Monsieur le président de la république, nous vous laissons vous-mêmes, en tant chef de l’Etat du Cameroun, père de famille, grand père, de regarder la dégradation progressive de l’état de santé de ce citoyen.
Par cette lettre ouverte, nous voulons juste vous réitérer que les commissariats et brigades de gendarmerie du Cameroun sont devenus depuis des années des mouroirs et se présentent comme le meilleur laboratoire d’application de la torture.
Le fouet et les menaces font partie du bonus. Ce que relativisent les responsables des bastilles camerounaises. Malgré les affiches apposées aux quatre coins de certains bureaux administratifs, appelant au respect de la dignité humaine, en dépit des campagnes des organisations non gouvernementales et des interpellations de l’Onu et nonobstant les promesses du gouvernement, la torture est bel et bien présente en ces lieux où elle a pris ses quartiers
Comme illustration, le cas du citoyen Ibrahim Bello, électrocuté dit-on par des policiers dans un commissariat à Ombessa, localité située à une centaine de kilomètres de Yaoundé, la capitale politique camerounaise.
Ses jambes et ses bras au moment où nous interpellons Monsieur le président de la république, sont en état de putréfaction suite aux violences subies dans ce poste de police.
Les images de ce jeune homme, font le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours.
Sur ces images jointes et reçues d’une organisation partenaire de défense des droits humains au Cameroun, l’on aperçoit un jeune homme couché à même le sol, les deux jambes broyées et rongées à tel point que n’apparaissent plus que les os.
A ce jour, selon nos correspondants locaux, Ibrahim Bello est abandonné à lui-même dans un centre hospitalier d’Ombessa et risque de perdre sa vie s’il n’est pas soigné.
Monsieur le président de la république du Cameroun, il n’est point dans notre esprit, de nous élever avec violence contre votre personne mais, plutôt d'attirer votre attention sur le fait que croire que l’on pourra se développer et développer les siens en tournant le dos à l’impunité au Cameroun est un péché contre un peuple qui ne demande qu’à survivre .
Depuis de nombreuses années, l'asbl Cebaph qui fêtera le 10 mai prochain ses 17 ans d’existence, ne cesse de condamner les actes de tortures et les autres mauvais traitements, tout en demandant que des mesures efficaces soient prises pour y mettre un terme. Ces pratiques sont monnaie courante au Cameroun, tant à l'égard de personnes appréhendées pour des motifs politiques que de suspects de droit commun, et elles ont coûté la vie à de nombreuses victimes.
Le Cameroun est signataire de plusieurs conventions internationales visant à promouvoir les droits de l’Homme, notamment la Convention relative aux droits sociaux et politiques, la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. Les droits à l'intégrité corporelle et à la santé sont aussi protégés en vertu de la constitution camerounaise et du Code pénal (ibid. 2000a, 77).
Il relève de l'urgence dans la prise en charge médicale urgente du jeune Ibrahim. D’après un médecin en service dans cette institution hospitalière, si rien n’est fait pour lui amputer ces parties du corps cramées, le jeune Ibrahim risque de mourir.
Monsieur le président de la république, nous vous laissons vous-mêmes, en tant chef de l’Etat du Cameroun, père de famille, grand père, de regarder la dégradation progressive de l’état de santé de ce citoyen.
Il relève enfin qu'une enquête appropriée soit diligentée pour établir les responsabilités et décider des sanctions.
Fait à Bruxelles le 23 mars 2017
Pr Fidele Mpasi Mambo ,
Vice-Président en charge des Relations Internationales
PJ : Les images insoutenables du citoyen Ibrahim Bello
Ampliations :
- Presse nationale et internationale
- Délégation Générale à la Sureté nationale du Cameroun
- Députés Assemblée nationale du Cameroun
- Organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme
- Partis politiques camerounais
Le fouet et les menaces font partie du bonus. Ce que relativisent les responsables des bastilles camerounaises. Malgré les affiches apposées aux quatre coins de certains bureaux administratifs, appelant au respect de la dignité humaine, en dépit des campagnes des organisations non gouvernementales et des interpellations de l’Onu et nonobstant les promesses du gouvernement, la torture est bel et bien présente en ces lieux où elle a pris ses quartiers
Comme illustration, le cas du citoyen Ibrahim Bello, électrocuté dit-on par des policiers dans un commissariat à Ombessa, localité située à une centaine de kilomètres de Yaoundé, la capitale politique camerounaise.
Ses jambes et ses bras au moment où nous interpellons Monsieur le président de la république, sont en état de putréfaction suite aux violences subies dans ce poste de police.
Les images de ce jeune homme, font le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours.
Sur ces images jointes et reçues d’une organisation partenaire de défense des droits humains au Cameroun, l’on aperçoit un jeune homme couché à même le sol, les deux jambes broyées et rongées à tel point que n’apparaissent plus que les os.
A ce jour, selon nos correspondants locaux, Ibrahim Bello est abandonné à lui-même dans un centre hospitalier d’Ombessa et risque de perdre sa vie s’il n’est pas soigné.
Monsieur le président de la république du Cameroun, il n’est point dans notre esprit, de nous élever avec violence contre votre personne mais, plutôt d'attirer votre attention sur le fait que croire que l’on pourra se développer et développer les siens en tournant le dos à l’impunité au Cameroun est un péché contre un peuple qui ne demande qu’à survivre .
Depuis de nombreuses années, l'asbl Cebaph qui fêtera le 10 mai prochain ses 17 ans d’existence, ne cesse de condamner les actes de tortures et les autres mauvais traitements, tout en demandant que des mesures efficaces soient prises pour y mettre un terme. Ces pratiques sont monnaie courante au Cameroun, tant à l'égard de personnes appréhendées pour des motifs politiques que de suspects de droit commun, et elles ont coûté la vie à de nombreuses victimes.
Le Cameroun est signataire de plusieurs conventions internationales visant à promouvoir les droits de l’Homme, notamment la Convention relative aux droits sociaux et politiques, la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. Les droits à l'intégrité corporelle et à la santé sont aussi protégés en vertu de la constitution camerounaise et du Code pénal (ibid. 2000a, 77).
Il relève de l'urgence dans la prise en charge médicale urgente du jeune Ibrahim. D’après un médecin en service dans cette institution hospitalière, si rien n’est fait pour lui amputer ces parties du corps cramées, le jeune Ibrahim risque de mourir.
Monsieur le président de la république, nous vous laissons vous-mêmes, en tant chef de l’Etat du Cameroun, père de famille, grand père, de regarder la dégradation progressive de l’état de santé de ce citoyen.
Il relève enfin qu'une enquête appropriée soit diligentée pour établir les responsabilités et décider des sanctions.
Fait à Bruxelles le 23 mars 2017
Pr Fidele Mpasi Mambo ,
Vice-Président en charge des Relations Internationales
PJ : Les images insoutenables du citoyen Ibrahim Bello
Ampliations :
- Presse nationale et internationale
- Délégation Générale à la Sureté nationale du Cameroun
- Députés Assemblée nationale du Cameroun
- Organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme
- Partis politiques camerounais