ANALYSE

Centrafrique : Radio Ndeke Luka est-elle encore crédible ?


Alwihda Info | Par Samuel Tokoto - 7 Janvier 2017


BANGUI (LNC) – S'auto-déclarant la Radio des Centrafricains, Radio Ndeke Luka ne serait-elle pas devenue depuis la fausse élection de Faustin Touadera la voix de son maître ?


Minée par les influences du pouvoir, quelle crédibilité encore à accorder à ses informations truquées et les oublis volontaires ?

Tout d'abord, la rhétorique concernant les bandes armées écumant l'arrière Centrafrique.
Toutes sont qualifiées de BANDES REBELLES, à l'exception des ANTI-BALAKA dénommés FORCES D'AUTO-DEFENSE.
Cas lors de sa dernière publication rapportant les combats depuis deux jours dans la Nana-Mambéré, entre les "3R" de SIDIKI et les Anti-Balaka de Ndalé, avec la MINUSCA au milieu.

In extenso dans le journal de ce jour de RNL (passons sur les fautes de style) : "Selon des sources locales, au moins 20 rebelles ont perdu la vie dans les affrontements, une arme ainsi que de quelques pièces d'identité de nationalité camerounaise ont été récupérés par des Anti-Balaka qui ont opposé la résistance. Un mort est aussi enregistré dans le rang des auto-défenses. [...] Mis en débandade, ces rebelles ont regagné leur base habituelle de Koui, toujours dans l'Ouham-Pendé."

Ceci est totalement faux, la dite source locale de Radio Ndeke Luka est un Anti-Balaka, point que cette radio n'a pas jugé utile de recouper, avant de diffuser une fausse information, ou au mieux de se faire manipuler de la sorte.

Il est de notoriété publique que la patronne de Radio Ndeke Luka avait fait allégeance au pouvoir, en devenant une sorte de TF1 (télé française) ou de FOX NEWS (Télé américaine) à la centrafricaine, au point même de choquer la petite communauté de la Presse à Bangui.

De notoriété publique également, que Touadera, craignant tellement les Anti-Balaka, qu'il avait ordonné aux juges de faire libérer certains de leurs éléments en jugement à Bangui, à peine arrivé au pouvoir. Le procureur Gresenguet s'en était ému, mais sans oser aller plus loin.
A partir de là, qui manipule qui ? En attendant des civils meurent par centaines en province des mains de ces bandes armées sans contrôle et sans opposition.

LE DEVOIR MINIMAL DE LA PRESSE EST AU MOINS DE LEUR RENDRE HOMMAGE EN RELATANT LES FAITS, ET NON A LES INVENTER OU A SE LAISSER INSTRUMENTALISER.

© Janvier 2016 – LAMINE MEDIA

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