«Il y a eu un moment où nous étions tous extrêmement anxieux et inquiets et nous étions prêts au pire, mais il continue de nous étonner tous les jours». La fille de Nelson Mandela, Zindzi, résume bien l’étonnement mêlé d’admiration qui accompagne l’incroyable résistance dont fait preuve le héros de la lutte anti-apartheid et ancien président sud-africain, qui fête ce jeudi ses 95 ans.
Nelson Mandela est hospitalisé depuis le 8 juin dans une clinique de Pretoria pour une grave infection pulmonaire. Annoncé un temps entre la vie et la mort, sa famille avait même envisagé de débrancher les appareils qui le maintenaient en vie, sur conseils des médecins, faisant augurer un douloureux deuil national pour l’Afrique du Su d.
«Des progrès remarquables» Mais mercredi, sa fille Zindzi a assuré à la chaîne Sky News que son père «faisait des progrès remarquables» et «regardait la télévision avec des écouteurs». «Ses médecins ont confirmé que sa santé s’améliorait régulièrement», a ajouté la présidence sud-africaine dans un communiqué qui, pour la première fois depuis le 23 juin, n’utilise pas le terme d'«état critique». A présent, Mandela reconnaît ses visiteurs et semble aussi capable de communiquer. L’épouse de Nelson Mandela depuis 1998, Graça Machel, qui le veille jour et nuit, s’était déjà dite vendredi «un peu moins anxieuse» qu’une semaine auparavant.
Un retournement de situation qui s’explique peut-être par l’esprit combatif dont l’ homme a fait preuve tout au long de sa vie, aussi bien en politique que sur un plan plus personnel. Le Prix Nobel de la Paix 1993 a été hospitalisé une première fois, sous régime carcéral, en 1988, à l’hôpital de Stellenbosch, pour soigner une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons. Les médecins avaient alors drainé deux litres de liquide de ses poumons et Mandela était resté six semaines à l’hôpital.
«J'approche de la fin mais je reste optimiste» A sa sortie de prison en 1990, sans jamais chercher vengeance, Nelson Mandela a négocié avec le pouvoir en place une transition douce vers la démocratie, œuvrant à la réconsiliation de la «nation arc-en-ciel». Quelques mois à peine après son élection à la présidence de la République en 1994, il est opéré de la cataracte. Puis, en 2001, il est traité par radiothérapie pour un cancer de la prostate, dont il guérit un an plus tard. Il a ensuite été hospitalisé en janvier 2011 puis en décembre 2012 pour des infections pulmonaires, probablement liées aux séquelles de la tuberculose.
Retiré de la vie politique en 2004, Madiba n’était plus apparu en public depuis 2010, sauf dans des images qui ont filtré fin avril dernier, à l’occasion d’une visite de hauts dirigeants du pays. Un mois à peine après une hospitalisation de dix jours, on y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pied, son visage n’exprimant aucune émotion.
De nouveau hospitalisé depuis près d’un mois et demi, peut-être livre-t-il cette nouvelle bataille en suivant le conseil donné en 1998 à un adolescent atteint d'une tumeur au cerveau : «Si tu n'es pas optimiste et que ton moral n'est pas au plus haut, la médecine ne sera pas très efficace.» Avant d’ajouter: «J'approche de la fin mais je reste optimiste. J'ai un très bon moral car j'ai eu une vie bien remplie.»
20minutes
Nelson Mandela est hospitalisé depuis le 8 juin dans une clinique de Pretoria pour une grave infection pulmonaire. Annoncé un temps entre la vie et la mort, sa famille avait même envisagé de débrancher les appareils qui le maintenaient en vie, sur conseils des médecins, faisant augurer un douloureux deuil national pour l’Afrique du Su d.
«Des progrès remarquables» Mais mercredi, sa fille Zindzi a assuré à la chaîne Sky News que son père «faisait des progrès remarquables» et «regardait la télévision avec des écouteurs». «Ses médecins ont confirmé que sa santé s’améliorait régulièrement», a ajouté la présidence sud-africaine dans un communiqué qui, pour la première fois depuis le 23 juin, n’utilise pas le terme d'«état critique». A présent, Mandela reconnaît ses visiteurs et semble aussi capable de communiquer. L’épouse de Nelson Mandela depuis 1998, Graça Machel, qui le veille jour et nuit, s’était déjà dite vendredi «un peu moins anxieuse» qu’une semaine auparavant.
Un retournement de situation qui s’explique peut-être par l’esprit combatif dont l’ homme a fait preuve tout au long de sa vie, aussi bien en politique que sur un plan plus personnel. Le Prix Nobel de la Paix 1993 a été hospitalisé une première fois, sous régime carcéral, en 1988, à l’hôpital de Stellenbosch, pour soigner une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons. Les médecins avaient alors drainé deux litres de liquide de ses poumons et Mandela était resté six semaines à l’hôpital.
«J'approche de la fin mais je reste optimiste» A sa sortie de prison en 1990, sans jamais chercher vengeance, Nelson Mandela a négocié avec le pouvoir en place une transition douce vers la démocratie, œuvrant à la réconsiliation de la «nation arc-en-ciel». Quelques mois à peine après son élection à la présidence de la République en 1994, il est opéré de la cataracte. Puis, en 2001, il est traité par radiothérapie pour un cancer de la prostate, dont il guérit un an plus tard. Il a ensuite été hospitalisé en janvier 2011 puis en décembre 2012 pour des infections pulmonaires, probablement liées aux séquelles de la tuberculose.
Retiré de la vie politique en 2004, Madiba n’était plus apparu en public depuis 2010, sauf dans des images qui ont filtré fin avril dernier, à l’occasion d’une visite de hauts dirigeants du pays. Un mois à peine après une hospitalisation de dix jours, on y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pied, son visage n’exprimant aucune émotion.
De nouveau hospitalisé depuis près d’un mois et demi, peut-être livre-t-il cette nouvelle bataille en suivant le conseil donné en 1998 à un adolescent atteint d'une tumeur au cerveau : «Si tu n'es pas optimiste et que ton moral n'est pas au plus haut, la médecine ne sera pas très efficace.» Avant d’ajouter: «J'approche de la fin mais je reste optimiste. J'ai un très bon moral car j'ai eu une vie bien remplie.»
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