AFRIQUE

Cameroun/Tourisme : ces étoiles qui ne brillent pas


Alwihda Info | Par - 28 Septembre 2015


Nombre d’établissements touristiques ne présentent aucune adéquation entre le nombre d’étoiles affichées et le service accordé à la clientèle.


L'hôtel Mont Febé de Yaoundé: l'un des rares établissements de référence de la capitale camerounaise..
De concert avec la communauté internationale, le Cameroun a célébré le 27 septembre 2015, la 36ème édition de la journée internationale du tourisme. Le thème choisi pour cette année, à savoir, « Un milliard de touristes, un milliard d’opportunités », est bien révélateur de ce que le secteur touristique est susceptible de soutenir la croissance économique. Et c’est dans un grand hôtel quatre étoiles, situé au cœur de Yaoundé que le ministre d’Etat chargé du Tourisme et de Loisirs, Bello Bouba Maïgari, a présidé une cérémonie officielle. Ce lieu luxueux choisi pour l’événement, est assurément l’arbre qui cache la forêt des défaillances d’un secteur qui contribue pourtant, d’une façon substantielle, à la formation du Produit intérieur brut (Pib) sous d’autres cieux.
Cela étant, si le Cameroun est devenu depuis quelques années, une destination touristique, avec au moins 500 000 touristes par an, il y a encore beaucoup à faire dans ce secteur sensible. S’appuyant sur une tolérance administrative, l’activité est littéralement envahie par des non professionnels et autres aventuriers avides du lucre. Pourtant, l’industrie touristique demande des moyens, avec une implication transversale de plusieurs administrations et autres services. En ce qui concerne l’hôtellerie, le service n’est pas toujours à la mesure des attentes, et surtout des normes standards reconnues par l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor). Raison pour laquelle, il y a quelques années, certains établissements ont été reclassés, perdant au passage, au moins une étoile dans leur escarcelle.
Respecter les canons du secteur
Il n’est pas rare de trouver dans le système, des chambres sans eau, du linge plus ou mois confortable, et bien d’autres désagréments, qui tranchent avec le nombre d’étoiles présentées. Comme on peut le constater, à Yaoundé la capitale du Cameroun, des promoteurs ont pris d’assaut le secteur, un peu comme on exerce dans le négoce. Ces derniers qui ont fait pousser des immeubles dans tous les grands carrefours de la ville, se comportent ni plus ni moins, comme de simples commerçants. « Parmi les nombreuses insuffisances qui tirent le tourisme camerounais vers le bas, il y a ce problème de personnel », regrette pour sa part, Manuel Papin Youmegne, délégué départemental du Tourisme de Yaoundé. Sans tenir compte des qualifications, des individus se prévalent maitres d’hôtel, stewards et autres.
Par ailleurs, la restauration ne semble non plus répondre aux exigences requises, par la qualité souvent décriée de la cuisine. Même la propreté des lieux, l’insalubrité des toilettes, et bien d’autres récriminations n’échappent pas à la critique populaire. Dans ce vaste chantier, un personnel qualifié serait donc celui qui a suivi une certaine formation. Le tourisme camerounais doit se démarquer de la horde d’aventuriers qui oublient que c’est une science qui a ses règles, devant être respectés impérativement.
En dépit du climat sécuritaire morose dû à la guerre contre Boko Haram, le Cameroun reste une Afrique en miniature sur le plan touristique. De nombreux et pittoresques sites, disséminés à travers le pays, ne demandent qu’à être revalorisés.
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: ndjanaa@yahoo.fr En savoir plus sur cet auteur

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