Michel Djotodia (chef de délégation). Agé d'une soixantaine d'années, le président du Séléka a une longue expérience de la rébellion.
D'abord fondateur d'un groupuscule, il a été à l'origine de la création de l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement), fusion de plusieurs petits groupes en 2005 et qui a donné naissance à une des rebellions les plus actives du pays.
L'UFDR semble être aujourd'hui la composante principale de la coalition du Séléka.
Michel Djotodia avait perdu les rênes de l'UFDR lors de son arrestation et exil au Bénin en 2007 au profit de Damane Zakaria mais semble s'en être rallié les éléments en 2012.
Avant son passé de rebelle, il a été fonctionnaire du ministère du Plan, puis des Affaires étrangères.
Il avait été nommé consul de la Centrafrique à Nyala (Soudan) par François Bozizé peu après son accession au pouvoir en 2003.
Eric Neris Massi: Porte-parole et coordonnateur du Séléka, il est le beau-fils de Charles Massi, ancien ministre devenu rebelle, fondateur de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP).
Celui-ci avait refusé d'intégrer le processus de paix de 2008 et est donné pour mort par sa famille qui accuse le régime du président Bozizé de l'avoir tué en 2010.
Fin communicateur vivant en France, Eric Massi se présente comme l'héritier de son beau-père.
Le régime le qualifie d'"usurpateur" n'ayant pas la nationalité centrafricaine.
Florian Ndjadder, importante figure du Séléka.
Fils d'un général mort en 2001 lors du coup d'Etat manqué contre le régime d'Ange-Félix Patassé, il a été sous-officier des forces armées centrafricaines.
Emprisonné pour un braquage mais libéré par M. Bozizé, il a pris le maquis et a fondé la rébellion de l'Union des forces républicaines (UFR), dans les régions de l'Ouham Péndé et de l'Ouham (nord-ouest).
Son mouvement a signé les accords de paix mais a intégré le Séléka.
Djouma Narkoyo. Ce "colonel" était inconnu jusqu'aux attaques du Séléka. Toutefois, il est très présent sur le terrain et est incontestablement un des chefs militaires du mouvement. De l'avis de certains observateurs, il ne s'agit pas de son vrai nom.
Pouvoir
Jean Willybiro Sako (chef de délégation): Si son porte-feuille ne semble pas de premier plan (Enseignement supérieur), il est un des trois ministres d'Etat et est un des poids-lourds du régime alors qu'il ne fait pas parti du parti Knk du président Bozizé.
Réputé rigoureux, compétent et intègre, criminologue de formation, il a été ministre des présidents André Kolingba, d'Ange-Félix Patassé et de François Bozizé.
Il était jusqu'en en avril 2011 ambassadeur en France.
Cyriaque Gonda: Ancien ministre, ancien fonctionnaire des Nations unies, membre de la majorité présidentielle, c'était un proche du chef de l'Etat mais il est tombé en disgrâce à la suite d'une accusation de détournements de fonds publics destinés au programme Désarmement, Demobilisation, Réinsertion (DDR) des rebelles
Il revient sur la scène sans doute parce qu'il a été le principal artisan du Dialogue politique inclusif de 2008, qui avait réuni toutes les parties et s'était soldé par un succès.
Josué Binoua. Ministre de l'Administration du territoire (Intérieur), il n'a fait son entrée au gouvernement qu'au mois d'avril mais il en est devenu une des voix les plus écoutées et un des seuls autorisé à parler depuis le début de la crise.
Pasteur, issue de la société civile, ayant fait ses études en France (dont il a la nationalité), il a été candidat à la présidentielle de 2005 contre M. Bozizé.
Opposition
Nicolas Tiangaye (chef de délégation). Ce célèbre avocat qui a défendu l'ex-Empereur Bokassa en 1986-1987 est aussi connu pour avoir été président de la ligue centrafricaine des droits de l'homme.
En 2003, lors de la prise de pouvoir de François Bozizé, il a présidé le parlement de transition.
Il est porte-parole du Front pour l'annulation et la reprise des élections (de 2011), le FARE-2011.
Martin Ziguélé. Le principal opposant. Ancien Premier ministre d'Ange-Félix Patassé, il était en fonction lorsque François Bozizé a pris le pouvoir.
Président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) qui fait partie de l'internationale socialiste, il a été deux fois candidat à la présidentielle.
En 2005, il a été battu au 2e tour pa rFrançois Bozizé et en 2011 il s'est classé 3e derrière Bozizé et Patassé.
Henri Pouzère: Avocat candidat aux présidentielles de 1999 et 2005. Très critique à l'égard des régimes Patassé et Bozizé, il dirige l'association politique Löndö (debout). Il est respecté parce qu'il n'a jamais été aux affaires. BBC
Il reste aussi des absents comme le général Abdoulaye Miskine président du FDPC