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AFRIQUE

Cameroun : quatre personnes comparaissent devant le tribunal d’Ebolowa pour trafic d'ivoire


Alwihda Info | Par - 26 Octobre 2024



Le 25 octobre dernier, quatre trafiquants présumés, deux ingénieurs et deux autres personnes, ont comparu devant le Tribunal de Première Instance d'Ebolowa, pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Ils ont été inculpés pour détention illégale de 4 défenses d'éléphants.

Les trafiquants présumés, dont un ingénieur forestier, un ingénieur électromécanicien, un enseignant du secondaire et un autre suspect, ont été arrêtés le 23 juillet dernier lors d'une opération coup de poing menée par les agents de la délégation régionale des Forêts et de la Faune du Sud, en collaboration avec la division régionale du Sud de la police judiciaire.

L’affaire a été entendue la dernière fois à l’audience du 23 août, et a ensuite été renvoyée au 25 de ce mois pour comparution des parties et débats. LAGA, une organisation d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage, assiste les agents du ministère des Forêts et de la Faune dans la procédure judiciaire.

Le commerce de l'ivoire est intense dans la région du Sud, ce qui en fait une zone à haut risque pour les éléphants. En août, les douaniers ont saisi 15 défenses d'éléphant à Ambam. 120 défenses d'éléphants y avaient également été saisies en 2021. 216 défenses et 81 queues d'éléphants avaient aussi été saisies à Djoum en 2017.

Ces saisies représentent environ 85 éléphants tués, compte tenu du fait que chaque éléphant possède une paire de défenses. Les éléphants sont totalement protégés au Cameroun et, malgré l'interdiction du commerce de l'ivoire, les éléphants sont toujours tués, probablement en raison de la légèreté des décisions de justice qui ne dissuadent pas assez les trafiquants.

Les quatre suspects sont passibles d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 3 ans et d'une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de FCFA, s'ils sont reconnus coupables conformément aux dispositions de la loi de 1994 sur la faune et la flore.

Cependant, la nouvelle loi sur la faune promulguée le 24 juillet 2024 prévoit des sanctions plus sévères pour ce type d'infraction. L'article 173 de cette loi prévoit une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 20 ans et une amende pouvant aller jusqu'à 50 millions de FCFA.
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: ndjanaa@yahoo.fr En savoir plus sur cet auteur



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