Le président du MRD et porte-parole de l’USN (coalition de l’opposition), Daher Ahmed Farah. Credits photos : Sources
Le président du MRD et porte-parole de l’USN (coalition de l’opposition), Daher Ahmed Farah dit DAF a été incarcéré pour la nième à la prison civile de Gabode. Arrêté le mardi 23 avril 2013 et après avoir passé une nuit de garde à vue à la SRD de la gendarmerie, il a été présenté devant un juge le mercredi 24 avril 2013 pour être placé en mandat de dépôt à Gabode. Présenté au parquet le lendemain, le jeudi 25, son procès a été renvoyé pour ce dimanche 28 avril 2013.
D’autre part, nous avons appris que les conditions de détentions de DAF sont exécrables et inhumaines. Il serait selon les informations que nous avons pu recueillir dans une petite cellule au milieu de plus de 20 détenus dont certains sont atteints de la tuberculose. Le responsable de la prison de Gabode est dans cette affaire pointé du doigt. Pourtant, le droit international en matière des droits de l’Homme est très clair sur l’incarcération de tout individu. « Toute personne privée de sa liberté doit être traité avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. » Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, ratifié par Djibouti en 2002 (article 10-1).
Par ailleurs, nous ignorons si le traitement particulier dont est victime DAF est la conséquence des ordres donnés par la hiérarchie ou les desiderata d’un homme à savoir le responsable de la prison de Gabode. En tout état de cause, les responsables judiciaires et en premier le Ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaire Chargé des Droits de l’Homme, seront tenus pour responsables de tout ce qui peut arriver à ce leader politique dans la prison.
L’ODDH dénonce et condamne avec fermeté l’harcèlement et le traitement dont est victime Daher Ahmed Farah dit DAF.
Les 3 cheiks et leaders de l’USN, Barkat, Bachir et Meidal toujours à Gabode
Arrêtés le 25 février 2013 les 3 cheiks et leaders de l’USN (Barkat, Bachir et Meidal) entameront demain, dimanche 28 avril 2013 leur 63ème jour de détention arbitraire.
Par ailleurs, les 3 cheiks se plaignent de ne pas avoir l’autorisation de participer à la prière du vendredi comme tous les autres détenus. D’ailleurs, leurs droits en tant que prisonniers sont constamment bafoués. Les visites hebdomadaires des familles et des amis, sont sujettes au bon vouloir et à l’humeur du responsable de la prison.
Tant que des hommes et/ou des femmes seront en prison simplement pour leur engagement politique contre le pouvoir actuel, la démocratie restera une illusion.
L’ODDH condamne la poursuite de la politique de la répression dont sont victimes les opposants.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques et demande que cesse l’acharnement dont est victime DAF.
L’ODDH appelle une fois encore à l’ouverture d’un dialogue et à la tenue d’une conférence nationale pour sortir de la crise actuelle.
L’ODDH demande au pouvoir public le respect et l’application des conventions et des autres instruments sur les droits de l’Homme ratifiés par la République de Djibouti.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil