Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui dirige la délégation de son pays, s'est montré mardi relativement optimiste.
"Je ne pense pas qu'il y aura rupture. Nous arriverons à un résultat correct", a-t-il dit à Reuters après la reprise des discussions. Lundi, il avait estimé qu'il serait difficile de concilier les positions des deux camps.
Lundi soir, un diplomate iranien avait pour sa part jugé "l'environnement, jusqu'ici, pas du tout positif".
L'Iran a insisté lors du premier jour de discussions sur un allègement des sanctions et sur son droit à enrichir l'uranium, a-t-on précisé de source diplomatique occidentale.
La réunion de Moscou est la troisième du genre depuis que l'Iran et les Six ont renoué le dialogue en avril après quinze mois d'interruption.
La menace d'enlisement, voire de rupture de ces discussions, alimente l'hypothèse d'une intervention militaire d'Israël, qui menace de bombarder les sites nucléaires iraniens en cas d'échec des efforts diplomatiques.
Les Six craignent que la moindre concession ne permette à Téhéran de gagner du temps pour mener son programme nucléaire à bien.
"Si l'Iran refuse de saisir l'occasion de ces pourparlers, il devra faire face à la poursuite et à l'intensification des pressions et de l'isolement", a averti un diplomate occidental.
L'arrêt de la production d'uranium enrichi à 20%, étape essentielle sur la voie de l'acquisition de la bombe mais que l'Iran justifie par les besoins de son réacteur de recherche médicale de Téhéran, est l'une des principales exigences des Six.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a laissé entendre lundi que Téhéran pourrait y renoncer.
URANIUM ENRICHI
"Depuis le début, la République islamique dit que si les pays européens fournissent à l'Iran du combustible enrichi à 20%, il n'enrichira pas à ce degré", lit-on dans un texte qui lui est attribué sur le site internet de la présidence iranienne.
Le président iranien, dont le deuxième et dernier mandat s'achève l'an prochain, est toutefois en disgrâce auprès de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, qui a le dernier mot sur tous les sujets stratégiques, tels que le programme nucléaire.
Si les soupçons qu'il suscite ne sont pas levés à brève échéance, Israël "pourrait se trouver face à un dilemme: bombarder ou risquer d'être bombardé", a déclaré dimanche Moshe Ayalon, vice-Premier ministre israélien.
"Si le choix se présente, il est préférable de bombarder" plutôt que de laisser l'Iran se doter de la bombe atomique, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "J'espère que nous n'aurons pas à trancher ce dilemme".
Les soupçons occidentaux ont été renforcés récemment par le refus de l'Iran de laisser des experts de l'Onu inspecter le site militaire de Parchin, où l'Agence internationale de l'Energie atomique soupçonne l'existence d'activités liées à l'élaboration d'une arme nucléaire.
Lors des précédentes discussions à Bagdad en mai, les Six avaient de nouveau proposé à l'Iran d'expédier l'essentiel de son stock d'uranium à l'étranger pour qu'il y soit enrichi et de lui fournir les isotopes nécessaires à son réacteur de recherches, ce qui limiterait sa marge de manoeuvre dans le domaine militaire et dissiperait les soupçons.
Ils seraient prêts en échange à alléger les sanctions concernant les exportations de pièces détachées d'avions, mesure jugée insuffisante par le négociateur iranien Saeed Jalili.
Ce dernier aurait toutefois accepté d'étudier l'offre en profondeur, a-t-on appris la semaine dernière de sources européennes. La Russie, qui tient à éviter un échec des discussions de Moscou, cherchera au moins à obtenir un nouveau rendez-vous.
Source - Le Monde
Abdstrike
"Je ne pense pas qu'il y aura rupture. Nous arriverons à un résultat correct", a-t-il dit à Reuters après la reprise des discussions. Lundi, il avait estimé qu'il serait difficile de concilier les positions des deux camps.
Lundi soir, un diplomate iranien avait pour sa part jugé "l'environnement, jusqu'ici, pas du tout positif".
L'Iran a insisté lors du premier jour de discussions sur un allègement des sanctions et sur son droit à enrichir l'uranium, a-t-on précisé de source diplomatique occidentale.
La réunion de Moscou est la troisième du genre depuis que l'Iran et les Six ont renoué le dialogue en avril après quinze mois d'interruption.
La menace d'enlisement, voire de rupture de ces discussions, alimente l'hypothèse d'une intervention militaire d'Israël, qui menace de bombarder les sites nucléaires iraniens en cas d'échec des efforts diplomatiques.
Les Six craignent que la moindre concession ne permette à Téhéran de gagner du temps pour mener son programme nucléaire à bien.
"Si l'Iran refuse de saisir l'occasion de ces pourparlers, il devra faire face à la poursuite et à l'intensification des pressions et de l'isolement", a averti un diplomate occidental.
L'arrêt de la production d'uranium enrichi à 20%, étape essentielle sur la voie de l'acquisition de la bombe mais que l'Iran justifie par les besoins de son réacteur de recherche médicale de Téhéran, est l'une des principales exigences des Six.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a laissé entendre lundi que Téhéran pourrait y renoncer.
URANIUM ENRICHI
"Depuis le début, la République islamique dit que si les pays européens fournissent à l'Iran du combustible enrichi à 20%, il n'enrichira pas à ce degré", lit-on dans un texte qui lui est attribué sur le site internet de la présidence iranienne.
Le président iranien, dont le deuxième et dernier mandat s'achève l'an prochain, est toutefois en disgrâce auprès de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, qui a le dernier mot sur tous les sujets stratégiques, tels que le programme nucléaire.
Si les soupçons qu'il suscite ne sont pas levés à brève échéance, Israël "pourrait se trouver face à un dilemme: bombarder ou risquer d'être bombardé", a déclaré dimanche Moshe Ayalon, vice-Premier ministre israélien.
"Si le choix se présente, il est préférable de bombarder" plutôt que de laisser l'Iran se doter de la bombe atomique, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "J'espère que nous n'aurons pas à trancher ce dilemme".
Les soupçons occidentaux ont été renforcés récemment par le refus de l'Iran de laisser des experts de l'Onu inspecter le site militaire de Parchin, où l'Agence internationale de l'Energie atomique soupçonne l'existence d'activités liées à l'élaboration d'une arme nucléaire.
Lors des précédentes discussions à Bagdad en mai, les Six avaient de nouveau proposé à l'Iran d'expédier l'essentiel de son stock d'uranium à l'étranger pour qu'il y soit enrichi et de lui fournir les isotopes nécessaires à son réacteur de recherches, ce qui limiterait sa marge de manoeuvre dans le domaine militaire et dissiperait les soupçons.
Ils seraient prêts en échange à alléger les sanctions concernant les exportations de pièces détachées d'avions, mesure jugée insuffisante par le négociateur iranien Saeed Jalili.
Ce dernier aurait toutefois accepté d'étudier l'offre en profondeur, a-t-on appris la semaine dernière de sources européennes. La Russie, qui tient à éviter un échec des discussions de Moscou, cherchera au moins à obtenir un nouveau rendez-vous.
Source - Le Monde
Abdstrike