Fongod Edwin Navuga , Dg des Douanes (à droite) et Eric Kaba Tah de LAGA (à gauche) : s’attaquer au commerce d’espèces sauvages.
La direction générale des douanes camerounaises a signé le 07 mars 2019, un protocole d'accord avec l’organisation non gouvernementale The Last Great Ape (LAGA). Présidée par le directeur général des douanes camerounaises, Fongod Edwin Navuga, la cérémonie a été l'occasion pour ce dernier de souligner la nécessité de partager des informations et de collaborer sur le terrain, afin de renforcer les capacités de l'administration des douanes pour lutter efficacement contre le trafic d'espèces sauvages. Le protocole d'accord spécifie les termes de la collaboration qui inclue une formation sur le renforcement des capacités des agents des Douanes afin qu'ils soient en mesure de s'attaquer à un commerce transfrontalier d’espèces sauvages de plus en plus sophistiqué.
Pour sa part, Eric Kaba Tah, coordinateur national de LAGA, a déclaré qu'il était important de formaliser une collaboration existante qui a déjà produit des résultats. Il a cité le cas de l'arrestation d'un ressortissant chinois avec 80 kg d'écailles de pangolin à Limbé en 2013 par les agents des douanes et la condamnation du trafiquant à six mois de prison. Il a également donné d'autres exemples de collaboration entre LAGA et les douanes, notamment l'arrestation et les poursuites contre deux ressortissants chinois à l'aéroport de Yaoundé-Nsimalen avec des produits illicites issus de la faune. Il convient de noter que le Cameroun est à la fois un pays source et un pays de transit pour les produits fauniques illégaux destinés aux marchés asiatiques, européens et américains. Une partie de la contrebande est exportée vers les régions ouest et nord-africaines.
Les experts affirment que ce commerce est essentiellement transfrontalier, ce qui nécessite une efficacité accrue. «Par exemple, les Camerounais ont très peu recours aux écailles de pangolin, mais le commerce est stimulé par la demande d'un pays très lointain et nos pangolins meurent», a déclaré Eric Kaba Tah.
Quatrième trafic mondial
Des centaines de millions de spécimens de plantes et d'animaux sont commercialisés chaque année sous l'autorité réglementaire de la CITES, la convention qui régit le commerce international. Bien qu'il existe un commerce légal, il existe un énorme commerce illégal et ce qui est la cause toutes sortes de problèmes au sein des pays membres de la CITES, parmi lesquels le Cameroun.
Ce commerce est le 4ème trafic mondial derrière le trafic de drogues, le trafic d'êtres humains, la contrebande et la contrefaçon. Au début de cette année, les autorités de Hong Kong ont saisi 9 tonnes d'écailles de pangolin illégales qui auraient été expédiées du Nigéria. S'il n'est pas certain qu'une enquête ait été menée pour déterminer l'origine exacte de ces écailles, il convient de noter que l'un des itinéraires utilisés par les trafiquants pour exporter illégalement des écailles de pangolin partent des pays de la sous-région où elles sont collectées, et transitent par le Cameroun vers le Nigeria, où elles sont exportées
Depuis 2003, LAGA assiste le ministère des Forêts et de la Faune dans le suivi et la poursuite des trafiquants. Selon les statistiques du groupe de conservation, plus de 500 trafiquants ont été poursuivis au cours de cette période. Compte tenu des résultats obtenus sur le terrain, cette assistance est désormais étendue à l'administration des douanes
Pour sa part, Eric Kaba Tah, coordinateur national de LAGA, a déclaré qu'il était important de formaliser une collaboration existante qui a déjà produit des résultats. Il a cité le cas de l'arrestation d'un ressortissant chinois avec 80 kg d'écailles de pangolin à Limbé en 2013 par les agents des douanes et la condamnation du trafiquant à six mois de prison. Il a également donné d'autres exemples de collaboration entre LAGA et les douanes, notamment l'arrestation et les poursuites contre deux ressortissants chinois à l'aéroport de Yaoundé-Nsimalen avec des produits illicites issus de la faune. Il convient de noter que le Cameroun est à la fois un pays source et un pays de transit pour les produits fauniques illégaux destinés aux marchés asiatiques, européens et américains. Une partie de la contrebande est exportée vers les régions ouest et nord-africaines.
Les experts affirment que ce commerce est essentiellement transfrontalier, ce qui nécessite une efficacité accrue. «Par exemple, les Camerounais ont très peu recours aux écailles de pangolin, mais le commerce est stimulé par la demande d'un pays très lointain et nos pangolins meurent», a déclaré Eric Kaba Tah.
Quatrième trafic mondial
Des centaines de millions de spécimens de plantes et d'animaux sont commercialisés chaque année sous l'autorité réglementaire de la CITES, la convention qui régit le commerce international. Bien qu'il existe un commerce légal, il existe un énorme commerce illégal et ce qui est la cause toutes sortes de problèmes au sein des pays membres de la CITES, parmi lesquels le Cameroun.
Ce commerce est le 4ème trafic mondial derrière le trafic de drogues, le trafic d'êtres humains, la contrebande et la contrefaçon. Au début de cette année, les autorités de Hong Kong ont saisi 9 tonnes d'écailles de pangolin illégales qui auraient été expédiées du Nigéria. S'il n'est pas certain qu'une enquête ait été menée pour déterminer l'origine exacte de ces écailles, il convient de noter que l'un des itinéraires utilisés par les trafiquants pour exporter illégalement des écailles de pangolin partent des pays de la sous-région où elles sont collectées, et transitent par le Cameroun vers le Nigeria, où elles sont exportées
Depuis 2003, LAGA assiste le ministère des Forêts et de la Faune dans le suivi et la poursuite des trafiquants. Selon les statistiques du groupe de conservation, plus de 500 trafiquants ont été poursuivis au cours de cette période. Compte tenu des résultats obtenus sur le terrain, cette assistance est désormais étendue à l'administration des douanes