Obtenir un papier administratif au Tchad relève d’un parcours de combattant. Pourtant, nous sommes à l’heure de l’informatique, de la communication active, bref de la technologie où il est possible de décentraliser les démarches en créant un fichier unique permettant aux usagers d’obtenir facilement et le même jour un papier administratif. Or, tel n’est pas le cas au pays de Toumaï. La démarche administrative est devenue un casse tête. Il arrive que le dossier se perde ou atterrisse dans une poubelle non loin des pieds d’un agent, surtout si votre tête ne lui plaît pas. A titre d’exemple précis, M. Souleyman Albert a souligné qu’il lui a fallut dix mois et cinquante deux entre signatures, cachets et visas pour obtenir un arrêté ministériel concernant son avancement. Un autre explique son va et vient pendant deux mois entre les services de douanes, le ministère de finances, le Pont Ngueli et les transitaires afin d’enlever son véhicule!
Ces tracasseries ne freinent-elles pas le développement du pays? Non se défend un bureaucrate qui tient mordicus à ces procédures vieilles d’un autre âge. Pour lui, c’est une façon de déjouer tout détournement de fonds et toute tentative de corruption. Il faut être naïf pour croire à cela! Une telle procédure n’a pas empêché les corrompus de « Education gate » de détourner environ deux milliards de Fcfa pour n’en citer que cette affaire.
Alwihda actualités