Centrafrique : DE LA COMEDIE D’INTERVENTION MILITAIRE A LA FLAMBEE DE LA VIOLENCE
Ô CENTRE A FRIC, BERCEAU DES VAUTOURS ET DES VAMPIRES
La République Centrafricaine Centre A Fric des TROUBLE MAKERS est la nouvelle arène d’une nouvelle comédie politico-militaire internationale où se joue un drame humanitaire inouï. Pour parfaire le spectacle, il fallait que les metteurs en scène du désastre centrafricain trouvent un motif : la mauvaise gouvernance, l’ethnicisme et les crimes à cascade en tout genre (crime économique, social et humain) de BOZIZE auraient justifié la descente aux enfers du pays, soutenu opiniâtrement par les fanatiques et complices inconditionnels de la prise du pouvoir par la force des armes et leurs alliés. La communauté internationale a laissé faire, et même aidé à atteindre leur objectif macabre : Aussi ridicule qu’ils soient. Il fallait aussi concevoir des acteurs recrutés parmi une pléthore des adeptes du raccourci au pouvoir qui existaient déjà. Et enfin, il fallait transformer les spectateurs en souffre-douleur pour parachever à la perfection la scène machiavélique. De l à, tous les ingrédients sont réunis pour que les comédiens intermittents internationaux de la paix en Centrafrique soient sur scène !
La communauté internationale à travers la France joue un rôle néfaste et destructeur.
Dans le cas d’espèce de la Centrafrique, la communauté internationale se résume à la France, qui prend des initiatives et décide d’une manière unilatérale.
Pour une meilleure résonnance et un écho perceptible sur l’ensemble du territoire national des actions menées sur le terrain, il est impératif de changer radicalement de politique de façon à impliquer des forces vives de la Nation dans les grandes décisions. La communauté internationale doit servir d’appui aux instances politiques nationales et non les remplacer dans toutes les décisions prises unilatéralement sans concertation. Autant l’ancienne classe est décriée, incompétente et coresponsable de la descente aux enfers du pays, autant la formation des différents partis politiques qui constituent les « Forces Politiques Nouvelles » qui se veulent l’alternative possible, doivent avoir toute leur place dans la résolution de la crise.
Il serait souhaitable que les « Forces Politiques Nouvelles » soient à l’étrier, mises en avant plan en tant que des mouvements politiques nationaux, dans une crise nationale, pour proposer des solutions nationales en phase aux aspirations des nationaux. Par cet acte, les centrafricains les comprendront mieux et leur feront plus confiance que les instances internationales qui n’ont pas l’œil dans le trou. C’est une question de bon sens.
La France s’est bataillée comme un diable en cage pour arracher à l’unanimité la résolution 2127 du 05 décembre de l’ONU autorisant l’usage de force pour désarmer les groupes criminels. Qu’on a-t-elle fait de cette résolution ? A défaut d’un désarmement transformé en « kaka bouda » comme dirait mon petit fiston, La France se livre à un copinage dangereux avec les groupes criminels, en les fournissant des moyens de subsistances armées, choses très contradictoires aux pratiques démocratiques et surtout choses qu’elle n’oserait pas faire sur son propre territoire si ses institutions étaient attaquées. La France a détournée une résolution obtenue pour une cause humanitaire pour en faire une arme de sa politique géostratégique.
Là où se trouve le bât blesse c’est que la hantise de la perte dans le rang des Sangaris a rendu l’armée française inefficace, inopérante et impuissante en Centrafrique. Tout se passe comme si la France a découvert les conséquences négatives liées aux pertes humaines d’une telle intervention militaire qu’une fois en Centrafrique. Ce qui justifie en partie le détournement de la mission de désarmement en une mission d’interposition.
Le résultat in fine est sans appel : La Séléka qui s’était éclipsée par la petite fenêtre tente de revenir par la grande porte. Mais saura t-elle effacer dans les esprits la descente aux enfers du pays dont elle est la principale architecte et le maitre de son œuvre, où le chaos et la désolation tapissent le quotidien d’une population abusée et extenuée ?
Que dire d’une Assemblée Générale de la Séléka à l’allure d’une convention ? Un véritable défi lancé à l’encontre des organisations institutionnelles internationales, partenaires et bailleurs dans la crise centrafricaine d’une part, un bras d’honneur à tous les centrafricains d’autre part. En tout état de cause, l’Assemblée Générale de la Séléka a le mérite d’apporter la lumière sur le non dit des négociations et des accords secrets entre la Séléka et les preneurs de décisions dans la crise centrafricaine, à savoir, la France et les présidents de la CEMAC impliqués dans la crise.
Ces compromis et compromissions qui bottent en touche la justice et favorisent l’impunité sont à l’ origine de la déstabilisation du pays en encourageant la formation des groupes criminels. Et voila que les décideurs font comme s’ils sont en présence d’un fait nouveau
Le processus de la reconnaissance pour la légitimation de la Séléka est enclenché. L’erreur d’appréciation ou plutôt la mauvaise politique fondée sur la mauvaise foi qui consiste à donner les moyens à la Séléka de se structurer et de se doter d’un état major et d’une branche politique afin d’avoir des interlocuteurs fiables afin de les mieux les contrôler est une très grave erreur stratégique politique pour la paix et la stabilité des institutions nationales gangrenées par des mouvements armés qui minent la paix depuis l’indépendance et de surcroit, minent le développement et conduit le pays à la pauvreté qui elle-même engendre des crises sociales.
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre : Les Anti-balakas veulent se restructurer aussi, chose normale. Mais sauf que, la boîte de pandore est ouverte. La création des différents groupements armés en gestation est une réponse à la mauvaise politique et à l’inertie des forces de l’ordre internationales en Centrafrique pour le désarmement d’appliquer la résolution 2127 du conseil de sécurité de l’ONU qui autorise l’usage de la force pour désarmer les groupes armés.
« Tout est fatigant, plus qu’on ne peut dire ; l’œil n’est pas rassasié de voir, l’oreille ne se lasse pas d’entendre. Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Y a–t–il une chose dont on dise : Regarde, c’est nouveau ! –– elle était déjà là bien avant nous. Il n’y a pas de souvenir du passé, et ce qui sera dans l’avenir ne laissera pas non plus de souvenir chez ceux qui viendront par la suite ». Eccl.1, 8-11
Le Livre biblique d’Ecclésiaste le sage devant l’eternel, nous interpelle sur la crise centrafricaine. Dans ce livre biblique où je tire l’essence de ma sagesse et m’a beaucoup formé sur les thématiques de la sagesse. J’en retiens trois choses de ce passage dans le contexte de cette crise centrafricaine qui se nourrit des errements dans la gestion des crises précédentes.
1o Il y a le caractère répétitif au sens que le passé nous sert de point de référence et des éléments d’analyse sur les événements présents et appelle à la prudence sur le futur. Ne pas en tenir compte c’est manque de sagesse. Il n’y a que les insensés, les imprudents, les irréfléchis et les bornés qui peuvent ignorer le passé le passé. Même dans un état de démence, un fou ferra preuve de sagesse.
2o Le caractère répétitif en appelle un deuxième qui est la lassitude. A force d’enchainer une répétition nuisible, les gens finissent par être épuisés. Une fatigue qui fait naitre le découragement mais à la longue, ce découragement peut susciter un comportement de ras le bol qui est le glas de la résistance populaire pour en finir avec un système qui a causé la mort d’un million des gens. Ce qui entraine une justice populaire, la haine et un état de non droit.
3o Enfin le troisième élément aussi pertinent que les précédents à prendre en compte est que, les mêmes maux produisent les mêmes effets. Il n’y a rien de nouveau de tout ce qui se passe du mois, l’origine de la crise. L’ampleur du dégât est en fait l’accumulation de toutes cette crise militaro-politique de tous les temps que toute la classe politique a manqué de sagesse et de courage d’apporter des solutions appropriées de fermeté pour que plus jamais ceci ne revient au grand galop. C’est en quelque sorte la somme mathématique de toutes les crises non solutionnées comme il l’aurait dû et dont Séléka est venue accomplir. Un mauvais calcul de leur part.
L’impunité, les compromis avec les groupes armés, la faiblesse de la classe politique sont les trois maux majeurs à ne pas sacrifier au risque de voir ressurgir dans quelques années la même crise.
Pour ce fait, une mesure de fermeté consensuelle de la communauté internationale, de toute la classe politique centrafricaine, de toues les force vives de la Nation, de toute la population pour que la paix véritable soit instaurée :
1) Pas de compromis avec les groupes criminels
2) Pas d’impunité à l’égard des responsables des groupes armés et de leurs éléments
3) Mettre hors d’état de nuire les leaders des groupes armés qui ne veulent pas déposer l’arme et répondre de leurs actes
4) Interdiction aux uns et aux autres de former des groupes rebelles armés.
5) Libérer les zones occupées par les groupes rebelles
6) Réarmer impérativement la FACA qui doit être opérationnelles pour éviter que ceux-ci aillent grossir les rangs des groupes armés pour combattre selon leur propre objectif et conduire ainsi une bonne partie de la population a les suivre. Ca sera le veritable bourbier, la somalisation de la Crise centrafricaine.
Jean-Gualbert TOGBA
Ô CENTRE A FRIC, BERCEAU DES VAUTOURS ET DES VAMPIRES
La République Centrafricaine Centre A Fric des TROUBLE MAKERS est la nouvelle arène d’une nouvelle comédie politico-militaire internationale où se joue un drame humanitaire inouï. Pour parfaire le spectacle, il fallait que les metteurs en scène du désastre centrafricain trouvent un motif : la mauvaise gouvernance, l’ethnicisme et les crimes à cascade en tout genre (crime économique, social et humain) de BOZIZE auraient justifié la descente aux enfers du pays, soutenu opiniâtrement par les fanatiques et complices inconditionnels de la prise du pouvoir par la force des armes et leurs alliés. La communauté internationale a laissé faire, et même aidé à atteindre leur objectif macabre : Aussi ridicule qu’ils soient. Il fallait aussi concevoir des acteurs recrutés parmi une pléthore des adeptes du raccourci au pouvoir qui existaient déjà. Et enfin, il fallait transformer les spectateurs en souffre-douleur pour parachever à la perfection la scène machiavélique. De l à, tous les ingrédients sont réunis pour que les comédiens intermittents internationaux de la paix en Centrafrique soient sur scène !
La communauté internationale à travers la France joue un rôle néfaste et destructeur.
Dans le cas d’espèce de la Centrafrique, la communauté internationale se résume à la France, qui prend des initiatives et décide d’une manière unilatérale.
Pour une meilleure résonnance et un écho perceptible sur l’ensemble du territoire national des actions menées sur le terrain, il est impératif de changer radicalement de politique de façon à impliquer des forces vives de la Nation dans les grandes décisions. La communauté internationale doit servir d’appui aux instances politiques nationales et non les remplacer dans toutes les décisions prises unilatéralement sans concertation. Autant l’ancienne classe est décriée, incompétente et coresponsable de la descente aux enfers du pays, autant la formation des différents partis politiques qui constituent les « Forces Politiques Nouvelles » qui se veulent l’alternative possible, doivent avoir toute leur place dans la résolution de la crise.
Il serait souhaitable que les « Forces Politiques Nouvelles » soient à l’étrier, mises en avant plan en tant que des mouvements politiques nationaux, dans une crise nationale, pour proposer des solutions nationales en phase aux aspirations des nationaux. Par cet acte, les centrafricains les comprendront mieux et leur feront plus confiance que les instances internationales qui n’ont pas l’œil dans le trou. C’est une question de bon sens.
La France s’est bataillée comme un diable en cage pour arracher à l’unanimité la résolution 2127 du 05 décembre de l’ONU autorisant l’usage de force pour désarmer les groupes criminels. Qu’on a-t-elle fait de cette résolution ? A défaut d’un désarmement transformé en « kaka bouda » comme dirait mon petit fiston, La France se livre à un copinage dangereux avec les groupes criminels, en les fournissant des moyens de subsistances armées, choses très contradictoires aux pratiques démocratiques et surtout choses qu’elle n’oserait pas faire sur son propre territoire si ses institutions étaient attaquées. La France a détournée une résolution obtenue pour une cause humanitaire pour en faire une arme de sa politique géostratégique.
Là où se trouve le bât blesse c’est que la hantise de la perte dans le rang des Sangaris a rendu l’armée française inefficace, inopérante et impuissante en Centrafrique. Tout se passe comme si la France a découvert les conséquences négatives liées aux pertes humaines d’une telle intervention militaire qu’une fois en Centrafrique. Ce qui justifie en partie le détournement de la mission de désarmement en une mission d’interposition.
Le résultat in fine est sans appel : La Séléka qui s’était éclipsée par la petite fenêtre tente de revenir par la grande porte. Mais saura t-elle effacer dans les esprits la descente aux enfers du pays dont elle est la principale architecte et le maitre de son œuvre, où le chaos et la désolation tapissent le quotidien d’une population abusée et extenuée ?
Que dire d’une Assemblée Générale de la Séléka à l’allure d’une convention ? Un véritable défi lancé à l’encontre des organisations institutionnelles internationales, partenaires et bailleurs dans la crise centrafricaine d’une part, un bras d’honneur à tous les centrafricains d’autre part. En tout état de cause, l’Assemblée Générale de la Séléka a le mérite d’apporter la lumière sur le non dit des négociations et des accords secrets entre la Séléka et les preneurs de décisions dans la crise centrafricaine, à savoir, la France et les présidents de la CEMAC impliqués dans la crise.
Ces compromis et compromissions qui bottent en touche la justice et favorisent l’impunité sont à l’ origine de la déstabilisation du pays en encourageant la formation des groupes criminels. Et voila que les décideurs font comme s’ils sont en présence d’un fait nouveau
Le processus de la reconnaissance pour la légitimation de la Séléka est enclenché. L’erreur d’appréciation ou plutôt la mauvaise politique fondée sur la mauvaise foi qui consiste à donner les moyens à la Séléka de se structurer et de se doter d’un état major et d’une branche politique afin d’avoir des interlocuteurs fiables afin de les mieux les contrôler est une très grave erreur stratégique politique pour la paix et la stabilité des institutions nationales gangrenées par des mouvements armés qui minent la paix depuis l’indépendance et de surcroit, minent le développement et conduit le pays à la pauvreté qui elle-même engendre des crises sociales.
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre : Les Anti-balakas veulent se restructurer aussi, chose normale. Mais sauf que, la boîte de pandore est ouverte. La création des différents groupements armés en gestation est une réponse à la mauvaise politique et à l’inertie des forces de l’ordre internationales en Centrafrique pour le désarmement d’appliquer la résolution 2127 du conseil de sécurité de l’ONU qui autorise l’usage de la force pour désarmer les groupes armés.
« Tout est fatigant, plus qu’on ne peut dire ; l’œil n’est pas rassasié de voir, l’oreille ne se lasse pas d’entendre. Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Y a–t–il une chose dont on dise : Regarde, c’est nouveau ! –– elle était déjà là bien avant nous. Il n’y a pas de souvenir du passé, et ce qui sera dans l’avenir ne laissera pas non plus de souvenir chez ceux qui viendront par la suite ». Eccl.1, 8-11
Le Livre biblique d’Ecclésiaste le sage devant l’eternel, nous interpelle sur la crise centrafricaine. Dans ce livre biblique où je tire l’essence de ma sagesse et m’a beaucoup formé sur les thématiques de la sagesse. J’en retiens trois choses de ce passage dans le contexte de cette crise centrafricaine qui se nourrit des errements dans la gestion des crises précédentes.
1o Il y a le caractère répétitif au sens que le passé nous sert de point de référence et des éléments d’analyse sur les événements présents et appelle à la prudence sur le futur. Ne pas en tenir compte c’est manque de sagesse. Il n’y a que les insensés, les imprudents, les irréfléchis et les bornés qui peuvent ignorer le passé le passé. Même dans un état de démence, un fou ferra preuve de sagesse.
2o Le caractère répétitif en appelle un deuxième qui est la lassitude. A force d’enchainer une répétition nuisible, les gens finissent par être épuisés. Une fatigue qui fait naitre le découragement mais à la longue, ce découragement peut susciter un comportement de ras le bol qui est le glas de la résistance populaire pour en finir avec un système qui a causé la mort d’un million des gens. Ce qui entraine une justice populaire, la haine et un état de non droit.
3o Enfin le troisième élément aussi pertinent que les précédents à prendre en compte est que, les mêmes maux produisent les mêmes effets. Il n’y a rien de nouveau de tout ce qui se passe du mois, l’origine de la crise. L’ampleur du dégât est en fait l’accumulation de toutes cette crise militaro-politique de tous les temps que toute la classe politique a manqué de sagesse et de courage d’apporter des solutions appropriées de fermeté pour que plus jamais ceci ne revient au grand galop. C’est en quelque sorte la somme mathématique de toutes les crises non solutionnées comme il l’aurait dû et dont Séléka est venue accomplir. Un mauvais calcul de leur part.
L’impunité, les compromis avec les groupes armés, la faiblesse de la classe politique sont les trois maux majeurs à ne pas sacrifier au risque de voir ressurgir dans quelques années la même crise.
Pour ce fait, une mesure de fermeté consensuelle de la communauté internationale, de toute la classe politique centrafricaine, de toues les force vives de la Nation, de toute la population pour que la paix véritable soit instaurée :
1) Pas de compromis avec les groupes criminels
2) Pas d’impunité à l’égard des responsables des groupes armés et de leurs éléments
3) Mettre hors d’état de nuire les leaders des groupes armés qui ne veulent pas déposer l’arme et répondre de leurs actes
4) Interdiction aux uns et aux autres de former des groupes rebelles armés.
5) Libérer les zones occupées par les groupes rebelles
6) Réarmer impérativement la FACA qui doit être opérationnelles pour éviter que ceux-ci aillent grossir les rangs des groupes armés pour combattre selon leur propre objectif et conduire ainsi une bonne partie de la population a les suivre. Ca sera le veritable bourbier, la somalisation de la Crise centrafricaine.
Jean-Gualbert TOGBA