Isidore Mbayo
Berbérati (LNC) – Sur une courte période sous la transition, Armel Ningatouloum Sayo, chef rebelle notoire et inculte, avec son groupe R.J, aura été ministre de l’habitat et du logement. Il n'aura pas perdu son temps à ce poste pour des pratiques illégales.
L'AFFAIRE
Le 23 Juillet dernier, c'est Albert Eustache Nakombo, le maire de Berbérati, qui lors d’une conférence de presse avait allumé la mêche, en désignant nommément Armel Ningatoloum Sayo, comme initiateur et responsable de vente illégale de bâtiments administratifs à Berbérati à des personnes choisies par le même Sayo. "Des retraités de l'administration qui méritaient une maison pour leur retraite" s'en justifiait Sayo.
Or, ce même Albert Eustache Nakombo avait avoué à Berbérati le 23 Juillet 2016, avoir profité de la manne, et acheté localement un bâtiment de l'Etat, vendu par le Ministère en charge de l’urbanisme et du logement, pour une valeur (dérisoire) de 2 millions 500.000 F CFA. Pourquoi ce revirement soudain et ce réveil tardif de sa conscience à l'honnêteté ?
En vérité, il n'avait pas le choix, parce que dès le 21 juillet, des conseillers municipaux de la ville de Berbérati avaient dénoncé publiquement cette escroquerie, au point de se regrouper en une association pour exiger "une poursuite judiciaire contre tous ceux qui sont impliqués dans la vente illicite de la résidence du maire (Nakombo)."
Albert Eustache Nakombo l'avait dit publiquement : « plusieurs maisons au camp fonctionnaire ont été vendues avec la signature d'Armel Ningatoloum Sayo, ancien Ministre de l’habitat et du logement ».
Aujourd'hui, il lâche l'affaire en dénonçant Sayo pour pratiques illégales.
Un dossier que les ministère des finances et de la justice à Bangui ne pouvaient pas ignorer. Dès Juillet, Pascale Sanganda, directeur régional de l’urbanisme et du logement, lui aussi parti pris et impliqué aussi dans cette affaire avait dénoncé ces ventes douteuses des biens de l'ETAT : « nous avons adressé une correspondance au Ministre en charge de l’urbanisme et du logement pour ces cas »
Ce sont les journalistes Fridolin Ngoulou et Jean Claude Waniewa qui avaient soulevé ces lièvres, en mettant à jour des escroqueries de ventes massifs de bâtiments administratifs à des "amis" durant la période la transition, entre 2013 et 2015.
Cependant, il s'avère que Sayo, usant de son titre de ministre de l’habitat et du logement, avait étendu cette pratique sur tout le territoire national. C'est ainsi que de nombreux bâtiments administratifs, pour la plupart, héritage de la colonisation française, et en "état de ruine", toujours selon Sayo, ont été vendus à prix d'ami, à des personnes choisies, des "administrés de l’Etat inscrits sur le départ à la retraite" 'Sayo dixit.
Armel Ningatouloum Sayo reconnait bien avoir procédé à la vente de ces biens publics à ces personnes sélectionnées par lui-même entre autre, dans une vaste escroquerie remontant à 2013, bien avant son passage au ministère de l’habitat et du logement. Il n'aura fait que poursuivre le courant.
Problème : La loi centrafricaine n'autorise en aucune manière le ministère de l’habitat et du logement a dépouiller l'Etat de certains de ses biens au profit de personnes tierces choisies. Ceci s'apparente à du détournement de biens public et de trafic en réunion.
Seul le ministère des finances et apparentés est habilité à mettre en vente public des bâtiments de l'administration, et, ajoutons sur la base d'un décret d'offres publiques promulgué au Journal Officiel pour la connaissance de tout le peuple centrafricain.
Aussi, "vendre" en catimini des bâtiments de l'état à des personnes choisies par le ministre de l’habitat et du logement et à des prix à sa discrétion, c'est ILLEGAL, c'est de l'ESCROQUERIE CARACTERISEE.
Justification de Sayo : " Il est prévu dans les textes du département de l’habitat et du logement que les administrés de l’Etat inscrits sur le départ à la retraite et qui manifestent le besoin d’avoir un logement pour terminer sa carrière et que la demande est exprimée, il est de notre devoir de leur apporter une réponse après le travail des techniciens sur le terrain. C’est ce que j’ai fait."
Argument fallacieux qui ne correspond à aucune directive légale du ministère des finances, seul en charge d'une telle pratique.
Car à part ce même Armel Ningatoloum Sayo, qui a choisi les bâtiments vendre ? Qui a choisi les bénéficiaires ? Qui a estimé la valeur des biens vendus ?
En final, toute cette affaire doit être examinée par la justice, afin d'éclairer le public sur ces pratiques mafieuses de détournement de biens publics, népotisme, favoritisme, enrichissement personnel illégal de Mr Armel Ningatoloum Sayo, lors de son passage éclair à la tête du ministère de l’habitat et du logement, ainsi que de toutes les personnes impliquées depuis 2013.
Et qu'en est-il de l'évaporation de véhicules de l'Etat lors de la fin de la transition ?
Un scandale de plus dans cette Centrafrique sans justice et où coule toujours l'impunité sans inquiétude aucune.
Août 2016 LAMINE MEDIA
Berbérati (LNC) – Sur une courte période sous la transition, Armel Ningatouloum Sayo, chef rebelle notoire et inculte, avec son groupe R.J, aura été ministre de l’habitat et du logement. Il n'aura pas perdu son temps à ce poste pour des pratiques illégales.
L'AFFAIRE
Le 23 Juillet dernier, c'est Albert Eustache Nakombo, le maire de Berbérati, qui lors d’une conférence de presse avait allumé la mêche, en désignant nommément Armel Ningatoloum Sayo, comme initiateur et responsable de vente illégale de bâtiments administratifs à Berbérati à des personnes choisies par le même Sayo. "Des retraités de l'administration qui méritaient une maison pour leur retraite" s'en justifiait Sayo.
Or, ce même Albert Eustache Nakombo avait avoué à Berbérati le 23 Juillet 2016, avoir profité de la manne, et acheté localement un bâtiment de l'Etat, vendu par le Ministère en charge de l’urbanisme et du logement, pour une valeur (dérisoire) de 2 millions 500.000 F CFA. Pourquoi ce revirement soudain et ce réveil tardif de sa conscience à l'honnêteté ?
En vérité, il n'avait pas le choix, parce que dès le 21 juillet, des conseillers municipaux de la ville de Berbérati avaient dénoncé publiquement cette escroquerie, au point de se regrouper en une association pour exiger "une poursuite judiciaire contre tous ceux qui sont impliqués dans la vente illicite de la résidence du maire (Nakombo)."
Albert Eustache Nakombo l'avait dit publiquement : « plusieurs maisons au camp fonctionnaire ont été vendues avec la signature d'Armel Ningatoloum Sayo, ancien Ministre de l’habitat et du logement ».
Aujourd'hui, il lâche l'affaire en dénonçant Sayo pour pratiques illégales.
Un dossier que les ministère des finances et de la justice à Bangui ne pouvaient pas ignorer. Dès Juillet, Pascale Sanganda, directeur régional de l’urbanisme et du logement, lui aussi parti pris et impliqué aussi dans cette affaire avait dénoncé ces ventes douteuses des biens de l'ETAT : « nous avons adressé une correspondance au Ministre en charge de l’urbanisme et du logement pour ces cas »
Ce sont les journalistes Fridolin Ngoulou et Jean Claude Waniewa qui avaient soulevé ces lièvres, en mettant à jour des escroqueries de ventes massifs de bâtiments administratifs à des "amis" durant la période la transition, entre 2013 et 2015.
Cependant, il s'avère que Sayo, usant de son titre de ministre de l’habitat et du logement, avait étendu cette pratique sur tout le territoire national. C'est ainsi que de nombreux bâtiments administratifs, pour la plupart, héritage de la colonisation française, et en "état de ruine", toujours selon Sayo, ont été vendus à prix d'ami, à des personnes choisies, des "administrés de l’Etat inscrits sur le départ à la retraite" 'Sayo dixit.
Armel Ningatouloum Sayo reconnait bien avoir procédé à la vente de ces biens publics à ces personnes sélectionnées par lui-même entre autre, dans une vaste escroquerie remontant à 2013, bien avant son passage au ministère de l’habitat et du logement. Il n'aura fait que poursuivre le courant.
Problème : La loi centrafricaine n'autorise en aucune manière le ministère de l’habitat et du logement a dépouiller l'Etat de certains de ses biens au profit de personnes tierces choisies. Ceci s'apparente à du détournement de biens public et de trafic en réunion.
Seul le ministère des finances et apparentés est habilité à mettre en vente public des bâtiments de l'administration, et, ajoutons sur la base d'un décret d'offres publiques promulgué au Journal Officiel pour la connaissance de tout le peuple centrafricain.
Aussi, "vendre" en catimini des bâtiments de l'état à des personnes choisies par le ministre de l’habitat et du logement et à des prix à sa discrétion, c'est ILLEGAL, c'est de l'ESCROQUERIE CARACTERISEE.
Justification de Sayo : " Il est prévu dans les textes du département de l’habitat et du logement que les administrés de l’Etat inscrits sur le départ à la retraite et qui manifestent le besoin d’avoir un logement pour terminer sa carrière et que la demande est exprimée, il est de notre devoir de leur apporter une réponse après le travail des techniciens sur le terrain. C’est ce que j’ai fait."
Argument fallacieux qui ne correspond à aucune directive légale du ministère des finances, seul en charge d'une telle pratique.
Car à part ce même Armel Ningatoloum Sayo, qui a choisi les bâtiments vendre ? Qui a choisi les bénéficiaires ? Qui a estimé la valeur des biens vendus ?
En final, toute cette affaire doit être examinée par la justice, afin d'éclairer le public sur ces pratiques mafieuses de détournement de biens publics, népotisme, favoritisme, enrichissement personnel illégal de Mr Armel Ningatoloum Sayo, lors de son passage éclair à la tête du ministère de l’habitat et du logement, ainsi que de toutes les personnes impliquées depuis 2013.
Et qu'en est-il de l'évaporation de véhicules de l'Etat lors de la fin de la transition ?
Un scandale de plus dans cette Centrafrique sans justice et où coule toujours l'impunité sans inquiétude aucune.
Août 2016 LAMINE MEDIA