Des hommes armés et non identifiés ont froidement abattu par balles, dans la nuit de mercredi à jeudi, un responsable relevant du parti au pouvoir.
«La victime, Jackson Vyankamvuga, chef du secteur Kagazi, de la commune Rugombo (70 km à l’ouest de Bujumbura), était un élu et membre actif du parti au pouvoir, CNDD-FDD (Conseil national de défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie)», a déclaré jeudi à Anadolu, le Conseiller de l’administrateur de Rugombo qui n'a pas décliné son nom.
Cet assassinat intervient quelques heures après la menace de Pierre Nkurunziza de s’opposer par la force aux troupes (5000 militaires) que compte déployer l’Union africaine au Burundi, pour lutter contre l'insécurité qui ronge le pays.
D’ailleurs, la Ligue des droits de l’Homme « Iteka » a confirmé l’existence de plusieurs fosses communes, repérées ces derniers jours par des témoins oculaires, dans des communes proches de la mairie de BVujumbura.
«Nous avons de nombreux témoignages qui signalent la présence de ces fosses communes au moins dans trois communes de Bujumbura rural à savoir Bugarama, Mutimbuzi et Kanyosha, nous demandons avec insistance à la communauté internationale de mener rapidement des enquêtes indépendantes avant que les preuves et les témoins ne disparaissent», a déclaré jeudi à Anadolu Anschaire Nikoyagize, président d’Iteka.
Le Burundi a plongé dans la violence depuis l'annonce fin avril de la candidature du président Nkurunziza à un trisième mandat qui, selon l'opposition, la société civile et une partie du camp Nkurunziza, viole la Constitution et l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006). Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres ont fui le pays depuis le début de la crise.