AFRIQUE

Cameroun : près de 3 millions de personnes menacées d’insécurité alimentaire


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 13 Décembre 2023



Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobé, cette situation est notamment consécutive à la crise sécuritaire dans les régions anglophones, la flambée des prix des denrées alimentaires et les effets d’entraînement venant des crises exogènes, comme le conflit russo-ukrainien qui pose une menace sérieuse sur la sécurité alimentaire mondiale.

La situation s’est particulièrement dégradée dans 10 départements du pays, peut-on apprendre. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à une crise socio-politique depuis fin 2016, abritent à elles seules 8 des départements dont les populations font actuellement face à l’insécurité alimentaire au Cameroun.

En effet, au Cameroun, 2 940 807 personnes, soit 10,6% de la population camerounaise, se trouvent en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë sur la période octobre-décembre 2023.

C’est ce que révèlent les résultats du Cadre harmonisé des zones à risque et d’identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun, dévoilés lundi 11 décembre à Yaoundé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, en présence de partenaires au développement.

Ces chiffres sont en hausse par rapport à la session dernière (environ 2,4 millions de personnes touchées). Le ministre Gabriel Mbairobe précise toutefois qu’aucun département ou région n’est en situation d’urgence. L’on préconise un train de mesures à prendre par le gouvernement pour protéger les moyens d’existence et réduire les déficits de consommation alimentaire.

Dans une déclaration, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a rappelé que gouvernement met en œuvre une politique d’import-substitution dont les axes majeurs concernent le soutien aux prix des engrais et pesticides pour les petits producteurs qui représentent 80% de la production vivrière, la reconstitution et le renforcement des moyens de production des opérateurs des filières prioritaires (maïs, mil, sorgho, manioc, banane plantain, pomme de terre et maraîchers).

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