Monsieur le Président de la République sœur du Congo et Cher Frère ;
Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et Chefs de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs les Autorités Politiques et Administratives de la République du Congo ;
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales et non Gouvernementales,
Partenaires de l’Afrique ;
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
C’est à la fois un honneur et un grand plaisir pour moi de prendre part à cette conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique.
Je voudrais à cette occasion, remercier très sincèrement au nom du peuple Tchadien et en mon nom propre, mon frère le Président DENIS SASSOU NGUESSO, le Gouvernement et le peuple frère du Congo pour l’accueil chaleureux, caractérisé par l’hospitalité légendaire.
Je me fais aussi le devoir d’apprécier le sens de concertation et de partage qui anime le Président congolais à chaque fois qu’il est question de débattre des sujets d’intérêt général.
Mesdames, Messieurs.
L’Afrique était un continent très riche en espèces fauniques et floristiques. Jusqu’à une date récente de son histoire, le continent africain comptait d’innombrables ressources en faune et en flore et avait la particularité, grâce à son habitat naturel et à son environnement adapté, d’avoir des espèces rares et des ressources floristiques qui font la symbiose et l’harmonie de sa biodiversité. La nature nous a dotés d’un environnement adapté aux espèces qui malheureusement sont en voie d’extinction.
Cet écosystème qui faisait la fierté de notre espace continental s’est détérioré progressivement pour atteindre aujourd’hui un seuil critique. Le facteur destructeur est naturellement le braconnage qui cause ainsi un tort à la génération tant actuelle que future.
Mesdames, Messieurs ;
Le braconnage, acte illégal donc s’exerce à grande échelle aujourd’hui partout où cette richesse existe. Les principales victimes sont les éléphants dont l’ivoire alimente un commerce mondial illicite florissant mais aussi d’autres mammifères.
Pour le cas de mon pays le Tchad ; il y a 50 ans, la population nationale des éléphants était estimée à 50.000 individus. On n’en dénombre aujourd’hui moins de 1.500 individus. Cette situation est l’œuvre des braconniers bien équipés et puissamment armés, venant souvent d’ailleurs, de l’autre côté de nos frontières.
Ils ne tuent pas seulement avec les armes de guerres ; ils procèdent aussi par des empoisonnements des animaux et des cours d’eaux d’importance internationale. Si la tendance actuelle se maintient, l’éléphant d’Afrique sera exterminé d’ici à la prochaine décennie.
Cette statistique est également valable pour la flore africaine qui subit de coupes abusives sans retenue et l’exploitation exagérée et parfois illicite de bois par des firmes et autres filières.
Pour stopper cette hécatombe, le Tchad a traditionnellement misé sur la conservation des habitats naturels. C’est ainsi qu’environ 10 % du territoire national sont actuellement érigés en aires protégées comprenant les parcs nationaux, les réserves de faunes et les forêts classées.
Notre stratégie actuelle en la matière, vise un seuil de 15 % du territoire national, en conformité avec les normes internationales, dans le cadre de notre engagement en tant que Etat Partie à la Convention sur la Biodiversité.
Un deuxième axe de notre action dans ce domaine est le renforcement de l’application de la loi sur la lutte contre la criminalité faunique.
C’est ainsi que depuis 2008, nous avons créé une unité spéciale constituée des éléments d’élites qui sont issus de nos forces de défense et de sécurité. Cette unité spéciale qui opère de façon mobile sur l’ensemble du territoire national, traquant les braconniers jusque dans leurs derniers retranchements n’est qu’un maillon de notre dispositif national de veille anti-braconnage.
Un autre dispositif celui de la géolocalisation est mis en place et permet de contrôler en temps et espace réels les mouvements des éléphants. A cela s’ajoute la téléphonie mobile qui, à travers les numéros d’appel gratuits permet au grand public de participer à cette lutte.
Mesdames, Messieurs ;
Pendant que nous agissons sur notre territoire, nous ne perdons pas de vue la dimension régionale et internationale du phénomène. Considéré aujourd’hui comme le quatrième grand crime transnational, le braconnage déborde en effet les frontières nationales, alimente un commerce mafieux mondial, les foyers de tension et les rebellions, compromet le développement, menace la biodiversité ainsi que la paix et la sécurité un peu partout dans le monde.
Le Tchad s’est engagé avec l’ensemble des pays de l’Afrique Centrale, dans un plan d’extrême urgence, de lutte contre le braconnage. Le trafic illicite de la faune sauvage a été discuté par les Chefs d’État et de gouvernement à la 68ème Assemblée Générale des Nations Unies, aux forums régionaux tels que le Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, la réunion des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique et la réunion annuelle de la Banque Africaine de Développement qui a abouti à une déclaration dite de Marrakech pour lutter contre le commerce international illicite des espèces de faune et de flore.
Le Tchad a pris activement part à toutes ces rencontres. En marge de la 68ème Assemblée Générale des Nations Unies tenue en septembre 2013, le Tchad a organisé, une rencontre d’échanges avec les partenaires, spécialement dédiée à la lutte anti-braconnage.
Les 12 et 13 février 2014, il a activement pris part à la conférence de Londres sur le trafic illégal des animaux sauvages et a été signataire à cette occasion, de la déclaration de Londres et de l’initiative Africaine de la Protection de l’Environnement.
C’est vous dire que le Tchad est totalement engagé dans la lutte contre ce fléau, non seulement au niveau national, mais partout en Afrique et dans le monde. C’est le lieu ici d’exhorter tous les acteurs à savoir les Etats, les Organisations internationales et Non Gouvernementales ainsi que les secteurs privés à fédérer et mutualiser leurs efforts en vue d’intensifier la lutte contre ce trafic illicite de tout genre qui contribue à décimer notre faune et notre flore.
Pour terminer, je tiens à souligner que mon pays attend de cette conférence internationale qu’elle débouche sur des mesures concrètes, solidaires et efficaces de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage.
Je vous remercie.
Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et Chefs de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs les Autorités Politiques et Administratives de la République du Congo ;
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales et non Gouvernementales,
Partenaires de l’Afrique ;
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
C’est à la fois un honneur et un grand plaisir pour moi de prendre part à cette conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique.
Je voudrais à cette occasion, remercier très sincèrement au nom du peuple Tchadien et en mon nom propre, mon frère le Président DENIS SASSOU NGUESSO, le Gouvernement et le peuple frère du Congo pour l’accueil chaleureux, caractérisé par l’hospitalité légendaire.
Je me fais aussi le devoir d’apprécier le sens de concertation et de partage qui anime le Président congolais à chaque fois qu’il est question de débattre des sujets d’intérêt général.
Mesdames, Messieurs.
L’Afrique était un continent très riche en espèces fauniques et floristiques. Jusqu’à une date récente de son histoire, le continent africain comptait d’innombrables ressources en faune et en flore et avait la particularité, grâce à son habitat naturel et à son environnement adapté, d’avoir des espèces rares et des ressources floristiques qui font la symbiose et l’harmonie de sa biodiversité. La nature nous a dotés d’un environnement adapté aux espèces qui malheureusement sont en voie d’extinction.
Cet écosystème qui faisait la fierté de notre espace continental s’est détérioré progressivement pour atteindre aujourd’hui un seuil critique. Le facteur destructeur est naturellement le braconnage qui cause ainsi un tort à la génération tant actuelle que future.
Mesdames, Messieurs ;
Le braconnage, acte illégal donc s’exerce à grande échelle aujourd’hui partout où cette richesse existe. Les principales victimes sont les éléphants dont l’ivoire alimente un commerce mondial illicite florissant mais aussi d’autres mammifères.
Pour le cas de mon pays le Tchad ; il y a 50 ans, la population nationale des éléphants était estimée à 50.000 individus. On n’en dénombre aujourd’hui moins de 1.500 individus. Cette situation est l’œuvre des braconniers bien équipés et puissamment armés, venant souvent d’ailleurs, de l’autre côté de nos frontières.
Ils ne tuent pas seulement avec les armes de guerres ; ils procèdent aussi par des empoisonnements des animaux et des cours d’eaux d’importance internationale. Si la tendance actuelle se maintient, l’éléphant d’Afrique sera exterminé d’ici à la prochaine décennie.
Cette statistique est également valable pour la flore africaine qui subit de coupes abusives sans retenue et l’exploitation exagérée et parfois illicite de bois par des firmes et autres filières.
Pour stopper cette hécatombe, le Tchad a traditionnellement misé sur la conservation des habitats naturels. C’est ainsi qu’environ 10 % du territoire national sont actuellement érigés en aires protégées comprenant les parcs nationaux, les réserves de faunes et les forêts classées.
Notre stratégie actuelle en la matière, vise un seuil de 15 % du territoire national, en conformité avec les normes internationales, dans le cadre de notre engagement en tant que Etat Partie à la Convention sur la Biodiversité.
Un deuxième axe de notre action dans ce domaine est le renforcement de l’application de la loi sur la lutte contre la criminalité faunique.
C’est ainsi que depuis 2008, nous avons créé une unité spéciale constituée des éléments d’élites qui sont issus de nos forces de défense et de sécurité. Cette unité spéciale qui opère de façon mobile sur l’ensemble du territoire national, traquant les braconniers jusque dans leurs derniers retranchements n’est qu’un maillon de notre dispositif national de veille anti-braconnage.
Un autre dispositif celui de la géolocalisation est mis en place et permet de contrôler en temps et espace réels les mouvements des éléphants. A cela s’ajoute la téléphonie mobile qui, à travers les numéros d’appel gratuits permet au grand public de participer à cette lutte.
Mesdames, Messieurs ;
Pendant que nous agissons sur notre territoire, nous ne perdons pas de vue la dimension régionale et internationale du phénomène. Considéré aujourd’hui comme le quatrième grand crime transnational, le braconnage déborde en effet les frontières nationales, alimente un commerce mafieux mondial, les foyers de tension et les rebellions, compromet le développement, menace la biodiversité ainsi que la paix et la sécurité un peu partout dans le monde.
Le Tchad s’est engagé avec l’ensemble des pays de l’Afrique Centrale, dans un plan d’extrême urgence, de lutte contre le braconnage. Le trafic illicite de la faune sauvage a été discuté par les Chefs d’État et de gouvernement à la 68ème Assemblée Générale des Nations Unies, aux forums régionaux tels que le Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, la réunion des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique et la réunion annuelle de la Banque Africaine de Développement qui a abouti à une déclaration dite de Marrakech pour lutter contre le commerce international illicite des espèces de faune et de flore.
Le Tchad a pris activement part à toutes ces rencontres. En marge de la 68ème Assemblée Générale des Nations Unies tenue en septembre 2013, le Tchad a organisé, une rencontre d’échanges avec les partenaires, spécialement dédiée à la lutte anti-braconnage.
Les 12 et 13 février 2014, il a activement pris part à la conférence de Londres sur le trafic illégal des animaux sauvages et a été signataire à cette occasion, de la déclaration de Londres et de l’initiative Africaine de la Protection de l’Environnement.
C’est vous dire que le Tchad est totalement engagé dans la lutte contre ce fléau, non seulement au niveau national, mais partout en Afrique et dans le monde. C’est le lieu ici d’exhorter tous les acteurs à savoir les Etats, les Organisations internationales et Non Gouvernementales ainsi que les secteurs privés à fédérer et mutualiser leurs efforts en vue d’intensifier la lutte contre ce trafic illicite de tout genre qui contribue à décimer notre faune et notre flore.
Pour terminer, je tiens à souligner que mon pays attend de cette conférence internationale qu’elle débouche sur des mesures concrètes, solidaires et efficaces de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage.
Je vous remercie.