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INTERNATIONAL

Changement climatique : Denis Sassou N’Guesso invite la communauté internationale au respect des engagements de Rio+20


Alwihda Info | Par Jonas Mvouanzi - 24 Septembre 2014


Les engagements pris par la communauté internationale à Rio+20 n’ont pas été tenus à ce jour. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a fait ce constat, au sommet des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenu le 23 septembre à New York.


Les dirigeants du monde et des milliers de participants venus du secteur privé, des ONG et d'autres groupes avaient convenu à la conférence de « Rio+20 », d’assurer la protection de l'environnement sur une planète de plus en plus peuplée

Des pistes avaient été dégagées pour mener à un avenir durable, un avenir porteur de davantage de sources d'énergie non polluantes, d'une plus grande sécurité et d'un niveau de vie convenable pour tous.

Mais, fort malheureusement, les objectifs de développement durable, décidés à Rio +20, sont loin d'être atteints... », a relevé Denis Sassou N’Guesso, à cette période charnière, de la fin du cycle de Rio+20 et du lancement du nouveau processus devant conduire à l'établissement d'objectifs du développement durable, parce que, a-t-il estimé, « les égoïsmes nationaux ont eu raison des incantations publiques ».

Or, les dangers des changements climatiques sont plus que réels et désormais vécues dans la réalité quotidienne de l’humanité. Il faut des hommes de volonté et des actions concrètes pour tenter de parer à la disparition annoncée de la terre. Et, Denis Sassou N’Guesso s’exprimera sur le sujet, tant son activisme dans le domaine est éloquent.

En effet, la République du Congo, comme l’ensemble du continent africain, dispose d’atouts naturels caractérisés par un fort potentiel énergétique, hydraulique et une diversité biologique des plus enviables. Mais cette richesse potentielle est menacée par le phénomène des changements climatiques, dont la dégradation des écosystèmes forestiers, la raréfaction croissante de l'eau et la faible capacité de résistance aux catastrophes naturelles constituent des preuves irréfutables avec leurs conséquences néfastes.

Conscient de ces dangers, Denis Sassou N’Guesso dont le pays occupe une position de choix dans le bassin du Congo, a pris une sérieuse option pour espérer créer une dynamique autour de cette question aux influences multiples et néfastes sur l’homme et son environnement.

Ce n’est pas à tort que ses pairs l’ont choisi en juin 2012 à Durban, lors de la conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20, comme porte-parole de l’Afrique. A l’occasion, il n’avait pas manqué de tirer sur la sonnette d’alarme : « le danger du changement climatique est réel », disait-il, en attirant l’attention de la communauté internationale sur le fait que ce danger «… ne se situait pas dans un environnement lointain … Ce serait le comble de l’irresponsabilité si nous devrions rester là, sans réaction, sans décision, à regarder la terre et notre humanité courir à leur perte », avait-il déclaré.

Le président de la République s’est pleinement investi depuis près d’une décennie pour mener un plaidoyer auprès de la communauté internationale, afin qu’elle respecte les engagements pris notamment ceux liés à l’appui à la lutte contre les changements climatiques et à l’aide au développement dans les pays victimes des changements climatiques.

En effet, en mai 2010, à la conférence sur le climat et les forêts organisée à Oslo (Norvège), le président congolais avait appelé à une mobilisation qui devait pousser les pays développés à poursuivre leurs efforts dans la mise en œuvre du processus REDD+.

Il constatait, 20 ans après le sommet de la terre à Rio de Janeiro (Brésil), qu’« aucune avancée significative vers le développement durable n’a été enregistrée », pointant ainsi du doigt le paradoxe qui voulait que les pollueurs paient moins ou presque rien, alors que les victimes des changements climatiques souffrent à double titre : ils subissent les effets des changements climatiques et doivent fournir des efforts pour préserver l’environnement. Denis Sassou N’Guesso a réitéré ces observations, avec véhémence, lors du sommet l’UE-Afrique, en 2014, à Bruxelles.

Cet élan est constant chez Denis Sassou N’Guesso, dont le pays a accueilli, en juin 2011 le sommet sur les 3 bassins forestiers tropicaux (bassin du Congo, d’Amazonie et du Bornéo-Mékong), à Brazzaville et à l’issue duquel, la déclaration commune adoptée, posait les bases d’une coopération sud-sud, pour une gestion concertée des écosystèmes dans ces trois bassins.

A l’ouverture de ces retrouvailles, Denis Sassou N’Guesso a fait un certain nombre de propositions allant dans le sens de la gestion rationnelle de ces bassins forestiers, notamment, sur la mise en place d’une plateforme de conciliation, d’échange d’information, d’expériences et de technologies, en vue d’harmoniser les vues, les actions et les politiques dans les domaines des forets.

Outre ce plaidoyer, le Congo joue un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, au niveau de la commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), le Congo soutient la position commune africaine contenue dans la déclaration de Nairobi et qui repose sur les 5 piliers du plan de Bali, à savoir l’adaptation, l’atténuation, le transfert de technologie, les financements et le renforcement des capacités.

Il va de soi que, comme le disait Denis Sassou N’Guesso, au sommet de la francophonie de Montreuil en octobre 2010, « Nous avons les ressources, la foret, le soleil, l’eau, le vent…C’est à nous de jouer, mais nous ne pouvons pas jouer seuls, l’enjeu est planétaire ».






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