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INTERNATIONAL

Deby/Occident : Un bras-de-fer inédit ou un simple jeu diplomatique ?


Alwihda Info | Par Gloria Rolel - 23 Septembre 2014



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Dans une interview accordée à un média international, « Afrique Média TV », le président tchadien Idriss Deby a fait le tour des crises politico-militaires que traverse l’Afrique et accuse l’occident d’être la principale cause de tous les maux que vie le continent, surtout, ces dernières années. Le monde est stupéfait de la sincérité de Deby d’assumer le leadership en Afrique, en combattant politiquement et médiatiquement ses compagnons occidentaux, qui selon lui, font des crises africaines, un marché juteux pour booster leurs économies. Le tchadien n’a pas hésité à appeler le chat par son nom. « La France est complice de tout ce qui a semé le chaos en RCA. S’il y’a une manipulation, je pense que c’est Sangaris. Ne cherchez pas de midi à quatorze heure…ce que je vous dis, je l’ai dis au Président Hollande de la manière la plus amicale possible. L’agenda de l’armée française en RCA n’était peut être pas dans l’intérêt des centrafricains…on nous a poussé à la porte et nous sommes partis… » a indiqué Idriss Deby Itno en face du monde.
Le tchadien n’est pas resté indifférent de la crise libyenne et attaque de la manière la plus forte et la plus virulente, les occidentaux, en ces termes : « Quand ils ont voulu assassiner Kadhafi, quel est le but ? On pouvait bien faire partir le guide et laisser les libyens faire leurs choix politiques. On n’a pas donné la voix à l’Afrique. Ils ont assassiné Kadhafi, mission terminée. Ils ont laissé des milices armées sans accompagnements et ils sont partis. Quand vous vendez une voiture à quelqu’un, il y’a le service après vente. Ils doivent rester assurer le service après Kadhafi au moins…». Si certains africains se résignent de la situation que vie le continent, beaucoup des chefs d’Etat africains, comme celui du Tchad, ont voulu démontrer que l’occident est l’auteur de la pagaïe en cette partie de l’Afrique et doit assumer les effets immédiats et lointains de ce désordre. En d’autres termes, réparer les dégâts. « On a détruit la Libye, après c’est l’Egypte, l’Irak, la Syrie. A quoi ressemble le monde de demain ? On se réveille avec Boko Haram, équipé d’armes, d’argents, de bagages et tout. La guerre se fera par procuration en Afrique entre les grandes puissances… Est-ce que les grandes puissances n’ont pas de solutions dans ces grands désordres qui se déroulent ? C’est un monde incertain que nous sommes entrain de vivre…» s’interroge le président tchadien Idriss Deby.
Cette interrogation n’est pas seulement une préoccupation mais une volonté d’un leader qui entend s’éloigner de ceux qu’il considère comme nuisibles pour son continent. Deby a abordé la problématique des biens mal acquis : « Cette Europe là même, qui parle à certains chefs d’Etat, des biens mal acquis. Mais les biens mal acquis, c’est tout ce qu’ils ont volé de l’Afrique pour construire l’Europe. C’est ça qui est bien mal acquis. Ce n’est pas acheter une villa à Paris, à Washington qui est un bien mal acquis. C’est par le pillage des ressources africaines qu’ils ont développé leurs pays….Arrêtons un peu et regardons les choses dans leurs sens profonds… ». Que se passe-t-il dans la tête de Deby en ce temps précis de grands balbutiements?
 



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