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BAD, la course contre la présidence s’annonce rude


Alwihda Info | Par - 2 Mars 2015


Des communiqués de presse en pompe dans les rédactions des médias, des conférences de presse fleuves à distance avec les médias en ligne et influents du continent, des réunions et des rencontres avec les journalistes vendeurs d’illusion et de personnalité, l’exploration des coulisses diplomatiques et géopolitiques, des cabinets de communication et d’image en otage…sont autant de stratégies de communication des huit candidats en liste pour la présidence de la Banque Africaine de Développement. Tout porte à croire que la bataille sera rude et sans pitié quand on sait que des Etats et des Gouvernements, se sont lancé eux même, en premiers lieux, dans la campagne pour la conquête de la présidence de cette prestigieuse institution africaine.


Des communiqués de presse en pompe dans les rédactions des médias, des conférences de presse fleuves à distance avec les médias en ligne et influents du continent, des réunions et des rencontres avec les journalistes vendeurs d’illusion et de personnalité, l’exploration des coulisses diplomatiques et géopolitiques, des cabinets de communication et d’image en otage…sont autant de stratégies de communication des huit candidats en liste pour la présidence de la Banque Africaine de Développement. Tout porte à croire que la bataille sera rude et sans pitié quand on sait que des Etats et des Gouvernements, se sont lancé eux même, en premiers lieux, dans la campagne pour la conquête de la présidence de cette prestigieuse institution africaine. Comme les autres compétitions institutionnelles, les médias et les observateurs stratégiques de cette lutte, à la fois diplomatique, politique, économique et professionnelle, vont se lancer dans les pronostics et désigner des favoris.
L’expérience est l’un des éléments du profil qui pèse le mieux dans ce genre de concours, le tchadien Bédoumra Kordjé, avec près de trois décennies d’expérience dans l’institution (BAD) avant d’être rappelé au pays pour moderniser le secteur finance et budget qui souffre de professionnalisme, s’en sort plutôt bien auprès de ses paires. On a tendance à dire que son retour au pays visait essentiellement à compléter son curriculum vitae de l’expérience gouvernementale qui lui manquait pour conquérir la tête de la BAD qui lui passionne autant. Au delà de l’expérience, Kordjé a le soutien incroyable de son parrain, le président tchadien IDRISS Deby, qui utilise tous les recours possibles (persuasion militaire, carte diplomatique et politique, l’influence de la CEEAC…) pour le voir à la tête de la Banque. Mais, compte tenu de sa position dans l’appareil gouvernemental du pays, Kordjé évite la presse et communique de moins en moins avec les hommes de médias. Un handicape pour sa campagne? Selon les observateurs internationaux, le tchadien semble être un candidat idéal pour briguer la présidence de la BAD au profit de l’Afrique Centrale qui est la seule région à ne pas avoir dirigé cette institution.
Le Nigérian, Akinwumi Adesina, Agronome et économiste de son état, est très influent et populaire dans les coulisses de l’ONU. Très fort en communication, ce fonctionnaire international n’hésite pas de communiquer directement, que ça soit par téléphone ou par vidéoconférence avec les rédactions des médias influentes qu’il choisie lui-même. Son pays, avec le chaos sécuritaire de ce dernier temps, attire de plus en plus les projecteurs des médias internationaux, et Adesina, en a  profité au maximum. Il est le candidat par consensus de la sous région d’Afrique de l’Ouest, semble-t-il. Akinwumi Adesina donne l’impression d’être très déterminé dans ses communications la semaine passé avec la rédaction d’alwihda. Le nigérian est talonné par le tunisien Jalloul Ayed, Ancien haut cadre de la City, il débarque au Maroc à la fin des années 90 et participe au processus de modernisation de la BMCE Bank. Certains économistes voient en lui, l’homme expérimenté que l’Afrique n’a pas eu. Très dynamique en politique monétaire internationale, il est le candidat qui risquerait de défier fortement les précédents.
Titulaire d'un MBA en Finance internationale et marchés financiers émergents décroché aux Etats-Unis d'Amérique, Cristina Duarte, la ministre de finance de Cap Vert, est l’une des candidats que la Banque Africaine de Développement mérite. Elle fait l’unanimité au sein de la classe politique de son pays et a un soutien fort des pays occidentaux apprend-on dans les coulisses. Les restes : Ato Soufian Ahmed de l’Ethiopie, Samura Kamara de la Sierra Leone, Birama Sidibé du Mali, Zondo Thomas du Zimbabwe sont moins connus mais en course pour la présidence de la BAD. Toujours est-il que les surprises sont à prendre en compte dans ces genres de compétition au niveau international. Après tout, ils tous africains méritants ce poste. Bonne chance à tous.
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur

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