Par Maitre Abdou Abidine KOMNATI CINCINATTI Etats-Unis d’Amérique.
Quand on voit le contraste entre les œuvres et les actions que le Père MASSI avait concrétisées de son vivant par rapport aux piètres performances de son fils adoptif Eric MASSI, on ne peut que arriver à cette évidence que nous avions mentionnée en titre de cet article. En effet, quel est le Centrafricain qui ne se souvient pas du courage dont a fait montre Charles MASSI en dénonçant le régime anti-démocratique et fasciste du pasteur-fétichiste BOZIZE alors, que ce dernier était au summum de sa force politique. Du reste, ce dernier dans son combat politique est allé jusqu’au sacrifice suprême. Et, tout ce que le fils ou du moins son filleul a fait, c’est d’utiliser l’aura du père pour se propulser sur la scène politique centrafricaine. Voilà en résumé, tout ce que le « fils MASSI » a fait pour pérenniser l’esprit et la mémoire de son plus que vrai père. Quel piètre devenir pour celui qui porte le nom de ce grand homme que fut le compatriote Charles MASSI.
Non content de trainer cette image sombre qui le poursuivra même quand, il sera nommé par DOTODJA pour gérer un département de l’aviation civile, Eric MASSI va regagner Bangui pour enfin, dévoiler son véritable visage : celui d’un véritable traitre. En effet, il aura trahi la mémoire de son défunt père ; la confiance que son mentor d’une période (DOTODJA) avait placée en lui et pire, l’espoir que la jeunesse centrafricaine avait cru à travers ses déclarations contre le régime défaitiste du pasteur-fétichiste BOZIZE. Curieusement, le tonitruant porte parole de la coalition SELEKA est devenu aphone au moment où le mouvement avait le plus besoin de lui en terme de politique de communication ne fut ce que, pour améliorer l’image de la coalition ternie par les media nationales et internationales. Aussi, ce tapage médiatique (dans RFI) aidé en cela, par ses oncles « moundjou- voko » comme lui, était-il un subterfuge pour l’orienter vers le tapis rouge ? Si non, comment comprendre, l’acharnement dont fait montre aujourd’hui, ce plaisantin politicard vis-à-vis de ses compagnons d’arme d’hier. Comment expliquer que, au moment où le pasteur-fétichiste BOZIZE tentait de le présenter à l’opinion centrafricaine comme un étranger c’est-à-dire, un Martiniquais de par son père (ce qui est d’ailleurs vrai), la coalition SELEKA l’avait plutôt adopté et, même responsabilisé en tant que Centrafricain à part entière. Alors, aujourd’hui, le renégat Eric MASSI a oublié ce qu’on appelle en Afrique, la « reconnaissance du ventre » au point de tirer à boulet rouge sur tout ce qui ressemble de près ou de loin, aux organes politique et militaire de la SELEKA lesquels l’ont aidé par ailleurs, à recouvrer sa dignité d’homme ainsi que son rôle de vaillant fils vis-à-vis non seulement, du régime sanguinaire du pasteur-fétichiste BOZIZE mais aussi, auprès de la population centrafricaine en générale.
Le camarade Erik doit comprendre que la France a échoué sur tous les plans pour asseoir sa suprématie politique et militaire en RCA. Cette dernière n’est plus le pays où, comme en 1979, on pouvait emmener un Président dans une soute de l’avion Transal pour l’imposer aux Centrafricains. Des tentatives et non des moindres, allant dans ce sens ont encore échoué récemment (élection du président de la transition) où leur candidat superbement protégé par des « barracudas » nouvelle version a pris ses talons au cou après un échec cuisant de se faire élire par les Conseillers de la transition. A l’heure où nous mettons sous presse cet article, les Français et encore les Français, ont tellement multiplié des pressions sur le pouvoir de Dame SAMBA-PANZA qu’ils l’ont dépossédée de toutes ses prérogatives au point de la mettre le dos au mur.
Curieusement, c’est au même moment où nous, Centrafricain de l’extérieur, remuons ciel et terre pour redorer l’image de notre pays ternie par des actes d’anthropophagie enregistrés dans des téléphones portables ou passant en boucle dans les chaines de télévision étrangère qu’un autre fils ( Serge BOKASSA) né d’un sanguinaire (Jean Bedel BOKASSA) que tout centrafricain désire effacer de son mémoire, choisira pour tenir des propos racistes sur un quartier de notre capitale allant jusqu’à taxer cet arrondissement de repaire des terroristes et autres qualificatifs que seuls certains « pourrah » et « moundjou-gozo » de notre cité savent proférer.
Nous fils et fille de cette terre de nos aïeux gardiens d’une longue tradition héritée des Sultans BOURKOMANDA ; Ousman DJOUGOULTOUM ; M’Bang GAOURANG ; Lamido IDJE ; BANGASSOU et SENOUSSI ne pouvons demeurer silencieux face aux agissements de ces falsificateurs qui veulent déformer la « vraie » histoire de notre pays que seul, Barthélemy BOGANDA avait compris la diversité ainsi que la complexité pour prôner le fameux slogan de « ZO KWE ZO ».