ANALYSE

Afrique : comment le continent peut-il crier famine ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 26 Novembre 2022


Avec une immense richesse en ressources naturelles, on ne peut comprendre qu'un continent qui a une population très jeune, continue à quémander de la nourriture.


Plus grand que les autres continents, avec une superficie de 30,37 millions de kilomètres carrés, plus riche en matières premières avec 90% de ressources naturelles, moins peuplé que la Chine avec 1,3 milliards d'habitants, le continent africain présente une réalité paradoxale.

Malheureusement, le peuple africain a du mal à se nourrir. Pour preuve, la visite tour à tour du président de l'Union Africaine et chef de l’État sénégalais, Macky Sall et de son homologue, le président de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau, prouve à suffisance que l'Afrique reste dépendante des autres continents. Avec cette immense richesse en ressources naturelles, on ne peut comprendre qu'un continent qui a une population très jeune continue à quémander de la nourriture.

Même si l'on se remémore la fable de la cigale et de la fourmi, la situation de l'Afrique reste une triste réalité. Aujourd'hui, la seule croissance visible du continent africain est le sous-développement. Et les seuls thèmes qui font l’actualité sont le terrorisme, les coups d'État, les changements anticonstitutionnels, le changement climatique, l'immigration des jeunes, en un mot l'Afrique est un continent des malheurs.

Selon Géographie T.V, l'Afrique possède 60% des terres arables, de quoi nourrir toute l'humanité. Mais depuis le conflit Russie-Ukraine, l'Afrique a connu une crise alimentaire. Au Tchad, le président de transition, Mahamat Idriss Deby, parle d'urgence alimentaire.

Mais quelle honte dans la mesure où l’Afrique a une terre cultivable supérieure à la Chine, aux États-Unis d'Amérique, à la Russie ou encore à l’Ukraine. Les Africains sont-ils des fainéants ? Comment peut-on avoir toutes les potentialités sans en jouir ? L'Afrique doit-elle se débarrasser de l'homme blanc pour s'épanouir de ces richesses ? Manque-t-elle des mains d'œuvres qualifiées pour développer ces ressources naturelles ? Autant d'interrogations qui restent sans réponses.

Ce qu'il faut reconnaître, c’est que la souffrance de l'Afrique repose sur la question de la mal gouvernance, avec la complicité de l'homme blanc. Car depuis l'indépendance, ces derniers maintiennent leur présence en Afrique par des accords pour profiter des ressources africaines. Ils ont conforté la démocratie sans alternance pour avoir une mainmise sur les chefs d'État africains. Le terrorisme s’étend et dévie les objectifs de développement, comme une nouvelle méthode d'impérialisme.

Aujourd'hui, la rivalité entre la Russie et la France, sur le continent, prouve à suffisance que sans l'Afrique, ces derniers, malgré leur technologie avancée, ne peuvent se développer. L'homme noir devrait donc profiter de ses ressources naturelles indispensables pour la survie de l'humanité, afin de coloniser à son tour les Occidentaux.

Malheureusement, les chefs d'État africains préfèrent sacrifier leur peuple et jouir de la richesse souterraine avec leur entourage. C'est cette vie de misère qui pousse beaucoup des jeunes à l'immigration. Comment quelqu'un peut abandonner sa famille et se jeter dans la mer à la recherche d'une vie meilleure ? C'est regrettable que le continent africain demeure pauvre.

La jeunesse africaine est appelée à une prise de conscience. La question de la bonne gouvernance doit animer les chefs d'État africains. Sinon l'Afrique restera un continent au profit des Occidentaux.

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