Petit frère, Konaté Navigué cher camarade, je prends ma plume pour t’interpeller, car qui aime bien châtie bien. Ai-je besoin de te dire combien de fois je te respecte ? D’ailleurs tu me le rends bien. Mais ces derniers temps, tu as été plusieurs fois à côté, et je ne peux pas m’abstenir cette fois de t’interpeller. J’aurais dû le faire en privé, car le linge sale ne se lave pas en public. Mais le sujet étant d’un intérêt national et international, je voudrais profiter de cette occasion, pour m’adresser à tous ceux qui pensent comme toi ; certains de bonne foi comme toi, mais d’autres de mauvaise foi. Dans les circonstances normales, Laurent Gbagbo, après avoir été Président de la République de Côte d’Ivoire, ne reviendrai jamais briguer la présidence du Fpi. Rappelons- nous, que c’est lui qui en 1990, a interpellé Félix Houphouët- Boigny en lui demandant de démissionner de la présidence du Pdci, car le Président de la République devrait être au-dessus des partis politiques. Evidemment, Houphouët ne prenant pas ses conseils chez Gbagbo, ne l’a pas suivi. A ce jour, en Côte d’Ivoire, le Président Laurent Gbagbo a été le seul Chef de l’Etat et Président de la République à s’être mis au-dessus des partis. Henri Konan Bédié est resté président du Pdci pendant qu’il était Président de la République. Alassane Ouattara est toujours président du Rdr pendant qu’il est Chef de l’Etat. À ce jour, Henri Konan Bédié après avoir été éjecté du pouvoir par ses alliés d’aujourd’hui, s’est battu contre ses secrétaires généraux successifs (Laurent Dona Fologo et Alphonse Djédjé Mady) pour se maintenir à la tête du Pdci. Le Président Laurent Gbagbo de toute évidence, ne chercherait pas à briguer la présidence du Fpi et même aujourd’hui, il n’est pas demandeur. Mais à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle ! Sarkozy en France après avoir été Président de la République de France, n’est-il pas en train de briguer la Présidence de l’Ump contre le gré de ses filleuls ? Oui c’est vrai, tous ceux-là ont une chose en commun, c’est qu’ils ne sont pas des modèles pour toi et pour moi, pour nous les enfants de la Refondation, pour nous les enfants du Fpi de Gbagbo. Mais jeune frère, l’heure est grave, le père est encore vivant et son oeuvre menacée, beaucoup de nos aînés ont failli, certains sont allés jusqu’à proposer la dissolution du parti ou à défaut, de changer de nom. Collectivement, nous sommes responsables de la mise en danger de la cohésion du parti et n’avons pas pu être des interlocuteurs qui rassurent la base quant à mettre fin à la souffrance de nos populations, des milliers d’Ivoiriens encore en exil comme ce fût ton cas et comme c’est encore mon cas, n’ont pas trouvé de réponse en nos agissements. Nous n’avons pas été en mesure de tenir une ligne politique claire pour donner espoir aux orphelins, aux veuves. N’empirons pas leurs situations, avouons notre échec en toute humilité. Remettons au maître son oeuvre ! Retournons à son école! Aucun d’entre nous ne peut savoir ce qui est bien pour le Président Laurent Gbagbo plus que luimême. Arrêtons donc de dire que ceux qui proposent Laurent Gbagbo à la présidence du Fpi n’aiment pas son bien. Le maître est encore vivant, il aura la possibilité de dire oui ou non, tant qu’il ne s’est pas encore prononcé, la sagesse nous recommande de retenir nos souffles, de prier pour que Dieu l’inspire, mais on ne l’enjambe pas pour se prononcer à sa place. Oh quel sacrilège ! Petit frère, tu as dû comprendre que tu n’étais pas le seul destinataire de ce message. Petit frère, comme on le dit à Abidjan, « quitte dans ça !» Le jour à beau être loin, il finira par arriver. Que Dieu le Tout Puissant fasse que le jour que nous attendons soit le plus proche possible, d’ici là qu’il continue de nous inspirer afin que nous oeuvrions pour l’intérêt général comme Laurent Gbagbo nous l’a enseigné. Amine !
Une contribution particulière de Demba Traoré
Une contribution particulière de Demba Traoré