A mi-parcours du Plan d’urgence d’hygiène et de salubrité de la ville de Yaoundé, quel est le bilan que vous pouvez en faire ?
Le principal critère d'évaluation de notre activité est basé sur le visuel. La difficulté à évaluer proviendra du fait qu'on oublie facilement d'où on est parti, ou alors de voir le verre plutôt à moitié vide. Sur cette base, tout le monde peut parcourir la ville de Yaoundé et tirer objectivement une conclusion.
En tout état de cause, malgré les difficultés rencontrées, nos équipes se déploient jour et nuit dans toute la ville. Nous sommes les soldats des ordures, la propreté est une lutte permanente, un état d'esprit, un idéal vers lequel nous devons tendre à tous les prix.
Avez-vous la certitude que les populations de la capitale ont suivi votre message en matière de gestion des ordures ménagères ?
C'est une œuvre de longue haleine, les populations adhèrent massivement à l’activité, étant les premiers bénéficiaires de celle-ci. Elles ont très bien accueilli l'initiative, et ne cessent de remercier les pouvoirs publics pour cette action qui vient les délivrer de l'état d'insalubrité qui ne laissait plus personne indifférent. Toutefois, leur souhait est de voir cette activité perdurer dans le temps, pour que les mêmes causes ne reproduisent plus les mêmes effets.
Certains estiment que le délai de deux semaines prévu pour votre opération est très court. Qu’en dites-vous à ce sujet ?
Tout dépend de l'objectif fixé : « éliminer tous les tas d'immondices de Yaoundé en deux semaines, et maintenir un niveau de propreté acceptable ». Le délai de deux semaines peut paraitre court, surtout que nous faisons face à l'incivisme des citoyens qui salissent au fur et à mesure que nous nettoyons. Mais qu'à cela ne tienne, en soldats des ordures, nous devons courir pour atteindre l'objectif fixé par les pouvoirs publics.
Après ce Plan d’urgence exécuté au niveau de la ville de Yaoundé, pourquoi ne pas l’étendre à d’autres agglomérations du Cameroun ?
Nous nous tenons prêts, non seulement à poursuivre la lutte contre les ordures à Yaoundé, mais également à la faire implémenter dans d'autres villes. Mais le nœud du problème, c'est le financement et l'allègement des procédures.
L'activité d'enlèvement des ordures nécessite d'énormes ressources financières, matérielles et humaines, ce qui n'est pas toujours garanti. Et elle rime mal avec la rigueur des procédures des marchés publics, ou des déblocages des financements de l'Etat.
Avec les ordures, il faut instituer un état d'urgence de salubrité permanent. On ne peut pas, face à quelqu'un qui agonise, demander de passer d'abord les appels d'offres de marchés publics, de suivre toutes les procédures de paiement avant de mettre un médecin à son chevet.
Et c'est le dilemme de la problématique des ordures dans notre contexte : le financement et les procédures.
Le principal critère d'évaluation de notre activité est basé sur le visuel. La difficulté à évaluer proviendra du fait qu'on oublie facilement d'où on est parti, ou alors de voir le verre plutôt à moitié vide. Sur cette base, tout le monde peut parcourir la ville de Yaoundé et tirer objectivement une conclusion.
En tout état de cause, malgré les difficultés rencontrées, nos équipes se déploient jour et nuit dans toute la ville. Nous sommes les soldats des ordures, la propreté est une lutte permanente, un état d'esprit, un idéal vers lequel nous devons tendre à tous les prix.
Avez-vous la certitude que les populations de la capitale ont suivi votre message en matière de gestion des ordures ménagères ?
C'est une œuvre de longue haleine, les populations adhèrent massivement à l’activité, étant les premiers bénéficiaires de celle-ci. Elles ont très bien accueilli l'initiative, et ne cessent de remercier les pouvoirs publics pour cette action qui vient les délivrer de l'état d'insalubrité qui ne laissait plus personne indifférent. Toutefois, leur souhait est de voir cette activité perdurer dans le temps, pour que les mêmes causes ne reproduisent plus les mêmes effets.
Certains estiment que le délai de deux semaines prévu pour votre opération est très court. Qu’en dites-vous à ce sujet ?
Tout dépend de l'objectif fixé : « éliminer tous les tas d'immondices de Yaoundé en deux semaines, et maintenir un niveau de propreté acceptable ». Le délai de deux semaines peut paraitre court, surtout que nous faisons face à l'incivisme des citoyens qui salissent au fur et à mesure que nous nettoyons. Mais qu'à cela ne tienne, en soldats des ordures, nous devons courir pour atteindre l'objectif fixé par les pouvoirs publics.
Après ce Plan d’urgence exécuté au niveau de la ville de Yaoundé, pourquoi ne pas l’étendre à d’autres agglomérations du Cameroun ?
Nous nous tenons prêts, non seulement à poursuivre la lutte contre les ordures à Yaoundé, mais également à la faire implémenter dans d'autres villes. Mais le nœud du problème, c'est le financement et l'allègement des procédures.
L'activité d'enlèvement des ordures nécessite d'énormes ressources financières, matérielles et humaines, ce qui n'est pas toujours garanti. Et elle rime mal avec la rigueur des procédures des marchés publics, ou des déblocages des financements de l'Etat.
Avec les ordures, il faut instituer un état d'urgence de salubrité permanent. On ne peut pas, face à quelqu'un qui agonise, demander de passer d'abord les appels d'offres de marchés publics, de suivre toutes les procédures de paiement avant de mettre un médecin à son chevet.
Et c'est le dilemme de la problématique des ordures dans notre contexte : le financement et les procédures.