L’Afrique pourrait tirer profit de la quatrième révolution industrielle, et particulièrement de l’intelligence artificielle (IA), si et seulement si elle dispose des infrastructures adéquates.
Le continent présente actuellement l’une des plus grandes fractures numériques. S’exprimant lors de la dernière journée de la Conférence économique africaine (CEA) 2024 à Gaborone, au Botswana, Pedro Conceicao, l’un des auteurs du prochain Rapport sur le développement humain (RDH) 2025, a déclaré que comparée aux autres régions, l’IA en Afrique subsaharienne est plus susceptible d’augmenter que de remplacer les professions et les tâches.
« Au lieu de considérer l’IA et les technologies numériques comme quelque chose qui nous fascine par leur capacité à peut-être surpasser ce que les gens peuvent faire, l’accent devrait être mis sur les institutions et les politiques que nous pouvons mettre en œuvre pour permettre à ces technologies d’accroître les capacités des gens. Pour augmenter le développement humain, » a déclaré M. Conceicao.
« Rapport sur le développement humain 2025 : exploiter les opportunités de la transformation numérique pour faire progresser le développement humain » est l’un des trois rapports qui analysent l’incertitude découlant de l’intensification de la polarisation, de la déstabilisation des systèmes planétaires et de l’expansion de la transformation sociétale, à savoir la numérisation.
Le rapport explorera la dynamique complexe de la numérisation, y compris l’IA, dans le cadre du développement humain. Il abordera les impacts profonds et multiformes de l’IA sur la société. Avec une approche centrée sur l’humain, il examinera de manière critique comment la numérisation peut soit amplifier soit atténuer les inégalités existantes, remodeler les paysages politiques et redéfinir les structures économiques.
M. Conceicao a admis que l’IA présentait déjà des inconvénients, notamment un problème d’exclusion, car de nombreuses personnes ne sont pas représentées dans les informations utilisées pour entraîner ces modèles, et les pertes d’emplois. Mais en général, a-t-il expliqué, il y a plus d’avantages que d’inconvénients, notamment l’abaissement des barrières à l’entrée qui, par le passé, nécessitaient des compétences très spécialisées, et l’aide à la croissance rapide des entreprises.
D’autres panélistes ont toutefois exprimé des inquiétudes concernant la préparation du continent à cette technologie avancée, en raison du manque d’infrastructures de base telles que l’électricité et la connectivité des données. Natalie Jabangwe, secrétaire exécutive de la Fondation Timbuktoo, a déclaré que malgré les progrès en matière d’inclusion numérique et dans l’ensemble de la chaîne de valeur sur le continent, l’Afrique n’est pas prête en matière d’infrastructures.
« Il y a beaucoup d’effervescence et d’engouement autour de l’IA, mais disposons-nous de l’infrastructure technologique nécessaire pour tirer profit de cette évolution ? Non, pas vraiment. Un grand nombre de ces progrès numériques ne peuvent pas être fournis si nous n’avons pas d’électricité dans les pays, ce qui est essentiel pour renforcer les capacités en matière de solutions qui transformeront la vie des gens », a souligné Mme Jabangwe.
Alain Ndayishimiye, responsable de l’IA et de l’apprentissage automatique au Centre pour la quatrième révolution industrielle au Rwanda, a déclaré que Kigali, qui ambitionne de devenir une puissance en matière d’IA sur le continent, doit encore faire des progrès majeurs sur cette technologie numérique avancée, et est toujours aux prises avec des problèmes d’adoption précoce tels que l’infrastructure, les réglementations et d’autres préoccupations politiques.
« Cependant, alors que le Rwanda continue d’enregistrer les progrès que nous avons vus, son parcours de transformation numérique doit répondre à certaines préoccupations, notamment la qualité des données, la confidentialité des données et la préparation de la main-d’œuvre », a ajouté M. Ndayishimiye.
Des pays comme le Botswana et la Namibie ont toutefois réalisé des progrès en matière de connectivité numérique, améliorant la vie de leurs populations et des entreprises, en fournissant un accès en ligne dans les espaces publics tels que les écoles et les hôpitaux, tout en réduisant les coûts des données.
La CEA 2024 co-organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a réuni des dirigeants africains, des chefs d’entreprises, des universitaires, de jeunes chercheurs et des experts autour du thème
« Assurer l’avenir économique de l’Afrique face à l’incertitude croissante ». L’événement s’est tenu dans un contexte marqué par de nombreux chocs, notamment les tensions géopolitiques dues aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, la crainte de guerres commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’augmentation des troubles civils sur le continent africain et le changement climatique.
Le continent présente actuellement l’une des plus grandes fractures numériques. S’exprimant lors de la dernière journée de la Conférence économique africaine (CEA) 2024 à Gaborone, au Botswana, Pedro Conceicao, l’un des auteurs du prochain Rapport sur le développement humain (RDH) 2025, a déclaré que comparée aux autres régions, l’IA en Afrique subsaharienne est plus susceptible d’augmenter que de remplacer les professions et les tâches.
« Au lieu de considérer l’IA et les technologies numériques comme quelque chose qui nous fascine par leur capacité à peut-être surpasser ce que les gens peuvent faire, l’accent devrait être mis sur les institutions et les politiques que nous pouvons mettre en œuvre pour permettre à ces technologies d’accroître les capacités des gens. Pour augmenter le développement humain, » a déclaré M. Conceicao.
« Rapport sur le développement humain 2025 : exploiter les opportunités de la transformation numérique pour faire progresser le développement humain » est l’un des trois rapports qui analysent l’incertitude découlant de l’intensification de la polarisation, de la déstabilisation des systèmes planétaires et de l’expansion de la transformation sociétale, à savoir la numérisation.
Le rapport explorera la dynamique complexe de la numérisation, y compris l’IA, dans le cadre du développement humain. Il abordera les impacts profonds et multiformes de l’IA sur la société. Avec une approche centrée sur l’humain, il examinera de manière critique comment la numérisation peut soit amplifier soit atténuer les inégalités existantes, remodeler les paysages politiques et redéfinir les structures économiques.
M. Conceicao a admis que l’IA présentait déjà des inconvénients, notamment un problème d’exclusion, car de nombreuses personnes ne sont pas représentées dans les informations utilisées pour entraîner ces modèles, et les pertes d’emplois. Mais en général, a-t-il expliqué, il y a plus d’avantages que d’inconvénients, notamment l’abaissement des barrières à l’entrée qui, par le passé, nécessitaient des compétences très spécialisées, et l’aide à la croissance rapide des entreprises.
D’autres panélistes ont toutefois exprimé des inquiétudes concernant la préparation du continent à cette technologie avancée, en raison du manque d’infrastructures de base telles que l’électricité et la connectivité des données. Natalie Jabangwe, secrétaire exécutive de la Fondation Timbuktoo, a déclaré que malgré les progrès en matière d’inclusion numérique et dans l’ensemble de la chaîne de valeur sur le continent, l’Afrique n’est pas prête en matière d’infrastructures.
« Il y a beaucoup d’effervescence et d’engouement autour de l’IA, mais disposons-nous de l’infrastructure technologique nécessaire pour tirer profit de cette évolution ? Non, pas vraiment. Un grand nombre de ces progrès numériques ne peuvent pas être fournis si nous n’avons pas d’électricité dans les pays, ce qui est essentiel pour renforcer les capacités en matière de solutions qui transformeront la vie des gens », a souligné Mme Jabangwe.
Alain Ndayishimiye, responsable de l’IA et de l’apprentissage automatique au Centre pour la quatrième révolution industrielle au Rwanda, a déclaré que Kigali, qui ambitionne de devenir une puissance en matière d’IA sur le continent, doit encore faire des progrès majeurs sur cette technologie numérique avancée, et est toujours aux prises avec des problèmes d’adoption précoce tels que l’infrastructure, les réglementations et d’autres préoccupations politiques.
« Cependant, alors que le Rwanda continue d’enregistrer les progrès que nous avons vus, son parcours de transformation numérique doit répondre à certaines préoccupations, notamment la qualité des données, la confidentialité des données et la préparation de la main-d’œuvre », a ajouté M. Ndayishimiye.
Des pays comme le Botswana et la Namibie ont toutefois réalisé des progrès en matière de connectivité numérique, améliorant la vie de leurs populations et des entreprises, en fournissant un accès en ligne dans les espaces publics tels que les écoles et les hôpitaux, tout en réduisant les coûts des données.
La CEA 2024 co-organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a réuni des dirigeants africains, des chefs d’entreprises, des universitaires, de jeunes chercheurs et des experts autour du thème
« Assurer l’avenir économique de l’Afrique face à l’incertitude croissante ». L’événement s’est tenu dans un contexte marqué par de nombreux chocs, notamment les tensions géopolitiques dues aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, la crainte de guerres commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’augmentation des troubles civils sur le continent africain et le changement climatique.