TCHAD

Contexte et justification du Forum du développement rural


Alwihda Info | Par - 27 Janvier 2012


La situation alimentaire reste toujours fragile eu égard aux changements climatiques et autres aléas naturels que subit le pays d’une part et d’autre part au faible niveau de production et de la productivité agro-sylvo-pastorale.


Le Tchad dispose d’un potentiel important de terres agricoles: 39 millions d’hectares de terres cultivables dont 5,6 millions irrigables. Il possède également d’importantes ressources en eaux souterraines et en eaux de surface dont le volume annuel varie entre 263 et 455 milliards de m3 par an. Le cheptel national est estimé à plus de 19 millions de tête ( toutes espèces confondues) sans compter la volaille. La faune sauvage y est riche et variée, ainsi que les ressources halieutiques dont les potentialités avoisinent 220.000 tonnes par an. Les produits de la cueillette et les réserves minières ( or, pétrole, calcaire, diamant, natron) sont aussi importants.


Il en est en même des ressources touristiques, artisanales et culturelles. Malgré ces énormes potentialités, le Tchad reste toujours compté parmi les pays les plus pauvres du monde.


Selon l’ECOSIT2, 80% de la population tchadienne se trouvent dans le milieu rural où une forte proportion ( 70,3 %) vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour cette population, la principale source d’approvisionnement en eau de consommation reste les puits qui sont utilisés dans 65,4% des cas. De même, 67,1% de la population totale est analphabète et les pauvres en constituent la majorité. La population en activité est prédominante dans le secteur primaire ( agriculture, élevage, chasse, pêche et sylviculture). Ce secteur occupe 84% des actifs en milieu rural. Au niveau national, 52;7% des candidats à l’exode proviennent des villages.


 


La situation alimentaire reste toujours fragile eu égard aux changements climatiques et autres aléas naturels que subit le pays d’une part et d’autre part au faible niveau de production et de la productivité agro-sylvo-pastorale. Les productions agricoles vivrières et de rente, sont presque exclusivement issues des exploitations paysannes familiales et sont loin de couvrir les besoins de la population. A cette situation, il faut ajouter les effets des crises alimentaire et financière mondiales qui depuis 2008 ont provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité sur les marchés nationaux et internationaux.


 


Face à cette réalité, son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, qui fait de l’amélioration du bien être du peuple tchadien un engagement personnel, grâce à la paix retrouvée, a placé son précèdent quinquennat sur le « mandat social ». Des efforts considérables ont été ainsi réalisés: construction et réhabilitation d’infrastructures routières, construction des châteaux d’eau et d’ouvrages d’assainissement, de salles de classe, d’hôpitaux et de centres de santé, création d’industries ( Doba, Djarmaya et Baoré), gratuité de l’école et des antirétroviraux (ARV), mécanisation de l’agriculture, modernisation de l’élevage et de la pêche, protection de l’environnement, octroi de micro crédits aux femmes et aux jeunes, appui aux agriculteurs et aux éleveurs à travers le Programme National de Sécurité Alimentaire ( PNSA), lutte contre la cherté de vie, etc.


 


Même si la pauvreté reste encore ambiante, ces efforts ont commencé à porter des fruits. C’est pour les renforcer et les intensifier, que son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Eta, a décidé sur l’honneur de placer le développement du monde rural à l’épicentre de son quinquennat actuel, afin d’améliorer les conditions de vie de la majorité de la population tchadienne la plus pauvre. Aussi devrait-il, dans son Discours prononcé le 25 juin 2011, lors de la 37ème Session de la FAO , révéler les objectifs prioritaires, pour le développement rural à l’horizon 2016. Il s’agit de quatre objectifs quinquennaux, repris dans son discours d’investiture, le 08 août 2011 et formulés comme suit:


 


1.


 L’indépendance alimentaire du pays,


2.


 L’amélioration du niveau de vie de la population rurale et en particulier des femmes,


3.


 La modernisation de l’agriculture et de l’élevage pour un développement durable,


4.


 La création d’emplois pour les jeunes dans le secteur agricole et pastoral, dans les industries de transformation liées à ces activités.


 


Afin de concrétiser son engagement de classer le monde rural en tête des priorités de son programme politique durant le quinquennat 2011—2016, le Chef de l’Etat a instruit la préparation et la tenue d’un forum sur le développement rural avec au centre les acteurs à la base.


Les résultats de ce forum devront servir à l’élaboration d’un champs d’action pour le développement rural à l’horizon 2016, qui prend en compte les points de vue et les préoccupations majeurs des acteurs


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