Yaoundé, le 15 Novembre 2018
Le Médiateur Universel
Président de la Commission
A
Monsieur PHILEMON YANG
Premier Ministre
Réf : 1002/PLAI/LIB/0818
Objet : PLAIDOYER POUR UNE CLEMENCE
ET LA LIBERATION DU JOURNALISTE BIEM TONG
Monsieur le Premier Ministre
IL y a absolument un temps pour les procès, la sanction, la punition et peut-être même le châtiment, mais dans toute société humaine organisée, civilisée et tolérante désireuse de mettre l’union des cœurs et la coexistence pacifique des citoyens et des groupes en préalable de tout, et à chaque instant, il y a un temps pour le pardon, le recul et l’indispensable apaisement.
Monsieur le Premier Ministre,
Depuis le 23 octobre 2018, un de vos enfants, un fils de ce pays comme d’autres, un journaliste et indiscutablement un activiste de la paix, de la liberté et de la justice, un garçon sensationnel de tendresse et d’amitié, le jeune BIEM TONG, est détenu dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense.
Cet enfant que je connais parfaitement à travers ses postures pour la liberté et la justice, a incontestablement posé un acte qui, selon les jugements et les lois de l’heure, constitue une faute, un écart, un dérapage. Je n’entends donc ni l’absoudre, ni mettre au défi l’autorité publique, ni me faire dénonciateur d’une mesure fut-elle discutable, de l’autorité publique dans ce cas, tant le contexte incite à la prudence et à une certaine soudure des attentions, face aux multiples dangers auxquels le pays est confronté.
En effet je viens, éveiller votre souveraine attention paternelle et politique à la fois, sur l’urgence d’un apaisement, d’une clémence dans ce cas. Je sollicite, implore, quémande votre plus intime compréhension afin que BIEM rentre à la maison, retrouve son lit, sa famille, ses amis et ses activités. Faites que demain, que la semaine prochaine soit différents pour lui. Faites qu’il retrouve cet élan de jeunesse et cette foi en son pays, en notre société. Faites qu’il revienne dans la paix et revive.
Monsieur le Premier Ministre,
C’était juste un écart de langage, un geste de trop, mais ce n’est ni un trait permanent de son caractère, ni une preuve de sa soumission à des forces de destruction ou des ennemis de notre pays. Ce sont des choses qui arrivent à cet âge, et il revient aux parents, aux adultes qui veillent d’en haut sur notre destin, de savoir prendre la mesure, et juger sans crucifier la tendresse et les faiblesses de l’enfant. Et puis, c’est un journaliste, un homme qui peut mal lire le temps et les rapports des forces, car pris par la passion de rendre compte au point de s’impliquer à tort.
Puisse la présente démarche, faite du fond de ce qui tient la société unie, et avec les lianes qui expriment l’unité de la forêt sacrée, vous mouvoir et mettre en branle les lumières du pouvoir du pardon, qu’induisent les discrétions, les facilités et les privilèges de vos hautes fonctions !
BIEM TONG LIBRE, ET LA REPUBLIQUE NE S’EN PORTERA QUE MIEUX,
EN CHANTANT L’HYMNE DE LA TOLERANCE ET DE L’ESPOIR, D’UNE SOCIETE
FAITE PLUS DE TOLERANCE ET DE PARDON, QUE DE PUNITIONS ET DE VENGEANCES
Dans l’urgente attente, je saisis l’occasion, Monsieur le Premier Ministre, pour vous renouveler, les plus grandes et fraternelles assurances, de ma très haute considération./.
SHANDA TONME
Copie : SG/PR
Le Médiateur Universel
Président de la Commission
A
Monsieur PHILEMON YANG
Premier Ministre
Réf : 1002/PLAI/LIB/0818
Objet : PLAIDOYER POUR UNE CLEMENCE
ET LA LIBERATION DU JOURNALISTE BIEM TONG
Monsieur le Premier Ministre
IL y a absolument un temps pour les procès, la sanction, la punition et peut-être même le châtiment, mais dans toute société humaine organisée, civilisée et tolérante désireuse de mettre l’union des cœurs et la coexistence pacifique des citoyens et des groupes en préalable de tout, et à chaque instant, il y a un temps pour le pardon, le recul et l’indispensable apaisement.
Monsieur le Premier Ministre,
Depuis le 23 octobre 2018, un de vos enfants, un fils de ce pays comme d’autres, un journaliste et indiscutablement un activiste de la paix, de la liberté et de la justice, un garçon sensationnel de tendresse et d’amitié, le jeune BIEM TONG, est détenu dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense.
Cet enfant que je connais parfaitement à travers ses postures pour la liberté et la justice, a incontestablement posé un acte qui, selon les jugements et les lois de l’heure, constitue une faute, un écart, un dérapage. Je n’entends donc ni l’absoudre, ni mettre au défi l’autorité publique, ni me faire dénonciateur d’une mesure fut-elle discutable, de l’autorité publique dans ce cas, tant le contexte incite à la prudence et à une certaine soudure des attentions, face aux multiples dangers auxquels le pays est confronté.
En effet je viens, éveiller votre souveraine attention paternelle et politique à la fois, sur l’urgence d’un apaisement, d’une clémence dans ce cas. Je sollicite, implore, quémande votre plus intime compréhension afin que BIEM rentre à la maison, retrouve son lit, sa famille, ses amis et ses activités. Faites que demain, que la semaine prochaine soit différents pour lui. Faites qu’il retrouve cet élan de jeunesse et cette foi en son pays, en notre société. Faites qu’il revienne dans la paix et revive.
Monsieur le Premier Ministre,
C’était juste un écart de langage, un geste de trop, mais ce n’est ni un trait permanent de son caractère, ni une preuve de sa soumission à des forces de destruction ou des ennemis de notre pays. Ce sont des choses qui arrivent à cet âge, et il revient aux parents, aux adultes qui veillent d’en haut sur notre destin, de savoir prendre la mesure, et juger sans crucifier la tendresse et les faiblesses de l’enfant. Et puis, c’est un journaliste, un homme qui peut mal lire le temps et les rapports des forces, car pris par la passion de rendre compte au point de s’impliquer à tort.
Puisse la présente démarche, faite du fond de ce qui tient la société unie, et avec les lianes qui expriment l’unité de la forêt sacrée, vous mouvoir et mettre en branle les lumières du pouvoir du pardon, qu’induisent les discrétions, les facilités et les privilèges de vos hautes fonctions !
BIEM TONG LIBRE, ET LA REPUBLIQUE NE S’EN PORTERA QUE MIEUX,
EN CHANTANT L’HYMNE DE LA TOLERANCE ET DE L’ESPOIR, D’UNE SOCIETE
FAITE PLUS DE TOLERANCE ET DE PARDON, QUE DE PUNITIONS ET DE VENGEANCES
Dans l’urgente attente, je saisis l’occasion, Monsieur le Premier Ministre, pour vous renouveler, les plus grandes et fraternelles assurances, de ma très haute considération./.
SHANDA TONME
Copie : SG/PR