ANALYSE

Centrafrique : Les revenants de la politique qui asphyxient la Présidente de la Transition


- 27 Janvier 2014



Par Jean Lambert NGHOLA.

Le sanguinaire Michel Djotodia Amna Droko a été contraint à la démission suite à la résistance à l’oppression enclenché par les forces d’auto défense appelée Antis balaka qui se sont organisés au niveau des villages pour répondre de la manière forte aux agressions et exactions qu’ils ont fait l’objet. Au-delà de quelques débordements regrettables, il faut comprendre que leurs héroïsmes et leur intrépidité aidé par un fort lobbying de la société civile ayant amené aujourd’hui le pays à se libérer de son principal bourreau. C’est pour autant dire que l’élection de son excellence Catherine SAMBA PANZA pour présider la transition et d’organiser in fine une élection crédible et transparente s’est obtenu au prix du sang versé par certains compatriotes pour libérer la population des chaines de la tyrannie mais également de reconquérir l’attribut de souveraineté de la République Centrafricaine qui a été placé dans une position de vassalité. Si nous parlons de la société civile, ce n’est pas un pseudo association écran colmaté pour défendre un régime aux abois comme ce fut le cas d’un mesquin Petit Delphin KOTTO pour arrondir ses fins de mois. Mais plutôt d’une société civile responsable, impartiale qui répond au standard des usages comme en France et dans des pays développés.
 
Ce propos liminaire explique à suffisance que la tâche qui attend la présidente de la transition est d’autant plus rude qu’elle a besoin d’être entouré des hommes femmes intègres, d’une notoriété incontestable ayant le sens du devoir et de l’intérêt général. Les attentes sont nombreuses et que les centrafricains attendent beau coup de cette transition. Nous sommes comme assis sur un volcan en ébullition qui risquerait de déferler de coulée de larves en cas d’échec de ce processus.
 
Mais les informations des plus alarmantes qui nous parviennent font état du retour dans le giron du cercle présidentiel, des prédateurs politiques et véreux au coté de Mme SAMBA PANZA. Ceux qui ont une part de responsabilité dans ce chaos. Leur lourd passé et escapade nous inquiète énormément au point qu’ils risqueront de lui inoculer leur syndrome nocifs. Il s’agit intuitu personae de messieurs Michel KOYIT, Claude Richard GOUANDJIA et un certain DJIMASSE un transfuge du parti politique RDC (Rassemblement Démocratique Centrafricain), ex candidat malheureux aux élections législatives dans le 6è arrondissement de la ville de Bangui. Tous les trois se targuent de leur accointance familiale avec la présidente espérant se tailler la part du lion. Ils ont tous désertés leur foyer avec baluchon pour aller asphyxier la dame qui commence à les trouver d’encombrants.
 
A la différence du dernier des trios, messieurs Michel KOYIT et Claude Richard GOUANDJIA le barbouze sont par contre connu du grand public de par leur manière retorse, leur détournement.
 
Michel KOYIT a de par le passé servi à l’ombre de monsieur André MBREMAIDOU, puis du feu ex président de la République le Général André KOLINGBA comme ministre pour
 
atterrir enfin au sein du parti KNK (KWA NA KWA) où il a assumé la gestion chaotique de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU) lui et les autres avec à la clé un détournement chiffré à des centaines de milliards de FCFA. La liste est exhaustive, mais nous voudrions seulement demander à Mme la présidente de se méfier de ces rapaces.
 
Monsieur Claude Richard GOUANDJIA ex ministre de la sécurité publique de BOZIZE qui a été envoyé pour mener des négociations à l’époque des faits avec la rébellion de la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) de Mahamat HISSEIN avait simplement torpillé la mission à de fin lucrative au lieu de sauver la mise au nom de la paix. C’est ainsi qu’il a fait monter les enchères conditionnant sa rencontre avec ce dernier à coup de diamant. De retour sur Bangui, avec la délégation, ils ont été reçus par l’ex chef de l’Etat qui lui a remis une enveloppe pour l’équipe rebelle. Mais qu’il a défalqué la grosse partie pour ne remettre qu’une infime partie au chef rebelle. Il n’avait pas de propriété bâtie et logeait dans la maison familiale. C’est à la faveur de sa nomination, et des avantages inclus mais aussi les détournements et racket des commerçants libanais qu’il opérait à tout bout de champ qu’il arriva à se payer trois villas. Grosso modo, ce véreux ex informateur du feu président EL HADJ Omar BONGO vit avec le détournement, le vol inscrits dans ses veines. Enfin, c’est un homme qui n’a pas l’esprit patriotique mais plutôt la recherche permanente du profit et le gout du lucre. Djotodia dès le début a prit une distance vis-à-vis de ce monsieur d’un caractère douteux.
 
Nous recommandons à son Excellence madame la présidente de la transition de se méfier des revenants qui cherchent à se tailler une place à ses cotés. Elle doit opérer le choix de ses proches sur de critère basé sur le de degré d’intégrité, d’honnêteté mais surtout de crédibilité.
 
Jean Lambert NGHOLA.

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