La sanction judiciaire est tombée hier : 500€ pour avoir foulé le jardin du comédien Christian Clavier. On pourra, selon son opinion, trouver que la visite est un peu cher payée, ou que l'amende exigée aux nationalistes pour cette « violation de domicile » est quasi-symbolique.
En tout cas, hier, les dix militants corses comparaissaient devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio. Ou plutôt devaient comparaître : ils ont refusé de se présenter devant les juges, pour protester contre l'imposante présence des forces de police aux abords du palais de justice. Un déploiement jugé excessif, qui a conduit les prévenus à bouder l'audience : « C'est une justice bunkerisée » s'est insurgé l'un des prévenus, Paul-Félix Benedetti, qui rajoutait : « Il est hors de question que les familles ne puissent pas rentrer pour assister aux débats ». Et de fait, des centaines de personnes étaient venues témoigner de leur soutien aux nationalistes.
Sur le fond, Jean-Guy Talamoni, l'élu indépendantiste de Corsica nazione indipendente a rappelé son opposition au fameux Padduc (Plan d'aménagement et de développement durable pour la Corse). « Ses promoteurs sont des gens pécuniairement intéressés. Nous ne voulons pas de mise à l'encan de la terre corse ! »
C'est dans cet état d'esprit que le 30 août dernier, après un rassemblement devant la mairie de Porto-Vecchio pour protester contre le projet de Padduc qui doit être discuté prochainement à l'Assemblée de Corse, ils avaient décidé de se rendre sur la propriété de l'acteur, dans le lotissement de Cala d'Oro où ils étaient restés environ une heure. Ils entendaient ainsi attirer l'attention sur la « spéculation foncière », favorisée selon eux par certains élus UMP et dopée par l'installation de « people » dans l'île.
L'occupation du jardin du comédien, ami du président de la République Nicolas Sarkozy, a coûté son poste au patron des forces de sécurité intérieure, Dominique Rossi, muté par le ministère de l'Intérieur pour n'avoir « pas pris les mesures nécessaires pour protéger ce lotissement ». Hier, le verdict a été accueilli avec des sifflets d'hostilité. Le procureur avait réclamé 2 000 € d'amende pour chacun. Les condamnés ont annoncé qu'ils feraient appel.
La Corse, île chérie des stars
Lorsqu'ils ont décidé d'envahir, pacifiquement, la propriété de Christian Clavier, ami du président de la République, les nationalistes corses savaient très certainement qu'ils réalisaient là un coup médiatique.
Les Corses ont toujours été très sourcilleux avec l'urbanisme. Les villas sautent très vite, dans l'Île de Beauté… Plus précisément, les nationalistes dénoncent d'une part le massacre des paysages préservés de l'île, et d'autre part, la spéculation qui fait que les Corses n'ont plus les moyens d'acheter des terrains dans leur région.
Le combat judiciaire a donné raison aux défenseurs de l'environnement, en juillet dernier : le Conseil d'État a interdit la construction de plusieurs villas de luxe non loin de Bonifacio, dont celle de Jacques Séguéla. Et l'on sait que l'acteur Jean Reno et la journaliste Christine Ockrent ont eux aussi voulu faire construire en Corse, et qu'ils en ont été empêchés.
En revanche, d'autres y ont leur petit coin de paradis, parfois de puis très longtemps. Ainsi, Jacques Dutronc, qui habite une villa avec vue imprenable sur la mer en Balagne. Il est le voisin de Guy Bedos, dont la demeure est un peu plus bas vers la côte.
Non loin de là, c'est le village de Lumio, d'où est originaire Lætitia Casta, qui y revient très régulièrement.
L'actrice Marie-Josée Nat est, quant à elle, originaire de la somptueuse cité de Bonifacio, et habite une de ces maisons posées au sommet de la vertigineuse falaise. Non loin de là, c'est donc la villa de Clavier à Porto Vecchio, cité très prisée aussi par le chanteur Michel Sardou, qui y revient très régulièrement et y a ses habitudes, et de Daniel Auteuil.
Nicolas Hulot, quant à lui, préfère la forêt sauvage des aiguilles de Bavella.
En général, les stars sont plutôt bien accueillies, voire choyées, en Corse. Christian Clavier aura donc à cet égard, fait figure d'exception.
Source:
http://www.ladepeche.fr/
En tout cas, hier, les dix militants corses comparaissaient devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio. Ou plutôt devaient comparaître : ils ont refusé de se présenter devant les juges, pour protester contre l'imposante présence des forces de police aux abords du palais de justice. Un déploiement jugé excessif, qui a conduit les prévenus à bouder l'audience : « C'est une justice bunkerisée » s'est insurgé l'un des prévenus, Paul-Félix Benedetti, qui rajoutait : « Il est hors de question que les familles ne puissent pas rentrer pour assister aux débats ». Et de fait, des centaines de personnes étaient venues témoigner de leur soutien aux nationalistes.
Sur le fond, Jean-Guy Talamoni, l'élu indépendantiste de Corsica nazione indipendente a rappelé son opposition au fameux Padduc (Plan d'aménagement et de développement durable pour la Corse). « Ses promoteurs sont des gens pécuniairement intéressés. Nous ne voulons pas de mise à l'encan de la terre corse ! »
C'est dans cet état d'esprit que le 30 août dernier, après un rassemblement devant la mairie de Porto-Vecchio pour protester contre le projet de Padduc qui doit être discuté prochainement à l'Assemblée de Corse, ils avaient décidé de se rendre sur la propriété de l'acteur, dans le lotissement de Cala d'Oro où ils étaient restés environ une heure. Ils entendaient ainsi attirer l'attention sur la « spéculation foncière », favorisée selon eux par certains élus UMP et dopée par l'installation de « people » dans l'île.
L'occupation du jardin du comédien, ami du président de la République Nicolas Sarkozy, a coûté son poste au patron des forces de sécurité intérieure, Dominique Rossi, muté par le ministère de l'Intérieur pour n'avoir « pas pris les mesures nécessaires pour protéger ce lotissement ». Hier, le verdict a été accueilli avec des sifflets d'hostilité. Le procureur avait réclamé 2 000 € d'amende pour chacun. Les condamnés ont annoncé qu'ils feraient appel.
La Corse, île chérie des stars
Lorsqu'ils ont décidé d'envahir, pacifiquement, la propriété de Christian Clavier, ami du président de la République, les nationalistes corses savaient très certainement qu'ils réalisaient là un coup médiatique.
Les Corses ont toujours été très sourcilleux avec l'urbanisme. Les villas sautent très vite, dans l'Île de Beauté… Plus précisément, les nationalistes dénoncent d'une part le massacre des paysages préservés de l'île, et d'autre part, la spéculation qui fait que les Corses n'ont plus les moyens d'acheter des terrains dans leur région.
Le combat judiciaire a donné raison aux défenseurs de l'environnement, en juillet dernier : le Conseil d'État a interdit la construction de plusieurs villas de luxe non loin de Bonifacio, dont celle de Jacques Séguéla. Et l'on sait que l'acteur Jean Reno et la journaliste Christine Ockrent ont eux aussi voulu faire construire en Corse, et qu'ils en ont été empêchés.
En revanche, d'autres y ont leur petit coin de paradis, parfois de puis très longtemps. Ainsi, Jacques Dutronc, qui habite une villa avec vue imprenable sur la mer en Balagne. Il est le voisin de Guy Bedos, dont la demeure est un peu plus bas vers la côte.
Non loin de là, c'est le village de Lumio, d'où est originaire Lætitia Casta, qui y revient très régulièrement.
L'actrice Marie-Josée Nat est, quant à elle, originaire de la somptueuse cité de Bonifacio, et habite une de ces maisons posées au sommet de la vertigineuse falaise. Non loin de là, c'est donc la villa de Clavier à Porto Vecchio, cité très prisée aussi par le chanteur Michel Sardou, qui y revient très régulièrement et y a ses habitudes, et de Daniel Auteuil.
Nicolas Hulot, quant à lui, préfère la forêt sauvage des aiguilles de Bavella.
En général, les stars sont plutôt bien accueillies, voire choyées, en Corse. Christian Clavier aura donc à cet égard, fait figure d'exception.
Source:
http://www.ladepeche.fr/