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Attentat à La Chaumière : L’enquête a abouti à l’identification des deux suspects, au nom de Moussa Robleh Hirabe et de Hodan Mouhoumed Isseh, selon le procureur de la République


Alwihda Info | Par MAAS - 2 Juin 2014


L’appel à témoin a fait avancer à grands pas l’enquête et collecté des nombreux témoignages auprès des djiboutiens par les autorités judiciaires. C’est d’ailleurs grâce à un témoin clé dans cette affaire, dont l’identité n’a pas été dévoilée par le procureur de la République, a abouti à l’identification des auteurs de l’attentat, qui les aurait vu quitter une habitation dans la banlieue de Cheikh Moussa, de la commune de Balbala.


Djibouti vient d’être soulagé avec l’annonce du procureur de la République, lors d’un point de presse tenu aujourd’hui, samedi 31 mai au Sheraton Djibouti Hotel, devant un parterre de journalistes, après une semaine lourde d’émotion et palpitante pour beaucoup des djiboutiens au cours de ces derniers jours.

L’enquête vient d’être clôturer officiellement selon le procureur de la République qui a permit d’aboutir à une série de mise en examen qui va concerner les personnes, lesquels ont été complices dans l’attentat contre La Chaumière. Ces personnes en questions seront poursuivis, selon le procureur de la République, "pour avoir prêté assistance et pour facilité à la commission de l’infraction pour la simple raison que vous connaissez, qui pour ne pas avoir dénoncé le crime qu’ils avaient connaissance".

Lancée au lendemain de l’attentat perpétré dans le restaurant de La Chaumière, l’enquête en charge par le bureau du procureur de la République, réalisée par la brigade criminelle de la police nationale en collaboration avec les unités judiciaires de la Gendarmerie, a permis par ailleurs d’établir à l’identification des auteurs de l’attentat.

Officialisant dans un premier temps la conclure de l’affaire " La Chaumière" après les faits survenus il y a une semaine, M. Omar Maki Abdoulkader a reconnu toutefois que "c’est l’enquête en mode de flagrant qui est terminée mais pour autant, du point de vue de l’enquête, ce n’est pas un aboutissement. Pour la raison que tous les protagonistes de cet attentat ne sont pas soumis à la justice. Il demeure, en effet, quelques angles d’ombre qui sera en la charge de la juridiction d’instruction de porter à la lumière", a-t-il souligné.

Le procureur de la République a tenu, néanmoins, à signifier que l’explosion de l’attentat contre La Chaumière, survenu donc il y a une semaine de cela, à 19 h 52 (heure locale), qui a retentit dans la salle du restaurant dudit lieu, a été suivie "de deux autres qui vont, au finale, occasionné, une quinzaine de blessés dont l’un succombera, par la suite, de ces blessures lors de son admission dans l’hôpital de l’armée française de Bouffard".

L’appel à témoin a fait avancer à grands pas l’enquête et collecté des nombreux témoignages auprès des djiboutiens par les autorités judiciaires. C’est d’ailleurs grâce à un témoin clé dans cette affaire, dont l’identité n’a pas été dévoilée par le procureur de la République, a abouti à l’identification des auteurs de l’attentat, qui les aurait vu quitter une habitation dans la banlieue de Cheikh Moussa, de la commune de Balbala.

Les recherches menées ont donné, par la suite, une cohérence avec les propos du témoin clé où les identités des auteurs, avec précision de leur itinéraire durant leur séjours à Djibouti ont été connus par les autorités judiciaires.

Selon Maki Omar, il s’agit de Moussa Robleh Hirabe et de la femme qui l’accompagnait connu sous l’identité de Hodan Mouhoumed Isseh. Tous les deux ont séjourné "dans la demeure identifiée par le témoin et dans une autre maison voisine, appartenant à un membre de la même famille", a souligné le procureur de la République, avant de rajouter que les auteurs de l’attentat sont rentrés à Djibouti dans la matinée du jeudi 22 mai à 8 h (Heure locale), en provenance de Hargeisa au poste de la ville frontière de Loyada, du côté de la somalie voisine".

Rappelons que la théorie de l’ attentat terroriste qui était vu, jusqu’à présent dans les pays limitrophes comme la Somalie où dans les pays Occidentaux, vient de frapper pour la première fois à Djibouti où des Kamikazes se font exploser.

Aujourd’hui, une semaine après les faits, les esprits restent toujours vives. Marqué par un événement jamais à ce jour connu par les djiboutiens, certains restent pessimistes quant à l’aboutissement de l’enquête ou encore réticents à leur sécurité.

"Jour pour jour, une semaine vient de s’écouler depuis l’attentat. Apres la Breaking News annonceé à la télévision, les informations ont choqué la plupart des djiboutiens car de telles actes sont nouveau dans notre pays. Un appel au calme, certes, de la part des autorités de notre pays a été lancé; les visages de deux auteurs de faits ont été diffusés à la télévision. Pour une explication plus crédible des faits, le procureur de la République s’y met. Mais voilà, après une intention particulière de ma part, je pense que je n’ai pas obtenu de satisfaction car je pense que certaines choses sont encore classées confidentielles de la part de nos autorités. Alors à face à cette intrigue permanente qui m’envahit, je me trouve toujours dans l’obscurantisme ainsi comment devrais-je me sentir en sécurité à l’avenir si je ne sais de qui se méfier ? ", a déploré ilwad Ali Kaourah, une étudiante à l’université de Djibouti.

Bien que l’enquête s’est clôturée, les autorités de l’Ordre devront entamer une autre approche, une proximité de communication pour rassurer les djiboutiens qu’ils sont hors de danger. Après le post mortum, commence le stress post-traumatique.

Enfin, parmi les journalistes conviés à cette conférence, à laquelle le Procureur de la République, M. Maki Omar Abdoulkader, et le Directeur de la Sécurité Publique, le Colonel Omar Hassan Matan, qui ont été en charge de cette affaire, étaient présents le directeur de la rédaction du journal La Nation, M. Ali Barkat, Mme Zeinab Mohamed de la RTD, M. Arteh Abdourakim Abdillah de Reuters, et encore bien d’autres journalistes.

MAAS



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