POLITIQUE

Cameroun :Députés et Sénateurs sous pression


Alwihda Info | Par - 30 Novembre 2015


Dans une correspondance qu’elle leur adresse, la Ligue Camerounaise des Consommateurs demande aux élus du peuple, « d’empêcher la hausse annoncée du prix du riz ».


Le Président Exécutif de la LIGUE CAMEROUNAISE DES CONSOMMATEURS, Delor Magellan KAMSEU KAMGAING, a adressé lundi ,30 Novembre 2015, aux Très Honorables Présidents du Sénat, de l’Assemblée Nationale, aux Honorables, Présidents des groupes parlementaires du parlement et aux Honorables Sénateurs-« consommateur »s et Députés-« consommateurs », une correspondance explicative, pour qu’ils empêchent la hausse annoncée du prix du riz.
La ligue camerounaise des consommateurs estime qu’ « L’éventuelle adoption, par erreur, de ce texte par le Parlement (Assemblée nationale et Senat), s’avèrerait contraire à la politique salutaire du chef de l’Etat, de lutter contre la vie chère. Surtout dans un contexte de misère galopante, au vu des chiffres alarmants, qui relèvent que, de 2007 à 2014, il y a eu augmentation de plus d’un million de pauvres, dans notre pays. Malgré que le kilogramme de riz, produit consommé par 2 camerounais sur 3, coûte à partir de 350 F cfa. Si cette taxe est instituée, son prix avoisinerait 550 F Cfa le kilo. Un calcul rapide permet de mesurer l‘ampleur du désastre chez ces consommateurs au faible revenu ». Selon la Ligue, « Aussi, cet article 2 de ce projet de loi des finances, ne saurait se justifier par une politique protectionniste, pour stimuler la consommation de la production locale encore déficitaire. Selon des chiffres fiables, la demande nationale avoisinerait 300.000 tonnes l’année, face à une production nationale de 100.000 tonnes maximum. Malgré sa meilleure qualité, notamment sa très agréable saveur. Mais faute de machinisme approprié, près de la moitié de cette production, serait acheminée sans être décortiqué au Nigeria ».
Par ailleurs, conscients de la nécessité pour le gouvernement d’accroitre ses recettes non pétrolières, pour faire face à la conjoncture internationale, notamment la guerre contre Boko Haram, la LCC suggère une forte taxation des tabacs, des produits de luxe et une réduction significative du train de vie de l’Etat, particulièrement budgétivore. En vertu du Droit du consommateur d’être entendu, contenu dans les Principes Directeurs des Nations Unis pour la protection du consommateur et la Loi cadre N°2011/012 du 6 Mai 2011, portant Protection du consommateur au Cameroun, la Ligue espère que les Honorables, poseront cet acte patriotique et citoyen.


Correspondant d'Alwihda Info à Yaoundé, Cameroun. +237 695884015 En savoir plus sur cet auteur

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