La coopération entre le Congo et le Canada est au beau fixe. En matière d’éducation, les deux pays viennent de franchir un grand pas. Pour tout dire, le DEES Energie de HEC de Montréal est désormais délocalisée au Congo. Ce programme de formation d’une durée d’un an a débuté depuis le 12 avril 2014.Il a pour, entre autres, objectif d’offrir une solide formation portant sur les théories pratiques de la gestion dans le secteur de l’énergie.
A l’occasion du lancement officiel de ce projet, ce 17 septembre courant à Brazzaville, le ministre à la présidence, en charge de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, est resté confiant. Selon lui, la réussite de ce premier module de formation devrait inciter le gouvernement congolais à « susciter d’autres formations de pointe similaires dans bien d’autres secteurs. »
Tout en collant à l’énergie l’étiquette de « fibre du développement », Jean Jacques demeure conscient que sa bonne gestion constitue un véritable défi que les économies en devenir, comme celle du Congo, doivent relever. Ainsi pense-t-il, la délocalisation sin situ à Brazzaville, du Diplôme d’Etudes supérieures spécialisées en économie de l’énergie de HEC Montréal constitue donc l’une des solutions de ce défi de gestion.
Après avoir remercié la Haute école du commerce de Montréal pour son appui substantiel et pour la mise œuvre de ce programme de formation, le représentant du gouvernement congolais, en bon père de famille, s’est adressé aux apprenants en prodiguant quelques conseils : « sachez que vous êtes des précurseurs d’un programme ambitieux destiné à révolutionner tout un secteur. Et qu’une partie de votre avenir professionnel dépendra de cette formation. Soyez donc les meilleurs de vous-mêmes. Et vivez cette formation comme un usage et non comme une course de fonds. »
Selon, le directeur en charge de la formation des cadres et des dirigeants à l’international de HEC de Montréal, M. Hassan Taghvai, le DESS du secteur Energie, s’adresse à des personnes détenant un Bac+4 ou un diplôme équivalent, ayant des connaissances ou une expérience professionnelle dans ce secteur. Soumis aux mêmes exigences que celui dispensé à Montréal, ce programme comprend 18 cours sanctionnés par un projet de fin d’études soutenu à Montréal.
A noter que, cette formation intitulée « Bana Mboka » résulte de la volonté du gouvernement d’optimiser le boulevard énergétique en cours au Congo. Elle n’est pas en soi le premier programme de partenariat réalisé au Congo. Sous la bénédiction des entrepreneurs chinois basés au Congo, trois générations des congolais préparent le diplôme d’ingénieurs en bâtiment et travaux publics. De sorte que, ces intelligences viennent exercer dans ces entreprises à la fin de leur formation. Pendant son séjour de travail en Chine, le président Sassou N’Guesso s’est entretenu longuement avec eux.