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Bachelot appelle à la prudence sur le dossier des mères porteuses


Alwihda Info | Par Sadam Ahmat - 5 Mars 2009


PARIS - Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, se dit "défavorable" à ce que la pratique des "mères porteuses" puisse être mise sur le même plan que les autres modes d'assistance à la procréation dans un entretien au quotidien La Croix à paraître vendredi.


PARIS - Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, se dit "défavorable" à ce que la pratique des "mères porteuses" puisse être mise sur le même plan que les autres modes d'assistance à la procréation dans un entretien au quotidien La Croix à paraître vendredi.

Le "droit à l'enfant" est un terme qui me choque profondément" déclare aussi Mme Bachelot qui sera en charge du projet de révision des lois de bioéthique, précédés d'états généraux (www.etatsgenerauxdelabioethique.fr).

Médecine prédictive, recherche sur l'embryon et ses cellules souches, assistance médicale à la procréation (fécondation in vitro...) font partie des enjeux de ce projet de révision des lois de bioéthique.

La ministre se dit "a priori favorable" à la reconduction du moratoire actuel sur la recherche sur l'embryon qui pose le principe de l'interdiction, tout en autorisant des dérogations soumises à l'approbation de l'agence de biomedécine. "Je pense qu'il faut maintenir des barrières pour éviter toute dérive", ajoute-t-elle à ce propos.

En ce qui concerne la pratique des mères porteuses ou gestation pour autrui, Mme Bachelot estime que "cette réalité risque d'être banalisée sans que l'on en ait mesuré toutes les conséquences".

"En outre, comment imaginer que la démarche consistant à porter un enfant pour une autre femme puisse être un acte gratuit ? Ce serait forcément entaché de considérations financières, et cela perturberait toute notre éthique du don. Or la gratuité du don est, pour moi, un point non négociable", ajoute-t-elle.

"Le +droit à l'enfant+ est un terme qui me choque profondément. Cela n'existe pas. Il n'existe qu'un droit de l'enfant. Le +désir d'enfant+, en revanche, me paraît légitime, on peut le comprendre, quelle que soit la situation des personnes qui l'expriment. Maintenant, est-ce à la société d'y répondre ? Là est toute la question".

AFP

sadam

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