Ibrahim Zakari
Olivier kingue molli (CRTV): Le Centre de commerce extérieur et des relations extérieures c’est quoi ?
Ibrahim Zakari:La réalisation et la finalisation des Grands Projets initiés par le Chef de l’Etat, dans les domaines aussi variés des infrastructures portuaires, routières, ferroviaires, de l’énergie, du numérique, des mines… et les importantes réformes institutionnelles, administratives et normatives engagées afin d’accroître les Investissements Directs Etrangers, d’améliorer la situation économique et le niveau de vie des populations contribuent fortement au développement de notre Chère Patrie.
Toutefois, malgré tous ces efforts et la forte résilience de notre économie, la croissance économique et le niveau de vie des camerounais n’ont pas toujours atteint le seuil souhaité par le Chef de l’Etat, , tel que présenté dans le DSCE et la vision 2035.
Conscient d’un tel défis et soucieux du développement du Cameroun, il a été créé à Douala, le 14 janvier 2009, un organisme privé« Centre de Commerce Extérieur et des Relations Extérieures (CCERE) » dont l’objectif est d’accompagner le Chef de l’Etat ainsi que toutes les Institutions publiques et privées concernées dans l’accomplissement de cette Vision afin d’atteindre le Niveau de développement souhaité par la Très Haute Hiérarchie.
Quels sont les objectifs et missions du CCERE?
En effet, comme en dispose l’article 2 de ses statuts, l’objet social du CCERE se décline en diverses activités liées à la promotion de l’attractivité économique de notre pays à l’international et au développement des opportunités économiques avec d’autres pays.
Le Centre du Commerce extérieur et des Relations Extérieures, en tant qu’acteur privé de développement, œuvre au renforcement de la coopération internationale et du partenariat entre acteurs des nouvelles relations internationales. Dans un contexte de pays en voie de développement, en proie à des récessions budgétaires, des mesures d’ajustements structurels, des balances commerciales déficitaires et une forte dépréciation des prix des matières premières, le financement du développement devient difficile. Les ressources de l’Etat ne suffisent plus pour répondre aux besoins locaux croissants. Mondialisation rime dans ce contexte avec vulnérabilité aux chocs extérieurs et sensibilité forte aux sollicitations intérieures.
Pour faire face à ces contraintes et sollicitations, l’Etat est appelé à réorganiser son dispositif d’action, à diversifier ses partenaires, et à réduire les risques à sa viabilité et à sa pérennité. La coopération et le partenariat s’offrent donc comme deux modalités d’action à intégrer dans toutes les stratégies étatiques. Le Cameroun dans cet ordre d’idées, a fait de la diversification et de l’intensification du partenariat un objectif stratégique dans la conduite de tous les projets structurants du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et de sa Vision 2035. Aux termes des deux documents de référence sus-évoqués, il en ressort que l’Etat du Cameroun, travaille et travaillera de concert avec des partenaires publics et privés, dans la conception, le financement, l’exécution et le suivi des travaux d’infrastructures et d’équipements, structurants pour l’ « Emergence » économique et sociale.
Fidèle à sa réputation de partenaire et d’auxiliaire à l’action publique du Cameroun, le CCERE s’est doté de compétences en matière de coopération et de partenariat. Cela, en conformité avec ses statuts constitutifs.
A ce titre, le CCERE dispose d’une expertise avérée dans le domaine de la médiation et de l’intermédiation, ainsi que d’un réseau relationnel à la fois dense et diversifié, qu’il met efficacement au service de ses différents clients.
La mondialisation de plus en plus impose aux Etats « l’interdépendance » de par la masse de flux liés aux opportunités, aux avantages comparatifs, au savoir-faire et aux capitaux qu’elle draine à travers le monde ; les seules institutions Etatiques, administrations et agences publiques ne suffisent plus aujourd’hui pour aider l’Etat à contrôler, canaliser et capitaliser ces flux : le CCERE apparait alors comme un second bras séculier pour l’Etat en Général et pour le Chef de l’Etat en particulier pour l’atteinte des objectifs fixés en matière de développement.
Les missions du CCERE sont : promouvoir l’image et la destination Cameroun ; instiguer, catalyser, stimuler la coopération avec les pays où le Cameroun n’a pas de représentation diplomatique ou dont la coopération est inexistante ; encourager, créer et renforcer le partenariat Privé public ou public privé ; avec Institutions, Organes et investisseurs Nationaux ; encourager ; créer et renforcer le partenariat International avec les Institutions, Organes et Investisseurs Etrangers sans compromettre les besoins de développement des entrepreneurs locaux.; défendre les intérêts du Cameroun, des investisseurs étrangers ; mettre sur pied un système d’alerte pour le Gouvernement sur les opportunités et risques d’investissements tant au niveau national qu’international ; sensibiliser et informer le Gouvernement en temps réel sur les investisseurs, et opérateurs économiques indélicats, vicieux ;susciter et stimuler les échanges économiques et culturels entre investisseurs camerounais, des pays d’Afrique et ceux des pays avec qui la coopération est ou quasi inexistante ; renforcer les capacités des entrepreneurs camerounais, africains et des pays étrangers avec lesquels le Cameroun n’entretient pas encore une coopération ; œuvrer pour une meilleure exploitation des opportunités économiques et culturelles du Cameroun et de l’Afrique ; contribuer à la promotion du commerce international, des services et de l’investissement ; promouvoir et diffuser des instruments et termes de facilitation du commerce international ; mener une action efficace et un suivi dans les domaines économique, culturel et juridique, afin de contribuer à la croissance harmonieuse et à la liberté des relations économiques internationales ; favoriser le rapprochement effectif et la coopération entre les hommes d’affaires des pays suscités et les organisations qui les unissent...
Pour ce qui est de la coopération, le champ de compétence du CCERE se limite à la coopération technique (économique, commerciale, sociale, culturelle, technologique…) : il s’agit d’une coopération aux niveaux privé et public.
Quelle est LA DIFFERENCE ENTRE L’API ET LE CCERE?
, le CCERE est à une échelle de mise en œuvre de l’action publique. Il est en cela différent de l’Agence de Promotion des Investissements (API), acteur de l’élaboration et de mise en œuvre de la stratégie gouvernementale, en matière de promotion des investissements. La différence entre le CCERE et l’API est donc à la fois formelle et substantielle.
Au plan formel, les mandats et statuts des deux organismes diffèrent fondamentalement. L’API est une agence publique, d’élaboration, mais aussi de mise en œuvre de la politique gouvernementale de promotion des investissements, tandis que le CCERE est une entreprise privée, de mise en œuvre de la politique gouvernementale de promotion de l’investissement. Au plan substantiel, le CCERE diffère encore plus de l’API par le fait qu’il ne fait pas que promouvoir et faciliter l’investissement étranger au Cameroun, mais assiste également les entreprises camerounaises dans leur politique d’expansion, régionale ou mondiale. En outre, les compétences du CCERE sont étendues l’appui à la coopération décentralisée, à la promotion du développement durable et à la veille stratégique et économique. C’est donc désormais à un complément à l’action publique qu’il faut penser dans l’évocation du CCERE, partenaire avéré et engagé de l’Etat dans le développement durable de l’économie camerounaise, de la société camerounaise, et en aucun cas concurrent.
Une idée du BILAN DU CCERE?
Notre expérience sur le terrain depuis 2009, et les 953 dossiers d’investissements que nous avons coachés et orientés au Cameroun sont les seules armes que nous brandissons pour ce partenariat public-privé que nous appelons de tous nos vœux. Nous sommes, sans aucun doute la seule organisation privée à procéder à la fourniture de l’assistance consulaire requise aux hommes d’affaires étrangers au Cameroun et investisseurs camerounais désireux de s’implanter à l’étranger, et d’informations sur les aspects pertinents des législations internationales et nationales en la matière, des pratiques d’arbitrage et procédures de règlement de différends ayant cours devant les juridictions internationales ou étrangères et nationales.