Le chef de l'Etat Idriss Déby et l'opposant Saleh Kebzabo.
Les ambitions présidentielles de l’opposant tchadien Kebzabo inquiéteront-elles le pouvoir en place? Le chef de fil de l’opposition tchadienne Saleh Kebzabo, par ailleurs Président du parti l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR) déploie des stratégies qui vont de la motivation des militants aux ambitions présidentielles ces derniers temps. Des interventions herculéennes avec plein d'indices optimistes pour le présidentiel de 2016 semblent être la nouvelle méthode de l’opposant pour la conquête du pouvoir. Comme cette dernière allocution lors de la rentrée politique du parti «Les élections présidentielle de 2016 est à notre porté, nous sommes prêts à l’assumer et nous l’aurons. Nous sommes proches du pouvoir, que tous ceux qui sont fatigués descendent de la voiture et laissent les autres continuer. L’UNDR sera au pouvoir en 2016. Aucune erreur ne sera tolérer et les mauvais jeux de MPS doit cesser. La peur doit changer de camps».
Vu sur l’angle de la motivation des militants, la stratégie de chef de fil de l’opposition tchadienne semble percer. Mais, le président de l’UNDR a de souci à se faire, quant à la crédibilité des institutions suprême du pays. La réforme du Conseil Constitutionnel, la cour suprême… et le remaniement des présidents de ces institutions ne sont pas un hasard. Deby et son équipe donnent l’impression de tout calculer d’avance même si les différents internes au sein du parti au pouvoir risquent de fragiliser l’offensive politique de MPS. Le président du parti calebasse, s’il faut le souligner, est déterminé à en finir avec ses réserves tactiques pour les échéances présidentielles avenirs selon ses connaisseurs.
Le 24 janvier 2014, Saleh Kebzabo demande à ses militants de faire preuve de responsabilité et de l’assumer. « Ne vous laissez pas intimidés. Ne faites pas de la politique en cachette, affirmez vous et défendez les idéaux du parti partout où vous pouvez ». Mais l’opinion que certains tchadiens ont du président de l’UNDR, risquerait de compromettre ses ambitions. Ils l’accusent d’être très clanique et son penchant vers sa région d’origine est souvent dénoncer par l’homme de la rue. Ces proches le qualifient de centralisateur pour des raisons que les hommes de media ignore encore.
Les échéances électorales de 2016 ne seront pas aussi serrées qu’on le pensait. Selon les observateurs et les journalistes politologues du pays, Deby déploie ses fusées politiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ce qui lui a valu l’admiration de la communauté internationale. Kebzabo, comme porte parole de la CPDC, entraînera certainement cette coordination politique de l’opposition tchadienne dans ses ambitions de conquête. Mais, jusqu’à où celle-ci le portera, quand on sait qu’au Tchad, les accords politiques s’enchaînent et se déchaînent. Inquiéter Deby, ce probable comme d’habitude, mais décrocher la carte verte de la présidence est un débat épineux à esquiver.