux scolaires. Les exemples concrets ne manquent pas. Au Rwanda en 1994, au lendemain du génocide, l’épreuve la plus difficile à franchir étant de convaincre les enfants des deux communautés rivales à fréquenter les mêmes établissements scolaires, s’asseoir sur les mêmes tables-bancs pour qu’au finish ils puissent se donner la main, s’accepter et de passer l’éponge sur le passé douloureux, coloré du sang. Au Tchad, la situation est différente mais constitue une illustration édifiante. Au lendemain des guerres civiles de 1979, l’on se souvient encore que les établissements scolaires étaient touchés de manière directe, par les manipulations politiciennes qui étaient abouties à la déchirure entre les communautés issues du Nord pays et celles du sud. La cohabitation pacifique était turbulente et les écoles constituaient des foyers permanents de tension entre les élèves d’une part et les parents qui viennent au secours de leurs progénitures d’autre part. Malgré le manque de médiation, le phénomène a disparu comme par magie et a laissé place à la fraternité.
La détérioration de l’économie, la déchirure des familles, l’explosion des tissus sociaux et l’installation de la misère, suivie de la corruption ont donné un coup de fouet à la cohabitation pacifique dans les milieux d’éducation et ont favorisé l’installation de la méfiance dans l’instruction des enfants au niveau familial. Ce qui ne rend pas la tache facile aux encadreurs. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : violence dans les établissements scolaires, déficit dans la communication et le dialogue inter-élèves sont autant des effets indirects des conflits civiles dans les écoles. Initier des médiateurs élèves en milieu scolaire, apparait de nos jours comme une alternative fiable et une solution durable pour redonner le dynamisme et le sens de dialogue aux élèves, futurs cadre d’Afrique. Une formation dans le domaine de règlement des conflits en milieu scolaire à l’attention des élèves, serait une très belle expérience et un pas décisif vers la pacification de nos sociétés de demain. Au lieu d’imposer un médiateur de l’extérieur, il est préférable d’impliquer les élèves et les étudiants dans la gestion de leurs conflits internes.
Au Tchad, cette nouvelle vision de la médiation en milieu scolaire serait bientôt expérimentée. Selon les projets du Médiateur de la République du Tchad, quelques lycées et universités sont retenus pour les premières expérimentations du concept. Le projet vise deux enjeux qui sont : la médiation préventive et la médiation curative. La première vise à prévenir et éviter un conflit inter-élèves et la seconde intervient lorsqu’il y’a un conflit. Le pays de Toumaï a fort besoin de cette médiation pour booster le niveau de pacifisme dans les établissements d’enseignement et de formation, sans perdre de vue que les conflits font partie intégrante de toute vie sociale. Instituer la parole comme mode prioritaire et de résolution des conflits dans le respect des personnes dans les corporations scolaires, c’est aller vers la démocratie et la responsabilisation d’un futur proche.
En Afrique, beaucoup de pays ont vécu, à un moment ou à un autre, une période d’instabilité, pendant laquelle, les structures sociales, traditionnellement tolérantes, ont été sérieusement secouées de telle sorte que les cicatrices étaient mêmes visibles dans les milieux scolaires. Les exemples concrets ne manquent pas. Au Rwanda en 1994, au lendemain du génocide, l’épreuve la plus difficile à franchir étant de convaincre les enfants des deux communautés rivales à fréquenter les mêmes établissements scolaires, s’asseoir sur les mêmes tables-bancs pour qu’au finish ils puissent se donner la main, s’accepter et de passer l’éponge sur le passé douloureux, coloré du sang. Au Tchad, la situation est différente mais constitue une illustration édifiante. Au lendemain des guerres civiles de 1979, l’on se souvient encore que les établissements scolaires étaient touchés de manière directe, par les manipulations politiciennes qui étaient abouties à la déchirure entre les communautés issues du Nord pays et celles du sud. La cohabitation pacifique était turbulente et les écoles constituaient des foyers permanents de tension entre les élèves d’une part et les parents qui viennent au secours de leurs progénitures d’autre part. Malgré le manque de médiation, le phénomène a disparu comme par magie et a laissé place à la fraternité.
La détérioration de l’économie, la déchirure des familles, l’explosion des tissus sociaux et l’installation de la misère, suivie de la corruption ont donné un coup de fouet à la cohabitation pacifique dans les milieux d’éducation et ont favorisé l’installation de la méfiance dans l’instruction des enfants au niveau familial. Ce qui ne rend pas la tache facile aux encadreurs. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : violence dans les établissements scolaires, déficit dans la communication et le dialogue inter-élèves sont autant des effets indirects des conflits civiles dans les écoles. Initier des médiateurs élèves en milieu scolaire, apparait de nos jours comme une alternative fiable et une solution durable pour redonner le dynamisme et le sens de dialogue aux élèves, futurs cadre d’Afrique. Une formation dans le domaine de règlement des conflits en milieu scolaire à l’attention des élèves, serait une très belle expérience et un pas décisif vers la pacification de nos sociétés de demain. Au lieu d’imposer un médiateur de l’extérieur, il est préférable d’impliquer les élèves et les étudiants dans la gestion de leurs conflits internes.
Au Tchad, cette nouvelle vision de la médiation en milieu scolaire serait bientôt expérimentée. Selon les projets du Médiateur de la République du Tchad, quelques lycées et universités sont retenus pour les premières expérimentations du concept. Le projet vise deux enjeux qui sont : la médiation préventive et la médiation curative. La première vise à prévenir et éviter un conflit inter-élèves et la seconde intervient lorsqu’il y’a un conflit. Le pays de Toumaï a fort besoin de cette médiation pour booster le niveau de pacifisme dans les établissements d’enseignement et de formation, sans perdre de vue que les conflits font partie intégrante de toute vie sociale. Instituer la parole comme mode prioritaire et de résolution des conflits dans le respect des personnes dans les corporations scolaires, c’est aller vers la démocratie et la responsabilisation d’un futur proche.