Un groupe de Peuhls-Mbororo du département du Noun.
En attendant l’issue des différents recours devant les instances judiciaires, les listes des candidats, validées par Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargée de l’organisation des élections au Cameroun, continuent de faire des vagues et de susciter des frustrations à travers le pays. En parcourant le cadre juridique en vigueur au Cameroun, il apparait une certaine injustice subie par certains groupes sociaux, au-delà des tripatouillages et du clientélisme, généralement perceptibles dans la confection des listes des candidats aux différentes consultations électorales. Pourtant, le Code général des collectivités territoriales décentralisées, adopté à la suite du Grand Dialogue National tenu au Cameroun, entre septembre et octobre 2019, a bien relevé la prise en compte des autochtones et des minorités, en matière de compétition électorale. Et lorsque l’on parcourt la résolution rendue publique par Elecam, pour ce qui concerne des minorités (Peuls-Mbororo), les composantes sociologiques ne sont pas toujours respectées par les différents partis politiques.
Le cas le plus frappant se trouve dans le département du Noun (région de l’Ouest), où des minorités ethniques sont éparpillées dans toutes les villes, avec une forte concentration dans l’arrondissement de Koutaba. Ces populations entreprenantes exercent essentiellement dans l’élevage du grand bétail, du petit ruminant, dans le commerce et le transport interurbain. Elles ont même des chefferies traditionnelles de 3ème degré, par exemple à Didango, dans l’arrondissement de Koutaba et à Mancha-Yoyo, pour ce qui est de l’arrondissement Massagam. Cela étant, aussi bien pour le RDPC (le parti au pouvoir), de l’UDC de Mme Patricia Ndam Njoya, comme pour le PRNC du député Cabral Libii, aucune de ces formations politiques n’a pris en compte leur existence. Une situation qui est de nature à créer davantage des frustrations.
Par ailleurs, l’article 246 du Code électoral dispose bien que « Le conseil régional doit refléter les différentes composantes sociologiques dans la région, le genre… », Des spécificités qui sont loin d’être respectées par Elecam en matière de confection des listes électorales. « Les listées validées par Elecam ne respectent pas les lois et règlements du pays », fustige un militant du RDPC, dont les arrière-grands-parents peuls se sont installés à Koutaba en 1914, bien avant l’existence formelle du Cameroun. Aujourd’hui, leur descendance participe, au même titre que les autres composantes sociologiques, au développement du département. « Il est impensable que l’on décide des questions qui concernent nos activités sur le plan du développement local, en notre absence », dénonce un opérateur économique de la minorité peule ayant requis l’anonymat.
Aujourd’hui moins exprimées, mais restées en sourdine comme une bombe à retardement, ces frustrations peuvent s’avérer lourdes de conséquences dans l’avenir. Car elles constituent une menace pour la cohésion sociale et le développement, dans un contexte marqué par l’accélération du processus de décentralisation qui tient à cœur, le président Paul Biya.
Le cas le plus frappant se trouve dans le département du Noun (région de l’Ouest), où des minorités ethniques sont éparpillées dans toutes les villes, avec une forte concentration dans l’arrondissement de Koutaba. Ces populations entreprenantes exercent essentiellement dans l’élevage du grand bétail, du petit ruminant, dans le commerce et le transport interurbain. Elles ont même des chefferies traditionnelles de 3ème degré, par exemple à Didango, dans l’arrondissement de Koutaba et à Mancha-Yoyo, pour ce qui est de l’arrondissement Massagam. Cela étant, aussi bien pour le RDPC (le parti au pouvoir), de l’UDC de Mme Patricia Ndam Njoya, comme pour le PRNC du député Cabral Libii, aucune de ces formations politiques n’a pris en compte leur existence. Une situation qui est de nature à créer davantage des frustrations.
Par ailleurs, l’article 246 du Code électoral dispose bien que « Le conseil régional doit refléter les différentes composantes sociologiques dans la région, le genre… », Des spécificités qui sont loin d’être respectées par Elecam en matière de confection des listes électorales. « Les listées validées par Elecam ne respectent pas les lois et règlements du pays », fustige un militant du RDPC, dont les arrière-grands-parents peuls se sont installés à Koutaba en 1914, bien avant l’existence formelle du Cameroun. Aujourd’hui, leur descendance participe, au même titre que les autres composantes sociologiques, au développement du département. « Il est impensable que l’on décide des questions qui concernent nos activités sur le plan du développement local, en notre absence », dénonce un opérateur économique de la minorité peule ayant requis l’anonymat.
Aujourd’hui moins exprimées, mais restées en sourdine comme une bombe à retardement, ces frustrations peuvent s’avérer lourdes de conséquences dans l’avenir. Car elles constituent une menace pour la cohésion sociale et le développement, dans un contexte marqué par l’accélération du processus de décentralisation qui tient à cœur, le président Paul Biya.