En République centrafricaine, au moins quinze personnes sont mortes, selon une source humanitaire contactée par RFI. Peut-être beaucoup plus. Difficile de connaître le bilan exact des affrontements violents qui ont opposé, mardi 8 avril, anti-balaka et Seleka dans la localité de Dékoa, à mi-chemin entre Sibut et Kaga-Bandoro, à environ 300 km au nord de Bangui et qui ont provoqué la fuite des habitants. La Seleka affirme tenir la ville.
La Seleka était déjà présente à Dékoa, mais les hommes du commandant Adam Hassan étaient en position de faiblesse et sans munitions. Ils ont donc appelé à l’aide les Seleka de Kaga-Bandoro qui sont descendus avec plusieurs véhicules à Dékoa. Parmi eux le « colonel » Ali, dit le Libanais.
« Nous sommes arrivés à 3h00 du matin. Les anti-balaka nous ont attaqués à 5h00 du matin. Ils sont venus avec des armes. On les a repoussés à plus de 20 km », a précisé le colonel Ali.
« Nous avons fait une surveillance et nos hommes surveillent. Ils ont vérifié qu’’ils [les anti-balaka] ont fui à plus de 25 km et nous sommes rentrés à Dekoa », a ajouté Ali, dit le Libanais.
Dékoa est de ces petites localités secondaires dont la population est d'autant plus vulnérable qu'elle n'est protégée ni par la Misca, ni par Sangaris. RFI