Le journaliste Sylver Ngodebo, directeur de publication du Mensuel « Expression Direct » agressé par le garde du corps du SG du RDPC
Du sang comme du jus de tomate samedi dernier à Dimako. Le sang du journaliste Sylver Ngodebo, directeur de publication du Mensuel « Expression Direct » et celui de son confrère Julien Sanzié du Bimensuel « Tel Quel » ont abondamment imbibé la terre rouge de la commune de Dimako .
En effet, jusqu’à ce mardi matin, 26 juin 2018, les deux journalistes sont encore sous soins intensifs. Selon Sylver Ngodebo, le premier infortuné, rencontré par le correspondant de alwihdainfo.com: « Alors que je me trouvais dans la résidence du Ministre-Directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la république, Monsieur Oswald Baboke, près des stands apprêtés sur sa cour pour accueillir les invités au couvert, à la suite des obsèques de son père, juste à côté de moi dans un angle, mon attention et mon flair de journaliste ont été attirés par une scène tout à fait insolite. Je surprends le garde du corps du Ministre Jean Nkuete, l'actuel secrétaire général du comité central du RDPC qui était aux prises avec un monsieur, entrain de percevoir de l'argent des mains de ce dernier, qui le suppliait à voix basse de tout faire pour lui permettre de rencontrer son patron, le Secrétaire Général du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ; à fin d'assurer son entrée en politique comme futur maire...de je ne sais de quelle commune. J’ai vue au cours de leurs échanges et surtout vers la fin, le Marechal des logis chef Belinga, le garde du corps de Monsieur le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC lever la tête vers moi. S’étant rendu compte que j’étais justement à proximité de lui et me reconnaissant comme journaliste, il m'a intimé l'ordre de m'éloigner davantage d'eux et surtout ne voudrait pas entendre parler, dans les journaux, de ce qui vient de se dérouler sous mes yeux alors qu'il avait le dos tourné. Surpris par sa réaction, je lui ai rétorqué que je ne n’étais pas chez lui encore moins dans le domicile de son patron et que je n'ai aucun ordre à recevoir de lui. Suite à ma réponse, il a foncé publiquement et sans ménagement sur moi, d'abord tenant des propos injurieux, puis essayant sans succès de m'empoigner et balancer dans une rigole. Ceci s’est passé au grand étonnement des invités intrigués par sa réaction. Ce dernier a par la suite, pendant que je tentais d’expliquer ce qui se passait aux témoins de la scène, les origines de son courroux envers moi, le Maréchal des logis Belinga a cette fois, devant l’assistance, foncé sur moi avec un vers de whisky en main qu’il m’a frappé et je me suis retrouvé avec la lèvre inférieure déchirée, la bouche totalement saignante, une mâchoire avec des dents qui menacent de tomber. J’ai aussi des vives douleurs au niveau du crane. Depuis samedi, je n’arrive pas à me nourrir, ni a boire de l’eau. Vous voyez comment je suis devenu méconnaissable. J’ai établi un certificat médical et je compte saisir les autorités compétentes afin que justice soit rendue. Je profite de cette occasion pour solliciter le soutien des organisations corporatistes pour sauver la démocratie et la liberté de la presse de plus en plus menacées au Cameroun. Je demande au organisations internationales telles que Reporter Sans Frontiers,Comité de Protection des Journalistes,Média Defence et autres de prendre cette situation au sérieux. Je prends l’opinion à témoin sur les dérives de certains hommes en tenue au Cameroun. Nous les journalistes camerounais, on a l’impression que le Président Paul Biya nous a totalement oubliés. Voyez ce qui vient de m’arriver, c’est une grave violation des droits de l’homme sur ma personne » ; éclate en sanglot Sylver Ngodebo.
Le même jour et à la même occasion, un autre journaliste, Julien Sanzié du Bimensuel « Tel Quel » s’est retrouvé dans un camion militaire qui faisait la navette entre Dimako et Bertoua entre 19h et 20heures. Selon un témoin qui a requis l’anonymat : « Sanzié s’est retrouvé dans le camion où il était accompagné de quelques confrères qui ont pu débourser 500 Fcfa chacun pour être transportés dans ce véhicule militaire. Chemin faisant, un malentendu tout à fait anodin entre le journaliste et les militaires a dégénéré. Le malentendu c’était au niveau de la capacité du journaliste à passer les épreuves de recrutement militaire. Au lieu de démontrer par des arguments verbaux, deux militaires se sont jetés sur le journaliste avec les coups de pieds, les ceinturons, l’intimant l’ordre de se taire que de raisonner les militaires. Cette scène s’est produite pendant que le camion roulait à vive allure. Le journaliste Julien Sanzié s’en est sorti avec le nez saignant, la face enflée, le bras et le pied également enflés avec des douleurs vives » ; a-t-on appris des témoins.
Joint au téléphone lundi, Julien Sanzie se trouvait encore dans un centre de santé de Bertoua. Il déclare avoir, au cours de cet incident, « perdu 77 000 Fcfa,un téléphone androïde, un dictaphone et ses clés ».Sylver Ngodebo, lui, reste sous soins intensifs dans une clinique de yaoundé.
Jusqu’à lundi soir, le correspondant d’Alwihdainfo.com a tenté sans succès de joindre le maréchal de logis Belinga et quelques militaires ayant participé à la violence sur le journaliste Julien Sanzié. Nous y reviendrons.
En effet, jusqu’à ce mardi matin, 26 juin 2018, les deux journalistes sont encore sous soins intensifs. Selon Sylver Ngodebo, le premier infortuné, rencontré par le correspondant de alwihdainfo.com: « Alors que je me trouvais dans la résidence du Ministre-Directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la république, Monsieur Oswald Baboke, près des stands apprêtés sur sa cour pour accueillir les invités au couvert, à la suite des obsèques de son père, juste à côté de moi dans un angle, mon attention et mon flair de journaliste ont été attirés par une scène tout à fait insolite. Je surprends le garde du corps du Ministre Jean Nkuete, l'actuel secrétaire général du comité central du RDPC qui était aux prises avec un monsieur, entrain de percevoir de l'argent des mains de ce dernier, qui le suppliait à voix basse de tout faire pour lui permettre de rencontrer son patron, le Secrétaire Général du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ; à fin d'assurer son entrée en politique comme futur maire...de je ne sais de quelle commune. J’ai vue au cours de leurs échanges et surtout vers la fin, le Marechal des logis chef Belinga, le garde du corps de Monsieur le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC lever la tête vers moi. S’étant rendu compte que j’étais justement à proximité de lui et me reconnaissant comme journaliste, il m'a intimé l'ordre de m'éloigner davantage d'eux et surtout ne voudrait pas entendre parler, dans les journaux, de ce qui vient de se dérouler sous mes yeux alors qu'il avait le dos tourné. Surpris par sa réaction, je lui ai rétorqué que je ne n’étais pas chez lui encore moins dans le domicile de son patron et que je n'ai aucun ordre à recevoir de lui. Suite à ma réponse, il a foncé publiquement et sans ménagement sur moi, d'abord tenant des propos injurieux, puis essayant sans succès de m'empoigner et balancer dans une rigole. Ceci s’est passé au grand étonnement des invités intrigués par sa réaction. Ce dernier a par la suite, pendant que je tentais d’expliquer ce qui se passait aux témoins de la scène, les origines de son courroux envers moi, le Maréchal des logis Belinga a cette fois, devant l’assistance, foncé sur moi avec un vers de whisky en main qu’il m’a frappé et je me suis retrouvé avec la lèvre inférieure déchirée, la bouche totalement saignante, une mâchoire avec des dents qui menacent de tomber. J’ai aussi des vives douleurs au niveau du crane. Depuis samedi, je n’arrive pas à me nourrir, ni a boire de l’eau. Vous voyez comment je suis devenu méconnaissable. J’ai établi un certificat médical et je compte saisir les autorités compétentes afin que justice soit rendue. Je profite de cette occasion pour solliciter le soutien des organisations corporatistes pour sauver la démocratie et la liberté de la presse de plus en plus menacées au Cameroun. Je demande au organisations internationales telles que Reporter Sans Frontiers,Comité de Protection des Journalistes,Média Defence et autres de prendre cette situation au sérieux. Je prends l’opinion à témoin sur les dérives de certains hommes en tenue au Cameroun. Nous les journalistes camerounais, on a l’impression que le Président Paul Biya nous a totalement oubliés. Voyez ce qui vient de m’arriver, c’est une grave violation des droits de l’homme sur ma personne » ; éclate en sanglot Sylver Ngodebo.
Le même jour et à la même occasion, un autre journaliste, Julien Sanzié du Bimensuel « Tel Quel » s’est retrouvé dans un camion militaire qui faisait la navette entre Dimako et Bertoua entre 19h et 20heures. Selon un témoin qui a requis l’anonymat : « Sanzié s’est retrouvé dans le camion où il était accompagné de quelques confrères qui ont pu débourser 500 Fcfa chacun pour être transportés dans ce véhicule militaire. Chemin faisant, un malentendu tout à fait anodin entre le journaliste et les militaires a dégénéré. Le malentendu c’était au niveau de la capacité du journaliste à passer les épreuves de recrutement militaire. Au lieu de démontrer par des arguments verbaux, deux militaires se sont jetés sur le journaliste avec les coups de pieds, les ceinturons, l’intimant l’ordre de se taire que de raisonner les militaires. Cette scène s’est produite pendant que le camion roulait à vive allure. Le journaliste Julien Sanzié s’en est sorti avec le nez saignant, la face enflée, le bras et le pied également enflés avec des douleurs vives » ; a-t-on appris des témoins.
Joint au téléphone lundi, Julien Sanzie se trouvait encore dans un centre de santé de Bertoua. Il déclare avoir, au cours de cet incident, « perdu 77 000 Fcfa,un téléphone androïde, un dictaphone et ses clés ».Sylver Ngodebo, lui, reste sous soins intensifs dans une clinique de yaoundé.
Jusqu’à lundi soir, le correspondant d’Alwihdainfo.com a tenté sans succès de joindre le maréchal de logis Belinga et quelques militaires ayant participé à la violence sur le journaliste Julien Sanzié. Nous y reviendrons.