Boko Haram utilise les femmes kidnapées dans l'armée

Des combattants présumés de Boko Haram ont enlevé 30 adolescents jeudi, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, cela malgré les affirmations du gouvernement qu'une trêve avait été convenue.

L'enlèvement a déclenché une campagne sur les réseaux sociaux et la naissance du hashtag 'Bring back our girls'.

Le groupe a intensifié les enlèvements depuis mai 2013, lorsque le gouvernement du Nigeria a décrété l'état d'urgence dans les trois Etats où Boko Haram a été le plus actif : Borno, Yobe et Adamaoua, a indiqué le HRW.

La semaine dernière, environ 60 femmes et jeunes filles ont été enlevées à Wagga et Gwarta, deux villes de l'Etat de Borno proches de Chibok, où plus de 200 lycéennes ont été kidnappées en avril dernier par des membres du groupe Boko Haram.

Un témoignage sous forme de dessin animé

Le rapport de HRW intervient alors que trois jeunes filles qui ont échappé à Boko Haram après avoir été kidnappées en avril ont raconté leur histoire au service Hausa de la BBC.

Je n’oublie pas les autres filles qui sont toujours entre les mains de ces gens". HAJARA

Hajara, une des trois jeunes filles qui s’est s'échappée des mains de Boko Haram

Dans une reproduction de leur histoire sous forme de dessin animé, les filles décrivent leur crainte d'être tuées ou chassées par Boko Haram, ainsi que le dangereux périple qu’elles ont dû entreprendre pour se libérer.