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AFRIQUE

Congo : des résultats plus éloquents attendus en 2025 à la Cour Suprême


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 3 Mars 2025


« Pour l’année 2025, j’exige à tous les degrés de juridiction et à tous les niveaux de l’organisation judiciaire, des résultats plus éloquents. » Ainsi s'est exprimé, Denis Sassou N'Guesso, lors de l' audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour Suprême qui s’est déroulée, le 28 février dernier en sa présence au palais des congrès, à Brazzaville.


Denis Sassou N'Guesso et les membres de la Cour Suprême
Denis Sassou N'Guesso et les membres de la Cour Suprême
Le président du conseil supérieur de la magistrature, Denis Sassou N'Guesso, a rappelé aux juges que nul n’est au-dessus la loi. « Le juge ne doit pas jouer à l’araignée qui tisse la toile pour prendre les autres insectes en s’épargnant elle-même. » Ainsi, « le magistrat doit se sentir concerné ou inquiété lorsqu’il fait un faux pas ou se retrouve en conflit avec la loi », a poursuivi Denis Sassou N’Guesso qui a précisé : « dure est la loi, mais c’est la loi » !

Tout en saluant les efforts consentis et les avancées réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de des orientations données en 2024, le président du Conseil supérieur de la magistrature a, par ailleurs, demandé plus de résultats aux juridictions du pays en 2025. « Pour l’année 2025, j’exige à tous les degrés de juridiction et à tous les niveaux de l’organisation judiciaire, des résultats plus éloquents », a-t-il déclaré.

Rappelant aux magistrats, les missions de leur institution, Denis Sassou N’Guesso, président du Conseil supérieur de la magistrature a déclaré : « Lors de la première audience de rentrée judiciaire, le 15 janvier 2024, j’avais donné les directives nécessaires sur la gestion des délais de jugement, la pertinence des décisions rendues, la probité des magistrats. »

Il a également insisté sur la quiétude qui doit caractériser les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. En effet, « le statut garanti par la loi apporte au magistrat, s’agissant de sa rémunération, le confort qui lui permet, non seulement de donner le meilleur de lui-même, mais d’assurer ses missions en toute indépendance », a renchéri le chef de l’Etat congolais.

Pour lui, « cette indépendance ne s’exprime pas uniquement par rapport aux autres pouvoirs d’Etat, mais aussi, et surtout, vis-à-vis des parties dans les différents procès ».

Evoquant la clause d’inamovibilité qui fait interdiction de « déplacer de manière arbitraire un juge de son poste », Denis Sassou N’Guesso a martelé : « Seul le Conseil supérieur de la magistrature, sous mon autorité, a le pouvoir de prononcer les déplacements et les nominations des magistrats », avant d’ajouter : « Cette disposition majeure a été instituée en faveur des magistrats pour leur permettre d’exercer leurs fonctions en toute quiétude, toujours dans un esprit de grande responsabilité ».

A noter que le premier président de la cour suprême, Henri Bouka qui a pris la parole avant le président du conseil supérieur de la magistrature a dressé un rapport sur la mise en œuvre des orientations données par le président Denis Sassou N'Guesso en 2024. Selon ce rapport, la justice est sur le droit chemin. En termes de bilan, il a énuméré 1 340 arrêts rendus du 1er janvier au 31 décembre 2024 dans le cadre des affaires jugées et 1 470 arrêts par la Cour suprême en assemblées consultatives. Henri Bouka, a toutefois, déploré l’insuffisance des salles d’audiences, au regard des sollicitations dont fait face la cour.

Les premiers intervenants lors de cette audience solennelle étaient le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Éric Christian Locko et le procureur général près la Cour suprême, Théophile Mbitsi.



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