Bien que le tronçon Meyo-Centre, Nyabissan soit aujourd’hui bitumé, Ma’an n’est toujours pas un carrefour de la joie. Le visiteur qui débarque à Ma’an, chef lieu de l’arrondissement du même nom, a l’impression de se trouver dans une ville fantôme. Rien n’est a priori fait pour le retenir. Les invités de marque à l’instar de Roger Milla et autres, ont pu s’en rendre compte.
La principale route qui dessert l’arrondissement, dont le chef-lieu est situé à quelque 80 Km d’Ebolowa via Meyo Centre, sur l’axe Ambam, n’est plus le bourbier d’antan. Grace au projet du barrage de Memve’ele ; la localité bénéficie désormais d’un tronçon bitumé. Pour y arriver en provenance de Yaoundé, il faut compter désormais quatre heures du temps à bord d’un véhicule 4x4. Un guide est recommandé, la persévérance aussi. C’est plutôt un saut dans l’aventure qu’une simple promenade.
A l’arrivée à Ma’an, l’on se croirait dans un village. Fille chérie du Renouveau, affiches et banderoles aux couleurs du RDPC à l’entrée du centre « ville », vous renseignent que Ma’an adhère sans réserve à la politique du libéralisme communautaire qu’incarne Paul Biya.
En accordant 98,92°/° de suffrages au président Biya lors des dernières élections présidentielles du 07octobre 2018, la Vallée du Ntem 2 à Ma'an a renvoyé l’ascenseur à celui qui vient de lui faire bénéficier des infrastructures routières telles l’axe Nyabizan-Meyo Centre, avec comme cerise sur le gâteau, le barrage hydro-électrique de Memve’ele réalisé dans l’optique de sortir la Vallée du Ntem et une bonne partie du Cameroun des ténèbres.
Aux dires de plusieurs observateurs et populations rencontrés, « le taux honorable, obtenu par le candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC) dans l’arrondissement de Ma’an est l’œuvre du Sénateur Pierre François xavier Menye Ondo ».En effet, durant cette campagne électorale, on l’aura vu sur tous les fronts, avec une détermination qui ne donnait aucun temps au temps ni au répit. Aussi le voyait-on, de jour comme de nuit, arborer fièrement les couleurs du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.
A en croire plusieurs témoins : « Depuis lors, Pierre François xavier Menye Ondo ne cesse de s’investir pour l’ancrage du parti RDPC dans l’arrondissement de Maa’an ».
Durant la campagne de la dernière élection présidentielle, le sénateur a rencontré toutes les forces vives du département. Ou presque. Des autorités coutumières, religieuses aux sportifs, en passant par les cultivateurs, les commerçants, les femmes et plusieurs associations de la jeunesse. A travers meetings et porte à porte, tous ont été édifiés sur les réalisations faites par le président Paul Biya durant ses 36ans au pouvoir; mais aussi, sur son projet de société, qui s’annonce prometteur pour les sept années à venir.
A l’issue des rencontres, les autorités coutumières, religieuses, les sportifs ainsi que les associations de femmes et de jeunes ont voté à 98,92°/°, témoignant ainsi leur soutien sans faille au président Paul Biya. Le secret de ce sénateur à convaincre même les plus sceptiques ? Une proximité avec la population.
Fils de grand commis de l’État, Maitre Menye a lui-même créé, en hommage à son père Samuel Menye, une fondation à Ma’an, son village d’origine situé dans le département de la Vallée-du-Ntem, près de la frontière avec la Guinée équatoriale.
A Ma’an,il se raconte partout que Maitre François Xavier Menye Ondo a incontestablement été l’un des artisans de la victoire de Paul Biya dans le département. Avec lui donc, le parti peut s’assurer d’autres victoires aux législatives et municipales 2019.
Déjà, le Notaire et Sénateur montre l’exemple en érigeant, à Ma’an, des structures devant accueillir des visiteurs, dans un coin qui ne manque pourtant pas d’atouts touristiques. Ce d’autant plus que la ville est appelée, à moyen terme, à jouer pleinement son rôle de carrefour, de ville frontalière et de centre névralgique avec l’avènement du barrage de Memve’ele, situé à proximité. A Ma’an, tout est désuétude et décrépitude. Les bâtiments qui abritent les services publics inspirent désolation et démission.
Ma’an dans les années 1950
La ville a pourtant une grande histoire. Avant son érection, en 1969, en chef-lieu d’arrondissement, Ma’an était déjà un grand carrefour. « Dans les années 50, vivaient déjà ici un acheteur de cacao grec, un menuisier batanga et une forte communauté bamoun, qui s’est finalement transportée chez les Ntoumou. Un poste de douane avait été mis en place dès 1943 », se souvient le patriarche Essono Edou.
A en croire le maître d’école primaire retraité, « Ma’an a été créé par la volonté d’un chef, Oba Alo’oko Ndongo, du clan Esa Mbida, qui a débarqué sur les lieux en 1917 avec les siens».
Oba Alo’oko Ndongo, selon le patriarche, dans le souci de rassembler les siens, le clan Esa Mbida, Mvog Kouna dispersé dans les forêts environnantes, bouscule les populations Esa Mba et Esakounan, trouvées sur place. Grâce au renfort des populations venues de Bilop et d’Evelmang, le chef de clan crée, à Alene, un carrefour de rassemblement des Ntoumou Esambida Mvog Kouna. D’où le nom Ma’an (carrefour, en langue béti) où se retrouve les Fang et Ntoumou).
L’arrondissement va vite trouver les voies de son développement. Le coin dispose d’un poste de douane, mais aussi d’un poste agricole, d’un centre d’état civil mais aussi et surtout d’une école, érigée dès les années 40 par l’administration coloniale française. Ayant très tôt été pénétré par l’école et l’église presbytérienne, Ma’an ne tarde pas à livrer au Cameroun ses premiers grands commis. Simon Pierre Ondo Alo’o, Samuel Menye (ancien préfet et père de Me Menye Ondo Pierre François-Xavier), Marcel Obam Evina et pierre Oko Menye sont de ceux-là, qui tâcheront de sortir Ma’an de l’ornière.
Ma’an aujourd’hui
Malheureusement, aujourd’hui encore, Ma’an reste un bled perdu dans la forêt tropicale humide camerounaise. L’hôpital public est un centre sinistré de tout (personnel, équipements, infrastructures) qui n’accueille que de rares patients, quoi ne sont pas rendus au minuscule dispensaire de l’Eglise presbytérienne camerounaise, situé à un jet de pierre. La place du marché est le lot des débits de boisson mal tenus et de boutiques qui ne sont que de nom. Elle reçoit à longueur de journée des populations qui trouvent ici, l’endroit idéal pour noyer les nombreux problèmes existentiels du quotidien de Ma’an. Au premier rang desquels l’eau et l’électricité.
Ma’an, deuxième commune forestière du Cameroun, a besoin, à travers la création d’un comité de développement, de resserrer les rangs de son élite, divisée justement sur l’utilisation des immenses retombées forestières.
A en croire le maître d’école primaire retraité, « Ma’an a été créé par la volonté d’un chef, Oba Alo’oko Ndongo, du clan Esa Mbida, qui a débarqué sur les lieux en 1917 avec les siens».
Oba Alo’oko Ndongo, selon le patriarche, dans le souci de rassembler les siens, le clan Esa Mbida, Mvog Kouna dispersé dans les forêts environnantes, bouscule les populations Esa Mba et Esakounan, trouvées sur place. Grâce au renfort des populations venues de Bilop et d’Evelmang, le chef de clan crée, à Alene, un carrefour de rassemblement des Ntoumou Esambida Mvog Kouna. D’où le nom Ma’an (carrefour, en langue béti) où se retrouve les Fang et Ntoumou).
L’arrondissement va vite trouver les voies de son développement. Le coin dispose d’un poste de douane, mais aussi d’un poste agricole, d’un centre d’état civil mais aussi et surtout d’une école, érigée dès les années 40 par l’administration coloniale française. Ayant très tôt été pénétré par l’école et l’église presbytérienne, Ma’an ne tarde pas à livrer au Cameroun ses premiers grands commis. Simon Pierre Ondo Alo’o, Samuel Menye (ancien préfet et père de Me Menye Ondo Pierre François-Xavier), Marcel Obam Evina et pierre Oko Menye sont de ceux-là, qui tâcheront de sortir Ma’an de l’ornière.
Ma’an aujourd’hui
Malheureusement, aujourd’hui encore, Ma’an reste un bled perdu dans la forêt tropicale humide camerounaise. L’hôpital public est un centre sinistré de tout (personnel, équipements, infrastructures) qui n’accueille que de rares patients, quoi ne sont pas rendus au minuscule dispensaire de l’Eglise presbytérienne camerounaise, situé à un jet de pierre. La place du marché est le lot des débits de boisson mal tenus et de boutiques qui ne sont que de nom. Elle reçoit à longueur de journée des populations qui trouvent ici, l’endroit idéal pour noyer les nombreux problèmes existentiels du quotidien de Ma’an. Au premier rang desquels l’eau et l’électricité.
Ma’an, deuxième commune forestière du Cameroun, a besoin, à travers la création d’un comité de développement, de resserrer les rangs de son élite, divisée justement sur l’utilisation des immenses retombées forestières.