Par JEAN-PIERRE GUEREKPIDOU, Vice président du MESAN.
Des douilles d'armes automatiques éparpillés au sol lors d'une violente réplique de l'armée tchadienne à une embuscade des Anti-Balaka dans un marché. Crédit photo : Sources
De cette crise centrafricaine qui tend vers le bourbier, l’histoire de notre pays retiendra que la France à pêché par indifférence du fait de son intervention tardive.
Maintenant on sait que Bozizé a tenté d’utiliser les accords de défense qui lient notre ancienne puissance coloniale à la RCA. Il aurait demandé à la France de l’aider à mettre hors d’état de nuire les rebelles séleka, comme ce fut le cas en 2006 mais l’Elysée aurait refusé.
Dés lors, plusieurs centrafricains sont tentés de penser que cette crise a été fabriquée de toutes pièces pour permettre à la France et à l’Europe de tirer profit de nos matières premières objet de gros contrats entre l’ancien président Bozizé et les chinois, avant d’être évincé du pouvoir.
Nombreux sont ceux qui se demandent combien de centrafricains doivent encore se faire tuer pour que ces putains de contrats pétroliers signés par l’ex président Bozizé passent des mains des chinois aux Français et autres pays d’Europe.
Au postulat de départ, en janvier 2013, La conquête de chaque ville et village de Centrafrique par la coalition rebelle « seleka » s’accompagnait de pillages profanations des églises, viols, assassinats, meurtres, exils massifs.
L’assaut final de Bangui par la séléka a eu lieu tout de même le 24 avril 2013 avec l’aide des généraux du président Deby qui ont réintégré l’armée tchadienne si tôt leur missions accomplies (d’après l’ONU). Information démentie par le Tchad.
Le massacre de la population centrafricaine de confession non musulmane s’est fait dans l’indifférence totale des forces africaines de FOMAC et des contingents français, présents dans la capitale centrafricaine.
Djotodia à qui les acteurs de la crise avaient assigné à Ndjamena, deux semaines après son coup d’état, une feuille de route qui ne comportait pas la mention de retour à un état de droit, et le respect des libertés fondamentales, devient un boulet pour la France. DJOTODIA A ETE DEMISSIONNE.
Un amalgame de milices séléka et l’islam s’est fait. Les attaques aveugles, meurtrières des antis balaka sur les musulmans se sont Multipliées.
L’affrontement permanent entre les différents groupes armés s’installe dans la durée, avec les Séléka au nord les anti balaka au sud. Crimes de guerre et crimes contre l’humanité se sont perpétrés sans relâche en toute impunité, en Centrafrique.
LA France ET LES AUTRES ACTEURS DE CETTE CRISE S’ENFONCENT DANS LA SPIRALE DU MENSONGE QUI SE VOIT DE PLUS EN PLUS GROS COMME LE NEZ AU MILIEU DU VISAGE.
Toutes les institutions que la France a mis en avant pour avoir plus de crédibilités au niveau internationale, affirment unanimement qu’elles auraient sous estimé l’ampleur de cette crise politico ethnique née des régions du NORD EST de la RCA et qui s’est petit à petit transformée à une guerre qualifiée de religion.
Frappées d’amnésie, la CEEAC, l’union Africaine, l’union Européenne, toutes ces institutions ne se rappellent plus que La France et l’ancienne FOMAC pouvaient conjointement faire pression sur l’ex président Bozizé en décembre 2012 pour l’amener à respecter les accords léonins de Libreville avant la prochaine élection présidentielle. Le drame centrafricain aurait pu être évité.
Eu égard aux Cycle d’attaques et de représailles sans cesse des différents groupes armés dans notre pays, le masque de la pensée unique qui consistait à nous faire croire que les sangaris et la MISCA nous ont évités le massacre de la population centrafricaine à grande échelle est tombé.
En outre la France n’intervient dans un pays que l’orsque ses intérêts sont menacés. Le président hollande ne s’est pas gêné de le faire savoir en décembre 2012, au début de cette crise.
Dégoupiller des grenades sociétales pour nous faire croire à une guerre confessionnelle en RCA, c’est prendre le centrafricain pour le simplet, dont l’industrie la plus florissante de son pays restera celle des pompes funèbres.
L’échec des sangaris et des forces africaines de la MISCA, mal préparées à intervenir dans une crise qui rentre dans sa phase de « crime organisé » ont favorisé l’avidité des chefs de guerre dans les zones minières, pour s’auto financer.
Cet échec justifie désormais, « un bourbier coloré de sang des Centrafricain ». IL légalise la contre bande des ressources minières de la RCA, qui changent de nationalité en se transformant en diamants et or Congolais, Camerounais, Soudanais.
Enfin il faut s’attendre sans surprise plus tard à un retour sur l’investissement français en RCA par de gros contrats pour le bonheur de Total, Areva, groupe Bolloré et autres. C’est une évidence. L’opération sangaris coûte cher à la France, qui peine à atteindre 1% de croissance cette année.
RELANCE DE LA TRANSITION : La paix n’a pas de prix. Bon gré, mal gré, la suppression de l’article 106 de la charte de transition sera une bonne chose et ne sera plus un handicape pour les candidats à la prochaine élection présidentielle.
Unis dans le même gouvernement ils feront moins le malin. Ils travailleront ensemble pour lier sécurité, défense, à la reconstruction et au développement de notre pays. Ensemble ils peuvent préparer le dialogue politique inclusif tant recommandé par l’union africaine au 23ème sommet tenu à Malabo. Cela fera peut être partie d’un nouveau accord à Brazza ville.
« BOGANDA N’AIMAIT NI LES BAILLONS, NI Les OEILLERES » Ne laissons pas la communauté internationale décider tout à notre place.