COMMUNIQUE DE PRESSE DU 19 MARS 2O13
Nous venons d’apprendre par la voie de la presse la retenue des cinq ministres de la coalition SELEKA qui font partie du nouveau gouvernement d’union nationale(GUN ) dirigé par l’ancien PRESIDENT du Conseil National de Transition de 2OO3 à 2OO5, période où le général-président venait de faire son coup d’état contre le Président Ange Félix-PATASSE . Point n’est besoin de se douter de ce qui allait advenir avec ce gouvernement issu des accords du 11Janvier 2O13 à Libreville et qui a vu imposer l’ex-bâtonnier Nicolas TIANGAYE à l’autoproclamé « démocratiquement élu ». Dès le départ, le président BOZIZE ne voulait pas nommer celui-ci à la tête du Gouvernement de coalition. Il a fallu la pression du médiateur de cette crise centrafricaine Denis SASSOU-NGUESSOU et tous les CHEFS D’ETAT de la CEEAC pour qu’il entérine la décision prise collectivement au GABON. Il prétextait que l’opposition devait lui proposer quatre noms afin qu’il choisisse un pour l’élever au sommet du Gouvernement. Après cette tergiversation, le Roi a fini par se rendre à l’évidence pour entériner le bon choix TOUT EN CREANT UN désordre à sa manière pour multiplier les postes ministériels à ses partisans pour ne pas être inquiété à l’exercice du pouvoir.
Force est de constater que le Général-Président continue de narguer la communauté nationale et internationale sans être inquiété d’aucune manière. Nous rappelons à l’opinion que cet officier a pris une option sérieuse pour la destruction de notre pays car c’est à cause de lui qu’un grand nombre des fils et filles de Centrafrique ont péri avec sa déclaration radiophonique en mars 1982, les tentatives des diverses mutineries ou de coups d’état de 1996, 1997-1998, 2OO1, 2OO2 et 2OO3 sont là pour démontrer que nous ne nous fondons pas sur du néant pour étayer notre remarque. Ces villages (28) dans la sous-préfecture de Paoua et la totalité des quartiers et village de MARKOUNDA ont connu la même sanction par le pouvoir dirigé par le Président André KOLINGBA.
Nous dénonçons avec vigueur toutes ces atrocités imposées au peuple Centrafricain par son comportement indigne d’un officier général qui ne respecte jamais les institutions républicaines et qui, de surcroit déclare aux journalistes et à la population qu’il a conquis son pouvoir par les armes et ceux qui voudraient le faire partir devraient utiliser la même voie(sic). Faut-il s’étonner de ce qui se passe actuellement sur le pré-carré de Centrafrique ? Vous venez d’écouter encore pour la énième fois sa déclaration radiodiffusée le 15 mars 2O13 en Sango l’une des langues nationales centrafricaines qu’il se représenterait aux élections présidentielles et législatives de 2O16 alors qu’il venait d’apogée sa signature à l’accord du 11 Janvier 2O13.Jugez-vous même, cet homme qui continue de semer la zizanie en trompant le monde entier.que la communauté nationale et internationale tirent la conclusion de la mise en application d’un tel accord ? Evidemment, le maintien des troupes Sud-Africaines et les rebellions sur l’ensemble du territoire lui permet de créer ces désordres pour s‘autoproclamer l’Empereur de GAGA à l’instar de son maître à penser Jean-Bedel BOKASSA mais lui au moins a eu l’honneur de diriger son pays sans désordre sur son territoire.
Nous demandons au premier ministre Maître Nicolas TIANGAYE de prendre ses responsabilités pour ramener la paix et la concorde sur l’ensemble du territoire national afin de soulager la souffrance de la population qui est la proie de toutes les rebellions opérées jusqu’ici. Nous ne comprenons toujours pas la position ambigüe de l’actuel gouvernement dont il a la charge de conduire à son terme et les instances internationales appelées pudiquement la communauté internationale face à la crise centrafricaine qui connaissent la situation désastreuse dans laquelle ce pays est astreint de par la multiplicité des rebellions venues d’ailleurs comme celle de KONY qui n’a pas de frontière avec la République Centrafricaine ou ceux qui l’ont accompagné pour s’emparer du pouvoir de l’Etat et qui sont encore dans ses rangs et dont SELEKA inclus dans ses revendications sur les onze points cités par cette coalition.
La SELEKA dit avoir libéré les prisonniers de guerre détenus par cette coalition lors des hostilités de décembre dernier alors que le Général qui a procédé aux arrestations des familles des membres de SELEKA ont été assassinés par les bourreaux de M. BOZIZE et la mise en exécution des accords de paix de LIBREVILLE coince à cause de cette distorsion. Nous insistons pour la mise en application intégrale des termes des accords du 11 Décembre 2O12 avec la dissolution de l’assemblée nationale monocolore, le nettoyage du fichier général des élections, le recensement de la population et enfin la mise en place des organes de transition car nous avons déjà perdu assez de temps pour l’exécution de la feuille de route. Le SELEKA doit comprendre que leurs pressions sur la population sont incompatibles avec les accords signés à LIBREVILLE et qu’il doit tout mettre en œuvre pour protéger celle-ci dans le strict respect de la loi fondamentale et des institutions ET SURTOUT RESPECTER LA FORME DE LA REPUBLIQUE QUI EST LA LAICITE ET NON S’EN PRENDRE AUX EGLISES OU A LA STRUCTURE ETATIQUE., socles d’un pouvoir fort d’une nation.
Fait à PARIS, LE 19 MARS 2013
Jean-Christian PATASSE